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Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

Publié le lundi 19 octobre 2020 à 23h31min

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Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

La réconciliation nationale. Sur cette question, l’avocat et homme politique, Hermann Yaméogo, ne s’arrache pas les cheveux pour défendre son bien-fondé pour le Burkina. D’ailleurs, pour lui, c’était le souci à régler avant toute élection dans le contexte actuel du pays. « Quand on parle de réconciliation nationale, les gens pensent que c’est entre hommes politiques. Ça n’intéresse pas que le politique. La réconciliation aussi c’est entre l’Etat et le citoyen, parce que l’Etat ne garantit plus la sécurité, l’Etat ne remplit plus ses missions de sécurité. Il y a l’incivisme galopante, parce que le citoyen n’a plus confiance en l’Etat ».

C’est certainement fort de cette conviction que son parti s’abstient de prendre part aux élections du 22 novembre 2020. Bien que parfois incompris, le président de l’UNDD reste stoïque sur cette question de réconciliation nationale. A ce sujet il lâche : « La réconciliation c’est aussi la mémoire, on raconte trop de mensonge sur les gens ; sur des évènements politiques qui n’ont pas existé ; on ment tellement ; on travestit tellement l’histoire qu’il y a un divorce entre l’Etat, la nation et sa mémoire.

Vous prenez l’armée, il n’y a pas d’entente entre certains corps, on privilégie certains ; ce n’est pas l’armée qu’on a connue en 1960, ce n’est pas l’armée qu’on connaissait sous le régime de Blaise Compaoré ; il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Vous prenez les communautés, qui aurait pensez il y a de cela 10 ans, 5 ans, qu’on arriverait à poursuivre les peulhs dans ce pays ?

Le samedi, 10 octobre 2020, alors même que l’opinion nationale ignorait que le président du Faso, Roch Kaboré, se disposait à faire, pour la première fois de son mandat, une annonce majeure sur le sujet, Me Hermann Yaméogo a accepté l’invitation de Lefaso TV, pour scruter la question. Avec lui, il a simplement été question de la vie du Burkina et de son avenir.

L’élément à travers cette vidéo.

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Vos commentaires

  • Le 19 octobre 2020 à 22:19, par Lom-Lom En réponse à : Burkina : « il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Que c’est triste pour certains hommes malgré leur âge un peu avancé ! Donc, sous Blaise, il.y avait une vraie armée républicaine ! Même les actes du RSP étaient donc légaux et légitimes ? Je comprends pourquoi certains disent que c’est bien les civils du Burkina qui ont toujours été à l’origine des drames (coup d’Etats, exactions diverses sur les.populatoons et entre militaires). Alors, si on veut réellement la réconciliation, on doit commencer par dire la vérité et.apprendre aux enfants à dire la vérité ! En cela, je doute fort de la capacité de certains anciens à montrer le bon chemin.

  • Le 20 octobre 2020 à 01:28, par Hess En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Hermann au moins est explicite sur cette nébuleuse de la réconciliation ! Il fait la promotion de l’impunité. Demande que l’on libère les prisonniers qui ont été condamnés pour avoir tué des Burkinabè, ... il demande que Blaise aille à Zignanré sans passer par la Justice.

    Hermann est un émissaire comme toujours !

  • Le 20 octobre 2020 à 04:04, par Ma Patrie le Faso En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Je voudrais juste rappeler à Mr Herman que s’est sous le régime de Blaise Compaore que l’Armée Burkinabé pour la première fois de son histoire s’est rebellée en 2011. C’était du jamais vu. Depuis ces événements de 2011, Blaise a divisé notre Armée en procédant au désarmement des garnisons et a aussi procédé à une purge des chefs militaires.
    C’est sous Blaise Comparé que l’incivisme est né et a grandi jusqu’au jour où il a été chassé du pouvoir par les enfants nés et grandis sous son règne sans partage des 27 ans. Donc, un peu de sérieux dans vos propos Maître. Dites la vérité à vos enfants et petits enfants et évitez de les induire en erreur car il est de votre devoir en tant juriste de dire la vérité à ces enfants. 💪🏽

