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Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

Publié le dimanche 20 décembre 2020 à 23h10min

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Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

L’alliance pour refonder la gouvernance en Afrique section Burkina Faso ( ARGA/BF) a au cours du scrutin présidentiel et législatif du 22 novembre 2020, observé le financement de la campagne. C’est au cours d’un déjeuner de presse que l’ARGA/BF a livré les résultats de son enquête, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’argent a eu un poids énorme dans le processus électoral.

L’enquête menée par ARGA/BF a concerné 5 régions que sont le Centre, le Centre- Ouest, les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun et le Nord. Au total 358 personnes ont été interrogées par questionnaire et 47 personnes ressources à travers des entretiens individuels. Cette enquête fait suite à une étude réalisée en 2019 sur le financement de la campagne. Celle-ci avait révélé une prédominance de l’argent à tous les niveaux du processus électoral que ce soit dans le choix des candidats, et même dans la gestion des mandats électifs. ARGA/BF a donc vu à travers la campagne des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, une occasion de pouvoir observer en temps réel les pratiques des acteurs sur le terrain.

Il ressort de l’enquête que les candidats et les électeurs trouvent dans la campagne une opportunité de se livrer à un jeu marchand. "Les électeurs dans la plupart des cas exigent de l’argent aux candidats qui en retour se montrent assez généreux. Ce qui donne l’impression que c’est le plus généreux qui l’emporte sur les autres", a expliqué Boureima Ouédraogo, médiateur d’ARGA/BF.

Le processus électoral, un marché pour candidats et electeurs

Au cours de cette campagne, tous les partis politiques ont fait un geste à l’endroit de l’électorat, que ce soit en espèces, en vivres, en carburant ou en gadgets (pagnes, tee-shirts). Parmi ceux qui ont été les plus généreux, le MPP arrive en tête, suivi du CDP puis viennent l’UPC, le NTD et l’ADF/RDA. Cette générosité des formations politiques n’a d’autre ambition que d’influencer le choix des électeurs. Et dans cette course aux voix, les femmes, les jeunes et les leaders coutumiers et religieux sont les plus courtisés.

L’enquête a aussi permis de relever une nouvelle tendance, notamment dans le quartier Djikofè situé à Ouagadougou, qui consiste pour les jeunes à créer une expertise qui leur permet de monnayer de la mobilisation. "Quel que soit le parti qui vient les voir, vous payez en fonction de votre enveloppe et vous dites de combien d’hommes et de femmes vous avez besoin et combien vous avez à leur offrir et ces jeunes se chargent de les mobiliser", relate Boureima Ouédraogo.

Banderole

Le discours politique relégué au second plan...

Toutes ces pratiques tendent à relayer le discours politique au second plan au profit de la ressource financière, ce qui est bien dommage pour le processus démocratique selon ARGA/BF. Aussi, les moins nantis risquent de se retrouver exclus du processus démocratique à cette allure, s’inquiète l’Alliance. "La Constitution burkinabè garantit l’égalité des chances à tous les citoyens en terme d’accès aux mandats électifs. Mais si déjà la candidature doit être pistonnée par de grands moyens, il faut craindre que la grande majorité des Burkinabè qui n’ont pas les moyens pour pouvoir payer pour se faire élire, soient exclus du processus démocratique. Il faut également ajouter que cela crée une corruption électorale à grande échelle", déplore le médiateur d’ARGA/BF.

En initiant cette enquête, ARGA/BF veut déjà poser le débat sur la question, car le constat fait est que bon nombre de Burkinabè trouvent la distribution de ressources financières en période électorale normale. "Il faut poser le débat pour faire en sorte que les gens comprennent que si l’on veut sauver le processus démocratique, il faut faire en sorte que l’on garantisse la possibilité pour tous les acteurs de pouvoir aller sur le terrain avec la même égalité de chance."martèle l’Alliance.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2020 à 15:57, par Beouco En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Bien à vous d’avoir fait cette étude ...........les évidences ne justifiaient pas une étude mais bon pour la preuve documentaire c ’est bien§
    bravo

    des chiffres nous auraient édifiés sur la complicité entre le peuple qui a voté et les candidats qui ont misé gros , on parle de 10 milliards pour un parti politique.
    en somme , a 10 milliards de fcfa , 2,9 millions d’électeurs sur près de 6 millions ont renouvelé le bail du mpp à 57% pour 05 ans...en théorie.
    trouvons l’erreur avant que le problème se pose

