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Gouvernance locale : Un projet pour promouvoir la participation des femmes, jeunes et personnes déplacées internes

Publié le vendredi 4 mars 2022 à 16h18min

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Gouvernance locale : Un projet pour promouvoir la participation des femmes, jeunes et personnes déplacées internes

Ce vendredi 4 mars 2022 s’est tenue à Ouagadougou la conférence de lancement et d’appropriation du projet « Exercice efficace des droits de participation ». Un projet porté par le Centre d’information et de documentation citoyennes (Cidoc) avec l’appui technique et financier de l’ambassade royale du Danemark.

Promouvoir une gouvernance locale participative et inclusive au Burkina Faso, c’est l’objectif qui a prévalu à l’élaboration du projet « Consolider les dynamiques de concertation et renforcer la qualité des dialogues entre les conseils de collectivité et les OSC pour garantir l’exercice des droits de participation des femmes, jeunes et personnes déplacées internes dans six régions du Burkina Faso », en abrégé « Exercice efficace des droits de participation ». Ce projet d’une durée de 24 mois allant de la période de janvier 2022 à décembre 2023, couvre les régions des Cascades, du Centre, du Centre-nord, du Centre-est, des Hauts-Bassins et du Sud-ouest.

Il est porté par le Centre d’information et de documentation citoyennes (Cidoc) avec l’appui technique et financier à hauteur de 166 millions de F CFA, de l’Agence danoise de développement international (DANIDA) à travers son projet « Promotion des droits humains, de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso (PDHPCS) 2021-2025 ».

Une vue des participants à la conférence de lancement du projet

A en Croire Bertin Lukanda, chef d’équipe de l’Unité d’appui technique aux organisations de la société civile de DANIDA, « Les droits humains sont de plus en plus menacés au Burkina Faso. La paix et la cohésion sociale sont ébranlées ». C’est pourquoi explique-t-il, « Lorsqu’une organisation de la société civile s’engage à travailler au niveau local avec les populations locales, notamment les femmes, les jeunes et les personnes déplacées pour une amélioration et l’effectivité de leur participation à la gouvernance, nous pouvons espérer que les droits humains peuvent être garantis. La promotion des droits humains implique une gouvernance de qualité. Une gouvernance de qualité implique des processus publics, participatifs et inclusifs. Voilà pourquoi nous avons accepté de soutenir ce projet », a-t-il indiqué.

Dan Kashirongue, coordonnateur du projet le présente aux participants

Dan Kashirongue, directeur d’études, recherches et capitalisation au sein du Cidoc et coordonnateur du projet explique que le projet s’inscrit dans le plan stratégique du Cidoc, notamment un de ses objectifs qui est d’ancrer la gouvernance à tous les niveaux dans les droits humains. Il s’articule essentiellement autour des activités de formation, de renforcement des capacités au niveau local. Il se fera en trois phases. La première phase visera les détenteurs de droits, c’est-à-dire les femmes, les jeunes et les déplacés internes. La deuxième phase ciblera les débiteurs d’obligation, c’est-à-dire les représentants de l’Etat au niveau local, les conseils de collectivité et la troisième phase concernera les défenseurs des droits humains.

Bertin Lukanda, chef d’équipe de l’Unité d’appui technique aux organisations de la société civile de DANIDA

Il s’agira plus précisément au cours des deux années de mise en œuvre du projet, de doter les femmes, les jeunes et les personnes déplacées internes de connaissances pratiques nécessaires à l’exercice effectif de leurs droits de participation. Le projet prévoit également d’outiller les conseils des collectivités et les organisations de la société civile et organisations à base communautaire, de connaissances pratiques pour respectivement garantir, promouvoir et défendre l’exercice des droits de participation des femmes, des jeunes et des déplacés internes à la gestion des affaires publiques. En outre, le projet appuiera la dynamisation des cadres de concertation entre conseils de collectivité et citoyens dans les six régions de mise en œuvre pour une meilleure implication des femmes, des jeunes et des déplacés internes dans la gestion des affaires publiques.

Photo de famille

Les participants à la conférence ont salué le projet, qui à leur avis arrive à point nommé, comme l’a souligné Da Alida Henriette, vice-présidente de la Commission nationale des droits humains. « En tant que commission nationale des droits humains, nous sommes heureux d’avoir cette étude (…) Nous sommes un partenaire stratégique pour les organisations de la société civile et plus particulièrement le Cidoc. Avec Cidoc pour ce programme, nous sommes convaincus que nous allons porter ensemble un grand nombre de plaidoyers pour que tout citoyen puisse jouir véritablement de ces droits », a-t-elle laissé entendre.

D’ici à 2023, le Cidoc espère que grâce à son projet « Exercice efficace des droits de participation » les conseils de collectivité et les organisations de la société civile et organisations à base communautaire promeuvent l’exercice des droits de participation des femmes, des jeunes et des personnes déplacées internes à la gouvernance locale.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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