  • Le 20 octobre 2020 à 04:42, par Boubou En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Mais, il y avait quand même une vraie armée qui nous protégeait. Le rsp n’est qu’un corps d’élite. Il ya la bac, crs etc
    Arrêtez cette haine, comme si tout était mauvais sous Blaise. Tous les acteurs actuels ont travaillé d’une manière où d’une autre avec Blaise. Hypocrisie arretez

  • Le 20 octobre 2020 à 07:21, par yambia En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    le chien ne change pas sa façon de s’assoir. Ce Monsieur est mort politiquement, tout ce qu’il raconte, c’est ce qu’on a vécu sous Blaise. Le RSP était quoi par rapport au reste de l’armée ? Si le ridicule tuait, il était mort déjà.

  • Le 20 octobre 2020 à 07:21, par ibkaoun@gmail.com En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Hum ! Pathétique ce Monsieur ! Il parle d’une réconciliation qui les ferait revenir en surface ? Parlant de l’armée, c’est sous qui il y a eu révoltes dans les casernes ? C’est sous qui que le rsp(un corps dans le corps) faisait la pluie et le beau temps ? Lors, des assassinats politiques utilisaient quoi comme bras armé ? Vous avez enterré la seule chose qui pouvait être décisive pour le pays, pendant ces périodes de tourments : Le rapport du collège des sages ! Décidément, si on veut écrire sur ce monsieur, mieux vaut songer à un livre !

  • Le 20 octobre 2020 à 07:59, par Boss En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Merci Lom-Lom. Plus rien à dire. Pathétique vraiment

  • Le 20 octobre 2020 à 08:04, par El Raz En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    @Lom-Lom
    Ce qui est triste, c’est l’état mental de certains burkinabè, si aplati qu’ils jugent sans avoir écouté.
    Es-tu sûr d’avoir suivi l’entretien avant d’intervenir ?
    Sans rancune, c’est surtout pour plus d’intelligence la prochaine fois.

  • Le 20 octobre 2020 à 08:09, par sylas En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    "Vous prenez les communautés, qui aurait pensez il y a de cela 10 ans, 5 ans, qu’on arriverait à poursuivre les peulhs dans ce pays ?"
    Révisez s’il vous plait votre langage. De façon claire, c’est quelle communauté qui poursuit les peuhls ?

  • Le 20 octobre 2020 à 08:28, par Jo Lapin En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Paix à l’âme des victimes de l’extrémisme religieux violent dans le Sahel et particulièrement le Burkina Faso. Ce n’est ni le Président du Faso, ni nos braves militaires qui tuent leurs frères et soeurs. Il faut se réconcilier en dénonçant nos alliances mafieuses avec les organisations terroristes sous le régime COMPAORE. Au moment où des familles innocentes étaient endeuillées et meurtries, le Burkina Faso faisait bon accueil aux violents. Il faudrait alors étendre la réconciliation à nos voisins du Mali, de Côte d’Ivoire (si l’on sait que la rebeliion ivoirienne auraient eu des liens forts avec le régime précédent). On s’est tu devant toutes ces manoeuvres des gouvernants de l’époque. Pensons aux famines des victimes. Il y a un retour à la liberté d’expression au Burkina Faso : nous le constatons en écoutant M. YAMEOGO. On peut parler librement sans craindre d’être assassiné le lendemain. Il faut arrêter de s’accuser mutuellement et voir ce qu’on peut faire ensemble pour arrêter l’avancée du terrorisme. Courage à M. YAMEOGO ! Qu’il fasse ce qu’il peut pour participer à la construction du Burkina Faso. Nous sommes embarqués dans une histoire commune. Donnons-nous la main. Que le politique redouble d’effort pour garantir la sécurité du territoire national. Et que l’opposition appelle leurs militants à aimer leur pays et se sentir concernés par la lutte commune.

