Après trois mois de vacances, les écoliers, collégiens et lycéens ont repris le chemin de l’école ce vendredi 1er octobre 2021. A Ouagadougou, c’est l’école primaire publique Zone du bois qui a abrité la cérémonie officielle de lancement de cette rentrée académique 2021-2022. A 7h 50mn, les apprenants commencent à arriver en grand nombre. En un clin d’œil, toutes les tables-bancs aménagées pour la circonstance sont occupées. Les conversations allaient bon train en attendant le début de la cérémonie.

Après avoir pris place, le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé, est bercé par un chant de bienvenue entonné en chœur par des élèves. Pour cette rentrée pédagogique, les premiers responsables du monde éducatif ont été prévoyants sur le plan administratif. Toute chose qui a permis une bonne reprise des activités pédagogiques à l’école primaire publique zone du bois. Imane Traoré est élève en classe de CM2.

Pour ce premier jour des classes, elle a exprimé sa joie de retrouver ses camarades. Guidée par l’envie d’être à la hauteur des attentes de ses parents, Mlle Traoré s’est fixé un objectif : décrocher le Certificat d’études primaires (CEP) en travaillant sérieusement.

Elle pourra compter sur certaines mesures prises par la commune de Ouagadougou pour assurer un certain confort d’études aux élèves. Résolument engagé dans l’éducation des enfants en effet, le bourgmestre Armand Béouindé, soutient l’initiative de cantines scolaires qui vise à nourrir les enfants à l’école. « Très bientôt, grâce à mon projet sur la ceinture verte, plus de 80% des vivres qui seront distribués dans les écoles de Ouagadougou seront produits à Ouagadougou », a-t-il confié sous les ovations bien nourries de l’assistance.

De ses propos, il ressort également que des efforts ont été faits pour mettre à la disposition des élèves des fournitures scolaires, qui sont déjà disponibles. Pour une nouvelle année solaire pleine de réussite, le maire de la commune de Ouagadougou a encouragé le corps enseignant et les élèves ; avant d’inviter les parents d’élèves à faire de l’éducation de leur progéniture leur cheval de bataille, car « l’éducation est l’arme sans doute la plus efficace pour lutter contre le sous-développement. Les enfants que nous mettons à l’école aujourd’hui seront les cadres de demain. Donc il faut mettre un accent particulier à ce que leur enseignement se fasse dans les meilleures conditions ».

La cérémonie a enregistré la présence des membres de l’association des anciens élèves de l’école primaire publique Zone du bois. Ils sont issus de la promotion 1990-1991. Ousséni Gandema en est le président. Ce dernier n’a pas passé sous silence la contribution de l’association qui a permis de doter l’école d’une porte en fer. « Depuis la création de notre association, nous avons pu apporter notre soutien à cette école. Pour cette année, nous avons réalisé une œuvre qui nous tenait à cœur. Il s’agissait de voir comment l’école pouvait avoir une porte d’entrée. Grâce au soutien de tous les élèves de la promotion 1990-1991, nous avons pu concrétiser cet engagement », a relaté M. Gandema qui avait à ses côtés la trésorière de l’association.

D’autres défis restent à relever. Ces insuffisances sont constatées au niveau de l’entretien des équipements scolaires, l’absence d’un gardien. Sans oublier le fait que la clôture de l’école n’est pas assez haute.

Les éducateurs se plaignent également des nuisances qui se font dans le domaine scolaire. « Il y a l’incivisme au niveau des structures éducatives à savoir que certains terrains de sport sont occupés par les jeunes pendant les heures de cours. Il y a également certains riverains qui se permettent de traverser le domaine éducatif pendant les activités pédagogiques. Outre cela, il y a le manque criard de table-bancs, de mobilier et d’armoire de rangement », a égrené l’inspecteur chef de la circonscription de l’éducation de base Ouaga 4, Tasséré Compaoré.

Des dispositions règlementaires ont été prises au niveau de l’administration communale pour assainir le contour de toutes les écoles de la ville de Ouagadougou. La réussite de ces mesures nécessite l’implication de tout un chacun.

Le montant de la cotisation des parents d’élèves n’a pas été occulté. Selon Yacouba Ouédraogo, un parent d’élève, la somme de 5 000 F CFA n’est pas à la portée de tous les parents. Au regard de cette difficulté, il a formulé une suggestion. Il s’agit notamment de revoir le montant à la baisse.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net