  • Le 20 décembre 2020 à 18:35, par Mogo En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Ça c’est trivial. C’est comme si vous dites que le soleil se lève à l’est !! Cette enquête n’a pas son sens. C’est où il n’y a pas prépondérance de l’argent ? C’est où ? Même ceux qui crient que l’argent a circulé, s’ils en avaient, ils allaient distribuer pour séduire l’électorat. Même dans les pays dits de grande démocratie, l’argent circule pendant les élections. Savez vous combien coûte la campagne de Donald Trump ou de Joe Biden ? Donc, laissez-nous tranquille avec ces enquêtes bidons.

  • Le 20 décembre 2020 à 18:38, par Firmin D DIALLO En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Bonjour,
    Je sais que je vais choquer mais il faut avoir bien les yeux en face des trous. Nous sommes en démocratie bourgeoise ? Alors, c’est comme ça qu’elle fonctionne dans un monde où le mode de production dominant est capitaliste. Ceux qui financent ce type d’étude (pays dits nordiques) ont un système de répartition sociale des richesses différend de ce que l’on trouve dans les pays occidentaux dont nous avons hérité les modèles dont malheureusement la corruption. Attention ! : je ne dis pas que la distribution de l’argent dans la campagne électorale est de la corruption. Ce que je dis c’est que ce système est basé sur l’argent, où que vous alliez : USA, France, Angleterre, Canada, etc. Pas d’argent, pas d’élection et même pas de candidat. Alors, il ne faut pas rêver. Je suis candidat, je mets les moyens qui décideront l’électeur, qui je le rappelle pour ceux qui feignent l’ignorer, fait son choix sur la base de ses intérêts ; immédiats ou non, moraux ou sociaux,, collectifs ou individuels, basés ou non sur un programme, etc,, etc. Mais c’est son choix. Ici comme ailleurs et qu’il faut accepter et respecter..
    Il ne faut pas ici vouloir nous faire la morale et quelquefois pour certains écrits que j’ai vu sur le sujet, parler de corruption. Ce n’est pas pareil et il faut éviter de jeter le discrédit sur les politiques. C’est le système qui est ainsi et tant pis si vous refusez de l’accepter. Il vous faudra alors, travailler à le changer..
    La différence avec la corruption, c’est que cette dernière concerne le fait qu’une procédure ou une pratique qui est régulée pour la défense des biens collectifs ou sociaux est transgressée au profit d’intérêts individuels ou privés. Il y a des règles et celui qui est chargé de les appliquer n’a pas le droit de faire un choix en faveur de ses intérêts personnels. Et lorsque ces règles sont rompues on peut parler de corruption. Cela n’a absolument rien à voir avec les "achats de conscience" dont il est question dans le cadre du choix d’un électeur.
    Cela étant posé, j’ai beaucoup apprécié le système qui existait sous la Révolution (1983-1987) où pour les élections, les candidats s’alignaient et les électeurs se positionnaient chacun derrière son candidat, puis l’on comptait combien de voix pour X ou Y. Il est évident qu’aujourd’hui, en l’état ce n’est pas en mesure d’être répliqué. Pour avoir vécu, pratiqué et défendu cette période, je pense pouvoir dire que j’en sais un peu quelque chose. Mais, on peut y réfléchir. Il faut d’abord sortir de ce système bâtard qui a amené les populations à se rendre prisonnières du mieux offrant. La dénonciation est vaine si le mal n’est pas résolu à la racine !
    Merci à tous ceux qui ont pris la peine de me lire jusqu’au bout.
    Firmin D DIALLO