  • Le 20 octobre 2020 à 11:55, par Thién En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Les gens parlent de réconciliation parce qu’ils ont perdu leur place au soleil et veulent la reprendre !
    On pense bêtement que cette masse qui subit éternellement et sur le dos duquel tout se fait, est inconsciente !
    Cette masse qui ne parle pas, s’éclate quand elle en a marre ! Et c’est ce qui s’est passé en 2014 !
    On peut donc passer le temps à faire des arrangement sur son dos mais le compte à rebours viendra ! La masse sortira encore si elle est toujours ignorée !
    Certains croient qu’ils sont la boussole de ce pays et que rien ne peut se faire sans eux ! Qu’ils sont le nombril du Burkina !
    Parler de réconciliation, c’est aussi avoir le courage pour ces gens de libérer le pays en se cachant un peu ou en prenant enfin leur retraite sur tous les plans ! Le Burkina appartient à tous !

  • Le 20 octobre 2020 à 12:26, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    On comprend aisément pourquoi le Burkina et par extension l’Afrique, est toujours état d’ébullition : impossible d’aborder un problème national avec le sérieux qui est le sien. Entrendre Hermann s’exprimer de la sorte, n’étonne personne car depuis fort longtemps, pour des raisons toujours à élucider, il a toujours préféré être le griot de Blaise ne chantant que les louanges de ce dernier ou a toujours été la marionnette dont Blaise s’en sert comme un bouche-trou. Blaise l’utilise sa marionnette à dessein pour ses besognes, la jette dans la poubelle, s’en va la récupérer pour une autre mission etc. Nous assistons à présent aux manœuvres d’Hermann dans une autre mission, celle d’endormir la conscience nationale sur la question de réconciliation. Pour lui, non seulement faut-il une réconciliation nationale avec impunité, cette fois-ci, il faut une réconciliation sectorielle de toutes les agences de l’état. Réconciliation au sein des forces de la sécurité dont l’armée car, sans surprise, l’armée est désormais l’ombre d’elle-même, sous Blaise c’était une véritable armée en paix avec elle-même. Ensuite, il faut la réconciliation au sein de la police, ensuite au sein de la fonction publique, ensuite au sein des agriculteurs de patate, au sein des vendeurs de bois ambulants. Quel délire. Si Hermann n’était pas né marionnette, il aurait déjà été Président de Faso par plusieurs fois et aurait été un ancien chef d’état mais hélas, ses gènes de marionnette ont eu raison de lui donc il restera marionnette toute sa vie. Cette dernière sortie médiatique en dit long sur cette analyse.

  • Le 20 octobre 2020 à 15:34, par JOO En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Notre grand-frère est atteint sans doute de sénilité. C’est sa démocratie consensuelle qui a freiné l’élan démocratique au burkina Faso. Par ailleurs on faisait les gens dans ce pays et il n’y avait rien.

  • Le 20 octobre 2020 à 17:00, par Ka En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    Quel monde ? Oui notre pays est plein de requins, d’autres ont chassé et remplis le ventre avec des billets de banque au lieu de la sardine, et d’autres continuent à chasser pour remplir le ventre jusqu’au gosier. Pendant qu’on y est, et on veut parler du pardon, comme ça s’est passé en Afrique du Sud et a ailleurs, disons que dans ces pays les fautifs se sont confesser au peuple de leurs méfaits avant de demander Pardon, à l’exemple de L’Afrique du Sud avec le président De Klerk qui a confessé publiquement son tort, une chose que le peuple savait déjà, et à accepter sans condition son pardon qui a changer l’histoire.

    Non Mr. H. Yaméogo, le grand pardon à l’exemple d’un 30 mars 2001 a l’stade du 4 Août par un introverti aux larmes de crocodile, dont le peuple a compris que tous ses hommes politiques sont de mêmes, ne marche plus au Burkina sans que les fautifs passent par la justice.

    A part De Klerk, aucun chef d’état ou politicien du continent n’a pu convaincre son peuple avec le grand pardon même avec la bible a la main. De nos jours les donneurs de leçons du grand pardon comme Hissein Habré, ou ceux qui ne sont plus là comme Moussa Traoré, Jean Bedel Bokassa en Larme, comme Blaise Compaoré, Mengistou, Pieter Botha, Pascal Lissouba, et d’autres avec leurs demandes de pardon à leur peuple, ont voulu inscrire dans les consciences de leur peuple ‘’’l’oubli de leur méfaits,’’’ mais qui ne marche pas, car la justice a leur égard était en suspens.

