Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a procédé au lancement officiel du système d’immatriculation dans les séries provisoires W et WW au Burkina. La cérémonie a eu lieu ce jeudi 4 octobre 2021 à Ouagadougou.
« Aucun véhicule ne peut et ne doit circuler sur une voie routière ouverte à la circulation publique sans être identifié ». Discours du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou lors de la cérémonie de lancement officiel du système d’immatriculation dans les séries provisoires W et WW au Burkina. Cette démarche est partie d’un constat. En moyenne, par an, 30 000 véhicules et 300 000 cycles moteurs soumis à immatriculation circulent sans immatriculation ou sans celle connue des fichiers nationaux.
A la question de savoir pourquoi l’immatriculation provisoire est nécessaire, le ministre se justifie : « La réglementation est très claire. On ne peut pas circuler dans un pays sans être identifié. Pour pouvoir le faire, il faut une immatriculation. Il se trouve que les véhicules que nous importons dans notre pays, quand ils traversent le Togo, le Bénin ou le Ghana, ils ont une immatriculation provisoire. Dans ces pays l’immatriculation est globale. Dans notre pays, nous avons mis en œuvre la série d’immatriculation provisoire W et WW. Cela complète le processus lancé pour le projet d’immatriculation et des cartes grises dans notre pays. Désormais, l’ensemble des véhicules que nous transportons doivent, au niveau de la porte d’entrée, de la douane, avoir une immatriculation provisoire d’entrée. Nous avons aussi besoin d’une immatriculation provisoire pour conduire le véhicule jusqu’à notre lieu de résidence, pour circuler sur les routes et la présenter aux autorités pour les formalités ».
- Vincent Dabilgou, ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière
Un impact sur la sécurité
Ces immatriculations provisoires devraient permettre d’assurer davantage la sécurité des populations. L’insécurité grandissante dans le pays est toujours, selon le ministre, liée à la non identification des engins appartenant aux forces du mal. Cette mesure facilitera la tâche aux forces de défense et de sécurité pour identifier d’éventuels suspects.
Seront immatriculés par la série provisoire W et se verront délivrer des cartes W, les concessionnaires, les importateurs, les vendeurs de véhicules, les garages et les entreprises de fabrication de véhicule. Les immatriculés dans la série provisoire WW se verront délivrer des certificats d’immatriculation provisoire WW. Le délai de validité du certificat d’immatriculation provisoire WW est de 60 jours. La durée de la carte W est d’un an renouvelable. Les titulaires de cette carte pourront délivrer des certificats d’immatriculations provisoires à leurs clients. Le coût de ces immatriculations est supporté par les vendeurs.
- Au rang des invités à la cérémonie, la douane nationale
Exceptionnellement, les particuliers qui se sont fournis directement les engins à l’extérieur du pays passeront par la douane. Ces derniers devront régler les formalités au niveau des bureaux de douane dans les postes frontaliers. La grille tarifaire est de 12 500 FCFA pour les véhicules et 9 500 FCFA pour les motos. Une somme étudiée, selon le ministère.
- Les populations ont été invitées à adhérer à cette initiative qui vise à les protéger contre l’insécurité
Pour les immatriculations provisoires, à la place de la plaque d’immatriculation, une bande adhésive sera apposée sur les engins. La cérémonie a été placée sous le thème « Une plateforme informatique et technologique, moderne et fiable pour permettre de circuler en toute sérénité dès l’acquisition d’un nouveau véhicule automobile ou d’une moto pour contribuer davantage à la sécurité publique ». Pour plus d’information, une plateforme a été mise à la disposition du public.
Voir ici : https://improbf.com/
Dans les jours prochains, une campagne de communication pour la réussite du processus d’immatriculation provisoire sera entamée.
BS
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 novembre 2021 à 16:26, par Boris En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Apres l’affaire du renouvellement des cartes grises, voici un nouveau racket l’immatriculation provisoire. J’achete ma voiture et j’entamme les procedure d’imatriculation, en plus de ça , je dois poursuivre une formalité pour une immatriculation provisoire sachant que j’ai deja deposer mes dossier à la DGTTM. Pourqoui dès lors que j’ai entammé ma formalité pour l’immatriculation, on ne me dilivrerait pas automatiquement cette immatriculation provisoire ? Pourquoi me faire payer doublement ? On dit que cela sera supporté par le concessionnaire mais soyons serieux, cela sera repercuté sur le consommateurs.
2. Le 4 novembre 2021 à 23:57, par Badini En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Mais bien sûr mon frère pendant que vous faites vos formalités la plus part des engins roulent, vous ne les posez pas à la maison avant de faire les formalités vous circulez d’où cette série provisoire pour a tout moment pouvoir vous identifier.cest bien le rôle du département des transports.Le ministre a très bien expliqué.Toutes mes félicitations au ministre.Nous voyons des engins qui après un an ou deux ans surtout les deux roues avant de faire les formalités certains même portent des faux plaques d’immatriculation non identifiables donc c’est pour résoudre ces problémes que cette plaque d’immatriculation a été initiée.Pas une arnaque mais des raisons de sécurité routière.
