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Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

Publié le lundi 1er novembre 2021 à 11h01min

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Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

L’Agence française pour le développement a organisé un déjeuner de presse le samedi 30 octobre 2021 à Ouagadougou pour discuter avec la presse de ses activités de financement. Le principal animateur de ce déjeuner de presse était le nouveau directeur du département Afrique, Christian Yoka, en visite de terrain dans la capitale. Pour certaines questions les autres membres de l’agence sont également intervenus pour corroborer les propos de M. Yoka. Il s’agit de Jilles Chausse, directeur pays de l’AFD et Bruno Leclerc, directeur régional de l’AFD.

L’Afrique constitue une priorité pour l’action de l’AFD qui consacre 50% de son financement à ce continent. Au sein de l’Afrique, le Sahel est une zone importante pour la mise en œuvre des activités de financement de l’agence. Le Burkina fait partie des pays d’intervention traditionnelle de cette agence. Sur les cinq dernières années, les montants d’investissement ont considérablement augmenté et se situent à près de 100 millions d’euros par an. C’est ce qui justifie d’ailleurs que le nouveau directeur du département Afrique au Sahel, Christian Yoka, ait choisi ce pays pour entamer la tournée.

Les journalistes ont posé des préoccupations

Le samedi 30 octobre 2021, à la suite de la visite des projets urbains financés par son agence, ce dernier était entouré de journalistes à l’occasion d’un déjeuner de presse. Christian Yoka a voulu ce cadre convivial et détendu pour échanger autour de leurs activités de développement et de la solidarité internationale. Depuis quelques années, le Burkina, à l’instar d’autres pays est la cible d’attaques terroristes doublée d’une crise sanitaire marquée par la pandémie à coronavirus. Une situation qui a amené l’AFD à réorienter ses financements.

Ainsi, dès le début de la pandémie, la France a pris une initiative forte dénommée « santé en commun ». Dans le cadre de cette initiative, 1,02 millions d’euros ont été mobilisés, en 2020, en réponse à la crise provoquée par le covid-19. « Cela a pris différentes formes à la fois en appuyant des Etats, des ONG et en essayant de traiter les conséquences économiques de cette crise ou en étant directement sur la réponse sanitaire en renforçant les systèmes de santé ou en s’appuyant les mécanismes de filets sociaux partout où c’était possible », a précisé Christian Yoka.

Nos équipes sont engagées dans plus de 4 000 projets de terrain dans 115 pays, informe le nouveau directeur du département Afrique, Christian Yoka

Mais force est de constater que cette pandémie dure et se poursuit. De ce point de vue, l’AFD maintient ses réformes en soutien aux pays bénéficiaires. C’est ainsi que l’initiative santé II a été lancée en 2021. Outre ces actions, la situation sécuritaire au Burkina a conduit l’agence qui n’a pas pour mandat de travailler de manière spécifique sur des questions de sécurité, à ajuster ses outils pour continuer à être présente en faveur des populations les plus défavorisées malgré la dégradation du contexte sécuritaire.

Des projets pour alléger la souffrance des personnes déplacées à Kaya

Saisissant l’occasion de la rencontre, le nouveau directeur du département Afrique a livré le bilan de son passage à Kaya, zone particulièrement sensible puisqu’il s’agit de la ville qui accueille le plus de populations déplacées en raison de la crise sécuritaire. Il confie avoir visité des projets financés par l’AFD couvrant plusieurs thématiques afin de répondre aux besoins des populations les plus vulnérables : le projet BASE qui vise à renforcer la scolarisation des enfants affectés par la crise sécuritaire ; le programme d’appui au développement stratégique de l’éducation de base, ainsi que le financement via l’ONEA et la SONABEL de branchements sociaux pour favoriser l’accès des populations aux services d’électricité et d’eau. Des efforts sont faits mais d’énormes défis restent à relever. M. Yoka en est conscient. C’est pourquoi, dit-t-il, « on ne peut pas se satisfaire de ce qu’on a vu sur le terrain. On comprend que nous devons aller plus loin. C’est tout le sens de la discussion que nous avons eu avec le gouverneur de la région, Casimir Segueda ».

Le déjeuner de presse s’est déroulé dans une bonne ambiance

Quelles seront les priorités du nouveau directeur du département Afrique pour le Sahel ? La question du capital humain, ce sera l’acte 1 de son mandat. Il promet également de travailler sur la jeunesse pour s’assurer que cette jeunesse a, en effet, les outils qui lui permettront demain d’être présente sur le marché de l’emploi et le développement du secteur privé. En raison de leur importance sur le développement, M. Yoka prévoit aussi de travailler sur les enjeux communs telles que la question climatique ; la question des crises et conflits et celle de la démographie.