    Mr. H. Yaméogo, d’autres personnes dans notre pays sont mal placés pour parler de la réconciliation : Pour qu’ils soient crédibles pour que le peuple les écoute, et cela s’adresse a tous les politiciens a commencer du CSP du CNR qui ne regarde que des militaires, et les autres du front populaire au CDP, disent la vérité au peuple de leus méfaits avant de demander pardon, et parler de la réconciliation avec la bible a la main.

    Ici Je vous donne un seul exemple dont notre honorable Newton Ahmed Barry autre fois sur L’Evènement vous posait comme ‘’question,’’ a-vous H. Yaméogo, a Salif Diallo, a Gilbert Diendéré, paix a son âme J.B Lingani qui n’était plus de ce monde. Vous étiez les quatre réunis, et après cette réunion le 18 Septembre le président Blaise Compaoré à pris distance avec ses meilleurs conseillers qui étaientt J.B Lingani, Henri Zongo, jusqu’à les accusé et fusillés à la sauvette. Ces deux étaient des morts innocents, car aucun des deux n’a pu dire quoi que ça soit que par vos versions, surtout celui de Gilbert Diendéré commandant de détachement. Et le peuple, comme l’honorable N.Barry l’a posé comme question : ‘’’’Que s’est-il passé le 18 septembre à votre réunion a quatre pour que Lingani et Henri soit fusillé à la sauvette. Voilà des questions parmi d’autres sans réponse qui tourmentent les consciences d’un peuple primaire qui refuse de pardonner ni de se réconcilier. Cette question sans réponse de Gilbert Diendéré, Salif Diallo, H. Yaméogo, vous pouviez la lire dans l’Evènement ‘’Dossier : Politique.’’

    Conclusion : Notre frère le valeureux journaliste Norbert Zongo, deux jours avant qu’on l’assassine et le brûler avec ses compagnons dans sa voiture, il écrivait dans son éditorial de L’Indépendant : ‘’’’Papa’’’’ c’est ainsi que le juge français ( en fait l’avocat Robert Bourgi) appelle naturellement Oumar Bongo président a vie du Gabon. Le fils a sans doute reçu des bonbons au chocolat de son père, et on n’est pas un papa pour rien, il y a un prix à payer. Et Blaise Compaoré était un père pour certains, en les donnant des bonbons, c’est pourquoi ils ne répondent a aucune question. Comment voulez-vous pardonner le père et ses enfants s’ils prennent le peuple pour des ânes ? Comment se réconcilier durablement si nos politiciens aux petits pieds ne veulent pas se confesser avec foi ? Seule la justice peut mettre tout le monde sur le bon chemin pour une réconciliation honnête et durable. Sans rancune a toutes et tous : Car souvent la vérité de Ka rougit les yeux, mais ne les casse pas.

  • Le 20 octobre 2020 à 18:42, par EBENEZER En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    L’UNDD existe-t-il encore ?
    L’ADF/RDA n’a presque-t-il pas enterré subtilement ce parti sous la houlette de Feu Gérard Kango OUEDRAOGO qui était un dinosaure politique ?
    Je pense que si UNDD il existe ce sont ses pieds qui trainent hors de sa tombe et vous comprenez qu’un tel parti ne peut prendre part à des élections.
    Puisqu’un parti qui ne peut mobiliser ses militants pour exécuter un coup d’État (car les coups d’État sont légaux selon cet homme de droit) la seule solution qui reste à son leader c’est d’être un fourre-tout.
    L’histoire retiendra M. l’avocat, que votre père son excellence Feu Maurice YAMEOGO fut un grand homme politique et son parti l’UNDD que vous avez hérité a mis en ballotage dans les années 1978 sous la conduite de Feu Macaire OUEDRAOGO le candidat de l’ADF/RDA Feu Sangoulé LAMIZANA.
    Ce que le père a bâti le fils que vous êtes l’a bien renversé.
    Une armée en guerre est obligée de rester unie de gré ou de force et l’armée sous Blaise ne l’a jamais été et vous le savez bien.

    .