  • Le 20 décembre 2020 à 18:58, par Firmin D DIALLO En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Bonjour,
    Je sais que je vais choquer mais il faut avoir bien les yeux en face des trous. Nous sommes en démocratie bourgeoise ? Alors, c’est comme ça qu’elle fonctionne dans un monde où le mode de production dominant est capitaliste. Ceux qui financent ce type d’étude (pays dits nordiques) ont un système de répartition sociale des richesses différend de ce que l’on trouve dans les pays occidentaux dont nous avons hérité les modèles dont malheureusement la corruption. Attention ! : je ne dis pas que la distribution de l’argent dans la campagne électorale est de la corruption. Ce que je dis c’est que ce système est basé sur l’argent, où que vous alliez : USA, France, Angleterre, Canada, etc. Pas d’argent, pas d’élection et même pas de candidat. Alors, il ne faut pas rêver. Je suis candidat, je mets les moyens qui décideront l’électeur, qui je le rappelle pour ceux qui feignent l’ignorer, fait son choix sur la base de ses intérêts ; immédiats ou non, moraux ou sociaux,, collectifs ou individuels, basés ou non sur un programme, etc,, etc. Mais c’est son choix. Ici comme ailleurs et qu’il faut accepter et respecter..
    Il ne faut pas ici vouloir nous faire la morale et quelquefois pour certains écrits que j’ai vu sur le sujet, parler de corruption. Ce n’est pas pareil et il faut éviter de jeter le discrédit sur les politiques. C’est le système qui est ainsi et tant pis si vous refusez de l’accepter. Il vous faudra alors, travailler à le changer..
    La différence avec la corruption, c’est que cette dernière concerne le fait qu’une procédure ou une pratique qui est régulée pour la défense des biens collectifs ou sociaux est transgressée au profit d’intérêts individuels ou privés. Il y a des règles et celui qui est chargé de les appliquer n’a pas le droit de faire un choix en faveur de ses intérêts personnels. Et lorsque ces règles sont rompues on peut parler de corruption. Cela n’a absolument rien à voir avec les "achats de conscience" dont il est question dans le cadre du choix d’un électeur.
    Cela étant posé, j’ai beaucoup apprécié le système qui existait sous la Révolution (1983-1987) où pour les élections, les candidats s’alignaient et les électeurs se positionnaient chacun derrière son candidat, puis l’on comptait combien de voix pour X ou Y. Il est évident qu’aujourd’hui, en l’état ce n’est pas en mesure d’être répliqué. Pour avoir vécu, pratiqué et défendu cette période, je pense pouvoir dire que j’en sais un peu quelque chose. Mais, on peut y réfléchir. Il faut d’abord sortir de ce système bâtard qui a amené les populations à se rendre prisonnières du mieux offrant. La dénonciation est vaine si le mal n’est pas résolu à la racine !
    Merci à tous ceux qui ont pris la peine de me lire jusqu’au bout.
    Firmin D DIALLO

    • Le 21 décembre 2020 à 12:23, par Missida Kombélgué En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

      Bien dit ! Et souvent mieux que je ne l’aurais dit . Seulement, nos populations me semblent avoir évolué. Elles acceptent tout argent qui leur est donné comme une chose normale en période de campagne électorale, MAIS au fond, elles gardent leur burkindi. Une fois dans l’isoloir, elles ne votent que pour les candidats de confiance pour leur développement ou qui leur ont été conseillés par des personnes de confiance (sorte de grands électeurs). Elles ne votent pas nécessairement pour les plus offrant comme des m****ns. C’est justement une grossière erreur de les considérer comme de simples m****ns. Et puis, dans notre culture il n’y a pas de mal à mettre à l’aise ceux qu’on appelle à un meeting quand on en a les moyens. Bien au contraire ! Ce n’est pas forcément un achat de conscience. C’est un signe de respect (qui, certes, ne se limite pas à cela). Pleurs et grincements de dents à ceux qui ne l’ont pas compris !

  • Le 20 décembre 2020 à 19:28, par caca En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Il s’agit des plaisantins avec une enquêtes bidon. Depuis quand vous avez vus une élection sans argent ? Si donnez de l’argent aux chefs traditionnels est une corruption c’est sûr que votre chemin sera long. Vous même là n’avez vous pas reçu l’argent de l’ambassade du Danemark pour votre enquête ? Même au Danemark les élections se font avec de l’argent.

