La première phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS-BF) s’achève cette année 2021. L’heure est au bilan. C’est dans ce cadre qu’ont été lancées les rencontres-bilans de la mise en œuvre de ses activités ce lundi 8 novembre 2021 à Dédougou. Après six années de mise en œuvre, le projet intervient dans les six régions du Burkina Faso à savoir les Cascades, les Hauts Bassins, l’Est, le Nord, le Sahel et la Boucle du Mouhoun.

Avec un budget de plus de 15 milliards de francs CFA, le projet a injecté plus de 1,527 milliard dans la Boucle du Mouhoun. Au total, 13 infrastructures de santé animale, 16 infrastructures d’hydraulique pastorale et cinq infrastructures de mise en marché ont été réalisées au profit des pasteurs et agropasteurs de la région. Le projet a également accompagné 96 jeunes dans des métiers comme la soudure, la mécanique et la menuiserie.

Le présidium de la cérémonie de lancement des rencontre-bilan

Financé par la Banque mondiale et l’Etat burkinabè, le projet a pour objectif d’améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières sélectionnées et le long des axes de transhumance dans les six pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad). Le projet vise également à réduire la vulnérabilité des pasteurs et des agropasteurs à travers l’amélioration de la santé animale, de la gestion de ressources naturelles, la gestion des crises pastorales et la facilitation de l’accès au marché.

Le coordonnateur par intérim du PRAPS, Hamado R. Ouedraogo

Selon le représentant du gouverneur de la région, Balili Badjel, cette rencontre-bilan vise à présenter aux acteurs et aux bénéficiaires les résultats obtenus. « C’est une opportunité donnée aux acteurs d’échanger sur la pertinence et le caractère approprié et adapté des actions du PRAPS-BF, les délais de réponse aux attentes et l’efficacité des actions, la contribution réelle des actions du projet au renforcement des capacités et de la résilience des économies locales et le fondement des actions sur la communication, la participation et le retour d’information », a-t-il affirmé.

Faciliter le pastoralisme dans la Boucle du Mouhoun

Selon le coordonnateur par intérim du PRAPS-BF, Hamado R. Ouédraogo, en 6 ans le projet a réalisé des pistes à bétail, des infrastructures hydrauliques, des marchés à bétail, des parcs de vaccination et accompagné les acteurs pastoraux pour diversifier les activités génératrices de revenus. À l’en croire, toutes ces réalisations vont permettre aux éleveurs pastoraux d’accéder plus facilement à l’eau dans leur trajectoire de transhumance, de mener à bien les opérations de vaccination, de réduire les conflits entre agriculteur et éleveur. « En terme de couverture, il y a eu un bond significatif et cela permet de réduire considérablement les deux principales maladies qui sont inscrites dans l’agenda du PRAPS, à savoir la pleuropneumonie contagieuse bovine (PPCB), et la peste des petits ruminants (PPR) », a-t-il ajouté.

Le représentant des bénéficiaires, maire de la commune de Bomborokuy, Montini Jean Baptiste Traoré

Pour lui, le projet a rencontré un certain nombre de difficultés dans sa mise en œuvre comme l’insécurité dans certaines localités, la lenteur des entreprises dans l’exécution des travaux, les insuffisances dans la qualité des travaux.

Quant au représentant des bénéficiaires, le maire de la commune de Bomborokuy, Montini Jean Baptiste Traoré, il a apprécié les infrastructures réalisées par le projet, notamment le marché à bétail réalisé dans sa commune à plus de 100 millions de francs CFA. « Je suis ravi de ce que le PRAPS vient de faire comme geste pour le compte de la commune de Bomborokuy », a-t-il exprimé sa joie. Selon lui, ces infrastructures viennent les soulager dans la conduite de leurs activités. De ce fait, il a pris l’engagement, au nom des bénéficiaires, de veiller au bon fonctionnement des comités de gestion mis en place sur toutes les sites afin que les ouvrages puissent servir aussi longtemps que possible dans l’intérêt des producteurs.

Yipénè NEBIE
Lefaso.net