  • Le 20 octobre 2020 à 23:57, par Mechtilde Guirma En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    À Hess,

    Je ne sais pas de quelle religion vous êtes, ni de quelle doctrine. Je ne voudrai pas le savoir. Mieux je n’essaierai même pas de deviner qui vous êtes. En effet si je l’essayais, c’est dire que je me mettrais dans une position de cogitation intense pour analyser vos réactions : la qualité d’abord, car il y en a. Ensuite le genre, situer le milieu, d’où vos réactions pourraient venir. Et quand j’aurais trouvé tout cela, je serai tentée de chercher à vous dénicher. Mais à quoi cela me servirait-il ? À la colère, puis à la vengeance et de nouveau, je me mettrais à cogiter ma mode de réaction. Et paf ! Voilà l’impunité. Et vous partez sans même savoir qui vous a tué. Dans un premier temps, je me croirais vengée et jouirais de ma « victoire ». Mais ce n’est qu’illusions, voilà un autre Hess qui surgit. C’est pour ça que les Mossé (et même toute l’Afrique d’ailleurs) disent que dès que le sang coule, il s’avérerait difficile de le stopper, car de vengeance en vengeance, toute la Société y passerait (et c’est déjà en effet arrivé dans l’histoire). C’est pourquoi nos ancêtres ont trouvé des mécanismes pour contrevenir et contrecarrer le premier flot, quitte à user des sacrifices coûteux (parfois jusqu’au suicide du chef de famille, ou le roi se donne la mort pour supplier le pardon à/et pour son peuple). Et c’est cela dans toutes les sociétés. C’est ce que Maître Hermann a brillamment décrit, depuis des origines de notre démocratie à nos jours. En effet, j’ajoute à cette description la formation des liens sociaux au Burkina-Faso à travers la parenté à plaisanterie où le véritable bâtisseur de la paix est sans conteste, le pardon lui-même quels qu’en fût la gravité des fautes. Des liens familiaux développés après de véritables tueries. De nos jours, un ciment social et politique : « Tu es mon esclave, ah non c’est toi qui est le mien » et tout se termine par une tape dans la main voire un partage de noix de cola ou d’un verre, ou mieux un repas et parfois tout se termine par des accolades avec la promesse de se revoir encore un autre jour si « Dieu le veut » dit-on souvent. Un ciment social et politique qui va jusqu’à conclure des alliances pour le vivre ensemble dans tous les domaines de la vie. Ah ! « Si Dieu le veux ! ». Tien « le nom de Dieu » dans un vœux, sans même se soucier un seul instant, de sa présence dans la relation et parmi les hommes alors que chaque jour son nom est prononcé à tout vent dans les usages courants : Wend na tassé=Aurevoir (que Dieu te ramène sain et sauf chez toi), Wend na lé wiligd-taaba ou encore Wend na kit id lé yâ taaba=À bientôt ou à très bientôt (Que Dieu fasse qu’on se revoit encore etc.). Parcourrez tout l’Afrique et vous trouverez ces expressions à connotation théophore qui émaillent leurs relations sociales. Pour Maître Hermann donc, je pense, qu’il a voulu aussi montrer que cela n’a pas toujours, hélas, été aussi calme qu’on le pensait (des violences esclavagistes à celles colonialistes en passant aussi par celles des gouvernants). Que cela ait fait des vagues ou des ravages, la résilience légendaire des Peuples burkinabé n’en a guère été écornée, au vu même des séquelles laissées par l’un des plus vieux coronavirus « intellectuel » du 20ème siècle, le plus destructeur de vie, déconstructeur des sociétés et de familles : C’est le courant « marxiste-léniniste » qui a balayé toute l’Afrique avec ses conséquences macabres de guerres, de génocides, d’exilés, de destructions de liens sociaux et familiaux (le mariage, nos coutumes notre savoir vivre ensemble, les émigrés, les enfants sans repères, les jeunes désœuvrés, l’économie dévastée). Et le nouveau, cette fois sanitaire, en fait autant sinon pire avec les mêmes conséquences, mais ne semble pas encore avoir entamé cette résilience des Burkinabé. Pour ma part, je pense que maître