    • Le 21 décembre 2020 à 03:18, par ARMAND En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

      Finalement dites moi si les partis politiques sont subventionnés ? Si oui quelles sont les raisons et pourquoi ? Rien ne choque dans cette histoire de 200 partis au Faso ? Du reste les 13 candidats ont reçu de l’argent de l’état oui ou non ? Il faut justifier cet argent. Le peuple a compris qu’il faut prendre sa part pendant les élections si non c’est fini. Personne ne va prendre sa moto mettre l’essénce pour rejoindre un meeting.

  • Le 20 décembre 2020 à 20:40, par Le Vigilent En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Messieurs de ARGA/BF, vous ne nous apprenez rien avec ces résultats de votre étude qui n’a pas sa raison d’être. Vous dites que la Constitution garantit à tout citoyen le droit de se faire élire et vous sautez les pieds joints sur la question du financement des campagnes électorales. Que dites-vous de la caution et autres frais nécessaires pour les dossiers de candidatures ? Reconnaissez donc que l’argent dicte sa loi depuis la base et ce depuis les premières élections présidentielles et législatives qui ont eu lieu dans ce pays.
    Vous pensez que le discours politique peut être porté à la connaissance des électeurs sans moyens financiers ?

  • Le 21 décembre 2020 à 01:16, par On peut faire mieux En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Je suis d’accord avec Firmin Diallo que la démocratie dont l’un des mécanismes est l’élection, génère la corruption mais je regrette que des Burkinabè en soient insensibles.
    Lorsqu’un parti dépense des milliards pour conquérir le pouvoir, que fait-il après ? Récompenser ceux qui ont contribué à constituer le trésor de guerre : multinationales, opérateurs économiques locaux, cadres administratifs, etc.
    Que voit-on sur le terrain de la gouvernance ? Népotisme, marchés mal exécutés, recherche effrénée du profit aux dépens de l’intérêt général.
    L’étude a donc un grand intérêt et nous interpelle par rapport aux gade-fous à mettre en oeuvre dans un pays aux ressources limitées et qui ne peut se payer le luxe de voir ses maigres ressources dilapidées.
    La différence entre le Burkina Faso et les USA, c’est que le Burkinabè donne sa voix contre de l’argent ou tout autre bien matériel tandis que l’Américain fait le choix d’un programme. Le jour que l’on atteindra ce stade avec une population suffisamment libre du pouvoir de l’argent et de toutes les entraves socio-culturelles et considérations régionalistes, le pays aura marqué un grand pas dans la démocratie.
    Travaillons à adapter la démocratie à nos valeurs.
    Plus de 100 partis, des bulletins de vote avec des logos multiples ne permettent pas aux populations de faire de bons choix. Même le parrainage, c’est contre des espèces. Où allons-nous lorsque tout est faux ou biaisé ?

  • Le 21 décembre 2020 à 11:49, par Sidbala En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Bonjour, Messieurs les enquêteurs avec Mr Boureima en tète,
    Vous n’aviez pas besoin de faire cette enquête pour savoir qu’aujourd’hui, on ne peut rien faire si on ne met pas de l’argent sur la table. Vous n’avez pas besoin d’aller très loin. Pour que les journalistes suivent les candidats lors de leurs meetings, vous avez reçu de l’argent oui ou non ? Pour même organiser une formation, il faut des perdiems...Même pour creuser une tombe, il faut motiver les jeunes avec cigarettes, boisson et autres excitants etc...Quand vous présentez les choses de cette manière, c’est tout raté. Pour votre enquête, vous avez demandé de l’argent et si on ne vous donne rien, vous ne ferez rien. Si un candidat n’a pas les moyens, qu’il ne se présente pas...Vous parlez de programme !!! Allez en France et demandez combien connaissent le programme de Macron ? Allez partout et faites la même enquête, vous tomberez sur les mêmes résultats. Alors, à qui la faute ? C’est ça la politique. Certains journalistes reçoivent de l’argent pour critiquer le gouvernement...