Le présiduim lors de la cérémonie

Au cours de cette rencontre, il a abordé la question de l’aide. Selon lui, l’aide octroyée aux pays n’a pas la prétention à elle seule de résoudre tous les maux d’un pays, qu’il s’agisse du Burkina ou de tout autre pays. « L’aide, c’est une contribution. Nous parlons d’ailleurs de moins en moins d’aide. Nous parlons d’investissement solidaire. A travers nos interventions, nous faisons acte de solidarité et les financements que nous apportons ont une seule finalité qui est d’investir dans l’avenir », a, pour terminer, expliqué le nouveau directeur du département Afrique. Après le Burkina, la prochaine destination de M. Yoka, c’est le Niger.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er novembre 2021 à 16:25, par Alexio En réponse à : Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

    AFB ou la ruse de l etat francaise ou quoi ? On nous chantent le developpement et l emergence depuis notre fausse independance extravertit par la meme France.

    La main qui donne est la main qui ordonne. Aucun pays africain sous la dominnace de la France s est developper. Faut pas rever. D ailleiurs c est elle, les graines de sables dans nos souliers du developpement en controllant nos economies et nos finances via le FRANC-CFA et autres contraintes geopolitique.

    L Afrique doit s emanciper de la FRANCAFRIQUE d abord et definir sa politique de developpement sans l intrusion francaise qui n est rien d autres que du paternalisme ehonte.

    LES DIX COMMANDEMENTS DU PACTE COLONIAL FRANCAIS ENVERS L AFRIQUE COLONIALE.

    1- La dette coloniale pour remboursement des bebefices de la colonisation.

    2- Confiscation automatique des reserves finnacieres nationales.

    3- Droits Exclusifs sur toutes ressources naturelle decouverte dans ces pays.

    4- Priorite aux interets et aux entreprises francaises.

    5- Droit exclusif de fournir des equiments militaires et de former les officiers de ces pays.

    6- Le droit pour la France de deployer des troupes et d intervenir militairement.

    7- L obligation de s allier a la France en cas de guerre ou de crise mondiale.

    8-Renoncer a toute alliance militaire avec d autres pays.

    9- L obligation d ultiliser le FRANC-CFA

    10- L obligation de faire du francais la langue officielle du pays.

    Avec ce pacte colonialiste qui en infantilise 14 pays africains anciennes colonies.

    Quelle developpement peut-on tirer ? une neo-colonisation masquee pour nous tenir en esclavage eternellement. Il est grand temps que la France plie bagages. et s occuper de ses propres populations.

    Car avec ce pays aucun transfert de technologie pourque nous transformions sur place nos matieres premieres pour y en degager une valeur ajoutee qui en son tour creera des richesses pour nos pays.

    Au lieu d etre le grenier de la France et l Europe toute entiere d ou elle est la sous-traitante de nos matieres premieres a notre nom. Ce peage financier doit prendre fin.
    .

    • Le 3 novembre 2021 à 11:37, par kwiliga En réponse à : Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

      @ Alexio
      Oui, c’est ça, tout est toujours de la faute de la France, alors que nous, gentils burkinabè, peuple intègre parmi les justes, avons tout fait pour favoriser notre émancipation, notre développement et notre autonomie... à part peut-être tuer Sankara et voter depuis pour celui qui nous mettra le plus gros anneau dans le nez.
      Plus facile de boire dans le verre du voisin avec sa paille, qu’avec notre propre poutre.

  • Le 2 novembre 2021 à 17:45, par AFDduDiable En réponse à : Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

    Triste nouvelle, L’ AFD a eu seul objectif nous endetter et ensuite utiliser cette contrainte de la dette pour continuer à nous spolier. L’AFD cherche à récupérer L’onea la Sonabel les deux secteurs stratégiques du Burkina, ouvrez l’oeil.

  • Le 9 novembre 2021 à 09:15, par IB En réponse à : Solidarité internationale : Le Burkina enregistre une hausse du financement octroyé par l’AFD

    Moi j’accuse aujourd’hui et j’accuse demain nos médias dans leur passivité complice vous nous donnez toujours l’information à moitié
    Chaque jour on entend dons par ci dons par la, mais à quelles conditions ? Rien ! Quels sont les résultats après ces accords mafieux ?? Rien encore !
    Je ne peux même pas parler

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