Le 6 novembre 2021 à 14:29, par Dedegueba Sanon En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Mon œil ! Les carences et errements d’une administration inefficace ne sont pas à attribuer aux usagers. Nous ne demandons qu’à avoir nos véhicules et motos immatriculés en un jour ? Ce n’est pas la faute des usagers si LA DGTTM prend trop de temps à délivrer les permis et plaques. Si ce n’est pas pas à but de racket, sortez un arrêt qui interdit aux véhicules non immatriculés de rouler tout court ?
Vous avez décidé de nous changer nos plaques blanches en jaunes, cette opération tarde à se boucler, car pas assez de plaques, et vous revoilà avec un autre "deal" pour nous dépouiller de nos maigres jetons...
Vraiment nos hommes politiques sont des jupiteriens, comme eux ils jouent avec les deniers publics et ne "sentent pas cette pression fiscale", ils s’imaginent que tout est facile pour tous... Mais comme le peuple est mouton... il va encore subir docilement. Sans doute évoluons nous vers un monde où les gens, pour éviter la cherté de la vie se remettront au vélo... si même là encore des pervers ne viennent pas dire que le caoutchouc des pneus est polluant et qu’il faut payer une taxe écologique ?
3. Le 5 novembre 2021 à 07:59, par Cedwanegnien En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Au Burkina, le plus souvent on complique ce qui est simple. La loi règlemente déjà les immatriculations et la circulation. Il faut juste intensifier les contrôles et envoyer en fourrières les véhicules qui ne sont pas en règle. Cette histoire d’immatriculation provisoire avec des bandes adhésives que l’on va coller, patati patata, c’est compliqué et il y aura trop de faux, et il y aura des gens qui ne vont même plus immatriculer leurs engins à la DGTTM, ils vont se contenter de renouveler les immatriculations provisoires, ou développer des réseaux pour s’en fabriquer.
Ou encore, il faut durcir la loi en interdisant la circulation à tout véhicule non immatriculé, le temps que l’insécurité soit maîtrisée
4. Le 5 novembre 2021 à 12:00, par Tayd En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Une nouvelle arnaque qui ne dit pas son nom. Et tout ceci est mis sur le dos de l’insécurité. On va tout payer dans ce pays même ce qui est provisoire. 12.000f et 9.500f et on dit que c’est étudié. Eh bon Dieu.
5. Le 5 novembre 2021 à 14:37, par billy billy En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Après c’est assurance provisoire et visite technique provisoire.
Mais attention ça va amener des ????????? provisoires quand le peuple aura mare.
tous les burkinabè ont des parents déplacés avec des enfants non scolarisés et la famine qui s’annonce à l’Est au Nord au Sahel et au lieu de chercher comment soulager les gens, c’est des taxes on trouve à ajouter.
ALLONS SEULEMENT.
6. Le 5 novembre 2021 à 17:05, par Kouda En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Bravo. En dehors des questions sécuritaires, je trouve géniale cette mesure. Quand le Gouvernement a décidé d’instaurer la taxe sur les véhicules (TVM) annuelle, j’ai critiqué cela en disant que cette taxe ouvrait la voie à d’autres taxes et impôts, à la remise en cause de beaucoup d’acquis. Dans quel(s) but(s) ? L’argent ainsi collecté au nom de tous les habitants du Burkina Faso est généralement mal utilisé, loin des priorités réelles du pays.
Plusieurs personnes m’ont critiqué et ont soutenu qu’avoir une voiture personnel est un luxe au Burkina Faso. Bientôt avoir une moto sera aussi considéré comme un luxe.
Nous allons tous chier des pointes dans ce pays. Quand on soutient un décideur qui dit que posséder une voiture au Burkina Faso est un luxe, et bien, utiliser la grande bouteille de gaz butane est également un luxe (ça vous rappelle les propos de quelqu’un ?).
Les impôts sur l’immobilier locatif tardent à être appliqués. Je me demande pourquoi ces impôts ne sont pas étendus aux résidences et propriétés foncières autres que la résidence principale de tous les habitants ? C’est une mine de ressources fiscales pour l’Etat qui attend d’être exploitée. Mais, les propriétaires de ces terrains, maisons et autres biens immobiliers sont ceux que nous connaissons tous.
Très bientôt, le montant de la TVM sera augmenté. D’autres impôts et taxes verront aussi leurs taux ou montants s’accroître. Et nous allons tous payer chèrement.
Il y a d’autres manières plus discrètes de nous faire payer plus chers les services publics : il suffit d’augmenter les prix des prestations publiques, par exemple, les prix des consultations et des actes médicaux dans les centres de santé publics.
Dans la vie, il faut être prévoyant et étouffer certaines choses dans l’œuf sinon dès que la boite de pandores est ouverte, rien ne peut arrêter le gouvernement.
7. Le 22 novembre 2021 à 12:04, par Charles MALLEVAL En réponse à : Sécurité routière au Burkina : Lancement officiel du système d’immatriculation provisoire
Bonjour . Juste une chose, rien avoir avec les plaques : je suis Burkinabé, je vie en France et je suis obligé de passer le permis Français (mon permis Burkinabé étant refusé) alors pourquoi les Français circulant au BF eux roulent avec leurs permis Français ? Les règles devraient être les mêmes , OU BIEN ? Merci .