  • Le 21 décembre 2020 à 12:06, par Sidpassata Veritas En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Merci à ARGA/BF pour son enquête et ses conclusions que certains internautes se dépêchent ici de rejeter sans nuancer.
    - 1- Personne ne conteste qu’il faut de l’argent pour faire la campagne et obtenir l’adhésion des électeurs. Mais l’ARGA/BF tire la sonnette d’alarme sur le dévoiement de la campagne par le fait de la prédominance de l’argent. Oui, même dans les pays occidentaux, il faut de l’argent, mais la campagne ne se réduit pas à une distribution d’argent : le débat politique y a un rôle important.
    - 2- Ici, il n’y a pas pas de doute que le résultat des élection suit le classement des moyens financier engagés dans la campagne. On peut facilement dire qu’on n’y peut rien et que c’est la vie ! Mais cela ressemblera à du défaitisme et un renoncement à la réflexion pour améliorer et approfondir notre processus démocratique. Je refuse donc de dire et même de croire qu’on n’y peut rien. Ce n’est pas avec un esprit défaitiste que les burkinabè ont tenu tête au régime bien ancré de Blaise Compaoré, et mettre en échec les projet funestes des putschistes de 2015 et dissoudre le RSP. Ce n’est pas avec le défaitisme que nous tiendront tête au terroristes et à toute forme d’adversité nuisible au destin de notre nation. Refuser de réfléchir et de penser des solutions à nos problèmes est la principale cause de sous-développement et une lâcheté qui renonce à "oser inventer l’avenir". Je n’aime pas l’esprit de la défaite à l’échelle de la nation : une solution est possible.
    - 3- Il faut réfléchir à ce qu’il est possible de faire : Faut-il exiger 25 millions de caution pour être candidat (ce qui écarte beaucoup de Burkinabè) et en même temps ne rien dire sur le sérieux ou pas du programme du candidat, alors que c’est ce programme plus que sa caution qui révèlera sa capacité à bien gouverner le pays. Pourquoi ne pas encadrer plus sérieusement le financement des partis politiques et contrôler les donations en les assujettissants à l’impôt et faire en sorte que l’argent d’entreprise n’aille pas remplir les caisses des parti, contrôler l’origine des fonds pour éviter le blanchiment de l’argent sale, appliquer au partis politiques la loi du délit d’apparence, conditionner la contribution financière que l’état donne aux partis politiques à un seuil maximal de financement de la campagne du parti (cette disposition existe en France qui est bien plus riche que le Burkina : si vous avez beaucoup d’argent à mettre dans la campagne, au-dessus d’un certain montant, c’est que vous êtes à l’aise et alors, vous n’aurez plus droit à l’argent qu’on donne aux partis). On peut aussi limiter l’accès à cette contribution de l’état par résultat : les partis fantôme créer artificiellement par les grands partis pour polluer les débats sans pour autant avoir un résultat minimal pourraient être ainsi écartés et cette pratique disparaitrait.

    Ces genre aménagements ne peuvent être obtenus sans la pressions des citoyens clairvoyants parce que les hommes politiques eux-mêmes, surtout quand ils accèdent au pouvoir, n’aiment pas que le processus électoral soit mieux encadré dans des domaines qui les privent d’une marges de manœuvre à la limite de la légalité et de la moralité.
    On peut, naïvement, espérer que les gens fassent spontanément ce qui est bien et bon, mais il faut parfois les contraindre à faire le minimum nécessaire pour le bien de tous.