Hermann veut expliquer que les burkinabé sont de nouveau capables de s’élever au-dessus de la mêlée, tout comme nos ancêtres le faisaient, pour sauver cet acquis (du vivre ensemble) qui nous a permis de bâtir une société, que dis-je, une Nation multiculturelle exemplaire et admirée de tous les autres Peuples et même enviée. Voilà ce que moi j’ai saisi du message de maître Hermann. Et cela ne peut se faire sans l’aide de Dieu. Ah ! Encore Dieu que j’ai failli oublié. Oui Dieu est la source vitale de nos cultures africaines. De nos traditions ancestrales à nos religions d’aujourd’hui (l’Islam et Christianisme) où il y a quand même une personnalité centrale : Jésus-Christ, le « Messie » Sauveur du monde : « Souffle » et l« ’Oint » de Dieu. Pour nous chrétiens, il a souffert, a été condamné à mort, crucifié, il a adressé une dernière prière à son père en faveur de ses bourreaux : « Père pardonnez-les, car il ne savent pas ce qu’ils font ». Et du haut de sa Croix glorifiée par ces dernières Paroles saintes, divines, en remettant Son Âme à Dieu, le monde fut sauvé. Il confirmait ainsi Son Message d’amour laissé au humain durant sa mission sur la terre : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il l’appuya par d’autres préceptes (Le Sermon sur la Montagne) où le pardon est la ligne directrice en commençant par nous pardonner nous-mêmes pour qu’une vie ne soit plus sacrifiée : tiens ! Tout comme au temps de nos ancêtres. Bizarre, non !!! C’est précisément comme si eux, nos ancêtres, vivaient déjà de cette réalité avant même de Le connaître comme Prophète (Messie-Christ), Prêtre (Sauveur) et Roi (l’oint de Dieu) et n’attendaient que Lui-même la confirme un jour quand Il viendrait : Car Il avait déjà été annoncé dès le départ par le Dieu d’Abraham : Ed YaabrambWendé (en moré) en diminutif : YaWe (YAWE ou YAVÉ).
    Monsieur Hess, je sais que vous n’êtes pas Obtusément obscurantiste comme un certain « keko ». Vous êtes un homme de culture, mieux de science à ce que je sens et devine, je sais aussi que vous savez vous rallier aux études scientifiques bien argumentées. C’est pourquoi je vous comprends : Votre approche du pardon est une quête de compréhension et non un refus (ce qui est plus pragmatique) : « Pourquoi le pardon ? ». Mais il arrive que cette quête rencontre les limites de l’esprit humain et ne trouve pas de réponse, car la Science ne peut à elle seule résoudre l’énigme de la vie qui est pour les uns aussi dogmatique que pragmatique : « c’est la vie » disent –ils, en conséquence, et son corollaire : « À quoi même ça sert la vie ? ». Pour les croyants, la vie est un mystère relié à celui de la création. Une Œuvre divine. Et pour les chrétiens ce mystère rejoint celui de l’incarnation et du mystère pascal (le Sacrifice du Christ sur la croix). C’est pourquoi pour eux tous : « LA VIE VAUT LA PEINE D’ÊTRE VÉCUE. ELLE EST SACRÉE, NUL N’A LE DROIT DE SE SUBSTITUER À DIEU POUR l’ENLEVER » (c’est paradoxale par rapport à votre quête j’en conviens, bien volontiers). C’est pourquoi le transcendant vient, souvent au secours de la science, débloquer une situation et remettre la vie en cour selon le principe même du vivre ensemble et sauver ainsi l’espèce humaine de l’extinction. À ce moment des principes fondamentaux s’imposent à l’esprit humain : la quête du « Pourquoi (aller au pardon) ? », cède alors la place à la question existentielle du « Comment (aller au pardon) ? » Et le cours qui jalonne toute la vie humaine comme un fleuve à travers ses dédales et obstacles contournés, a toujours donné raison, dans l’histoire des Peuples, au transcendant.

  • Le 21 octobre 2020 à 14:41, par SonofGod En réponse à : Burkina Faso : « Il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Ce n’est pas l’armée qu’on a connue sous Blaise Compaoré », Me Hermann Yaméogo

    UN AUTRE AVAIT AUSSI ECRIT’’ MA PART DE VERITE’’ ILS SE RESSEMBLENT !!!!!

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