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FESPACO 2021 : Le film « Atlantique » de la réalisatrice sénégalaise Mati Diop ouvre le bal des projections

Publié le dimanche 17 octobre 2021 à 22h50min

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FESPACO 2021 : Le film « Atlantique » de la réalisatrice sénégalaise Mati Diop ouvre le bal des projections

Le lancement de la 27e édition du FESPACO au lieu le samedi 16 octobre 2021. Après la cérémonie d’ouverture officielle, la place fut donnée au visionnage des films en compétition. L’honneur est revenu au film « Atlantique », du Sénégal, d’ouvrir le bal devant des cinéphiles sortis nombreux.

C’est le film « Atlantique », de Mati Diop du Sénégal, qui a ouvert le bal des visionnages des films en compétition pour les différents prix du FESPACO. « Atlantique » est un long métrage de 105 minutes qui traite de la question de l’immigration. Dans un quartier précaire de Dakar, la capitale sénégalaise, des ouvriers d’un chantier décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Ils travaillaient depuis quelques mois sans salaire. Parmi eux, il y a Souleiman. Il laisse derrière lui la femme qu’il aime, Ada.

Les cinéphiles n’ont pas marchandé leur présence

Pendant ce temps, elle est promise à un autre homme qu’elle n’aime pas. Quelques jours après le départ en mer des jeunes gens, un incendie ravage la fête de mariage d’Ada. Peu après, de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Un jeune inspecteur de police débute une enquête. Il ignore que les esprits des noyés sont revenus. Ils réclament tous leur argent à l’entrepreneur, sauf Souleiman. Lui, il est revenu faire ses adieux à son amour, Ada.

Ce film, Mati Diop dit l’avoir réalisé pour faire voir les réalités d’une certaine jeunesse sénégalaise qui se perd en mer en tentant d’aller en Europe. C’est sa première participation au FESPACO. Elle a indiqué être heureuse d’être à Ouagadougou. Mati Diop a dédié la projection de son film à Thomas Sankara, le père de la révolution d’août 1983. Elle a souhaité que la lumière soit faite sur son assassinat. Elle s’est réjouie également que ses idées continuent d’impacter la jeunesse.

La réalisatrice Mati Diop le micro en main

Pour la projection du film d’ouverture, les cinéphiles n’ont pas marchandé leur présence. Certains d’entre eux apprécient positivement le film. C’est le cas de Fanta Cissé. Pour elle, l’œuvre est de haute facture. Elle estime que c’est appel également aux Etats africains afin qu’ils se penchent sur les problèmes réels que vivent les jeunes. « Sinon, la mer risque de finir avec nos enfants », a-t-elle conclu.

Dimitri OUEDRAOGO
Auguste Paré (photo)

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