  • Le 21 décembre 2020 à 12:07, par Sidpassata Veritas En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    suit le classement des moyens financier engagés dans la campagne. On peut facilement dire qu’on n’y peut rien et que c’est la vie ! Mais cela ressemblera à du défaitisme et un renoncement à la réflexion pour améliorer et approfondir notre processus démocratique. Je refuse donc de dire et même de croire qu’on n’y peut rien. Ce n’est pas avec un esprit défaitiste que les burkinabè ont tenu tête au régime bien ancré de Blaise Compaoré, et mettre en échec les projet funestes des putschistes de 2015 et dissoudre le RSP. Ce n’est pas avec le défaitisme que nous tiendront tête au terroristes et à toute forme d’adversité nuisible au destin de notre nation. Refuser de réfléchir et de penser des solutions à nos problèmes est la principale cause de sous-développement et une lâcheté qui renonce à "oser inventer l’avenir". Je n’aime pas l’esprit de la défaite à l’échelle de la nation : une solution est possible.
    - 3- Il faut réfléchir à ce qu’il est possible de faire : Faut-il exiger 25 millions de caution pour être candidat (ce qui écarte beaucoup de Burkinabè) et en même temps ne rien dire sur le sérieux ou pas du programme du candidat, alors que c’est ce programme plus que sa caution qui révèlera sa capacité à bien gouverner le pays. Pourquoi ne pas encadrer plus sérieusement le financement des partis politiques et contrôler les donations en les assujettissants à l’impôt et faire en sorte que l’argent d’entreprise n’aille pas remplir les caisses des parti, contrôler l’origine des fonds pour éviter le blanchiment de l’argent sale, appliquer au partis politiques la loi du délit d’apparence, conditionner la contribution financière que l’état donne aux partis politiques à un seuil maximal de financement de la campagne du parti (cette disposition existe en France qui est bien plus riche que le Burkina : si vous avez beaucoup d’argent à mettre dans la campagne, au-dessus d’un certain montant, c’est que vous êtes à l’aise et alors, vous n’aurez plus droit à l’argent qu’on donne aux partis). On peut aussi limiter l’accès à cette contribution de l’état par résultat : les partis fantôme créer artificiellement par les grands partis pour polluer les débats sans pour autant avoir un résultat minimal pourraient être ainsi écartés et cette pratique disparaitrait.

    Ces genre aménagements ne peuvent être obtenus sans la pressions des citoyens clairvoyants parce que les hommes politiques eux-mêmes, surtout quand ils accèdent au pouvoir, n’aiment pas que le processus électoral soit mieux encadré dans des domaines qui les privent d’une marges de manœuvre à la limite de la légalité et de la moralité.
    On peut, naïvement, espérer que les gens fassent spontanément ce qui est bien et bon, mais il faut parfois les contraindre à faire le minimum nécessaire pour le bien de tous.

  • Le 21 décembre 2020 à 13:00, par Le petit tranquilos En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Mr de l’ARGA/BF pardon quittez dans ça svp. Ce qui est passé est passé. Focalisez vous sur autres choses concernant la gouvernance. Boleret est là avec des chantiers non entamés et vous etes entrain de regarder or c’est très capital pour le Faso. Demandez le des explications. Affrontez les vrais problèmes et cela pourrait contribuer à un changement de mentalité.
    Nos intellectuels aiment parler beaucoup et faire des démonstrations inutiles.
    Changeons de méthodes de combats pour obliger les politiciens à respecter leur peuple.

  • Le 21 décembre 2020 à 14:07, par ABDOUL En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    la Processus électoral a commence par déposer l’argent dont il faut que l’argent circule le ’preuve est que on a rejette un candidat qui n’a pu dépose les 25 Millions, les gens disent qu’ils achètent des voix moi même je cherchai un candidat qui allait m’acheté je n’ai pas trouve, finalement je suis aller voter gratuitement pour mon candidat

  • Le 21 décembre 2020 à 14:58, par MAX En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    MÈME DANS VOTRE FOYER SI TU NE DONNE PAS D’ARGENT TA FEMME VA FUIR VERS UNE PERSONNE QUI DONNE.CONCLUSION L’ARGENT EST LA CLEF.

  • Le 21 décembre 2020 à 16:25, par )@@gog En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Mon problème n’est pas au niveau de la distribution de l’argent.Je trouve qu’on ne peut pas s’en passer.Nous ne sommes pas en système révolutionnaire connu jadis au BURKINA.Mon problème ,c’est qu’on a des hommes bons ,exemplaires,de bonne moralité,capables d’exercer un mandat électorale à la satisfaction de leur électorat qui ne seront jamais élus ou mandatés du fait qu’il n’ont pas d’argent pour intéresser les électeurs . Peut-on me convaincre que ceux qui ont acheté leur électorat sont de bonne moralité ?Pouvoir faire des achats de conscience suppose -il qu’on est intègre,digne,honnête pour exercer son mandat sans décevoir la masse qui vous a élu ?Tout le monde sait que beaucoup d’élus récupéreront leur argent sans penser au développement de leurs localités, encore moins de ceux qui les ont élus ! L’enquête ne dit pas bien pourquoi il ne faut pas marchander les voix.A ce sujet l’enquête est restée superficielle.Vous décrivez une situation effectivement anormale sans proposer surtout aux candidats à abandonner la pratique que decriez.Je peux me tromper !

  • Le 21 décembre 2020 à 16:31, par OCy En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Moi dans ts les cas je n ai pas pris 5f de quelqu un. Pr moi la démocratie avec le multipartisme n est pas bon pr l Afrique. Les graves maux de l Afrique se sont multipliés après la fin des partis uniques. Pour le pouvoir on est ennemis du jour au lendemain. Et quant on a le pouvoir, on est obligé d avoir une stratégie de conservation au détriment de certains intérêts du pays, on a pas souvent le choix, Et aussi la pagaille sociale, les gens qui ont trop compris. Aujourd’hui, même si Sankara ressuscitait, c est pas sur que dans cette démocratie il pourrait faire grand chose

  • Le 21 décembre 2020 à 17:10, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Mais ils viennent de quelle planète ces gens là ?
    Avec quoi donc ils ont réalisé leur enquête en question, c’est pas avec de l’argent ??? Faire des enquêtes, c’est le travail ordinaire des journalistes non ? Pourtant ils ont pris l’argent du Danemark pour faire celle là non ?

    En rappel, dans ce qui est considéré comme le berceau de la démocratie, la Grèce antique et Rome, nul ne pouvait être élu s’il n’avait pas de fortune, et nul ne pouvait voter s’il n’était pas propriétaire.
    Ce principe a même été repris et pratiqué à la création des états unis où certains sont même allés jusqu’à avoir un droit de vote supérieur aux autres en vertu du nombre d’esclaves qu’ils possédaient.

    Plus près de nous, le code électoral Burkinabè impose de déposer une caution de 25 millions pour être candidat à la présidentielle et les parrainages d’élus exigés ont été monnayés aux candidats qui n’en avaient pas.

    En interne dans les partis, tout candidat devait donner sa "contribution" à la campagne, chiffré en millions. Certains ont fait varier cette contribution en fonction du positionnement sur la liste ou du poste occupé dans l’administration.
    En effet, le carburant des tournées, les affiches, les voitures les chaises et bâches de location ne sont pas gratuits et le financement par l’état est largement insuffisant.

    Vous pouvez convaincre le candidat ou le militant "d’investir" son temps et son argent pour des profits futurs après la victoire. Mais vous ne pouvez pas faire cette débauche de moyens et dire à l’électeur de laisser le boulot qui le nourrit, brûler du carburant pour venir "fêter" avec vous dans les meetings sans "compensation" . Surtout que comme l’ont montré les sondages, 70% des gens savent déjà pour qui ils vont voter AVANT la campagne. Voilà où en en est. Peut être que c’est la façon même de faire la politique, héritée de l’occident qu’il faut revoir si on veut réduire le rôle de l’argent.

    Ce qui est drôle , c’est que sachant qu’on a payé les gens pour "remplir" des meetings, des politiciens se basent sur cette "mobilisation" pour dire qu’ils ont un électorat "sûr" et que les résultats des urnes sont forcément truquées !

  • Le 22 décembre 2020 à 13:37, par wendguudi@gmail.com En réponse à : Processus électoral au Burkina : Une enquête révèle la place prédominante de l’argent pendant la campagne

    Que vaudrait une campagne électorale (présidentielle et législative) sans circulation de l’argent. C’est l’une des rares occasions où le citoyen lamda peut avoir d’argent avec ces politiciens qui vont se faire très très rares après les élections. Je ne suis pas pour l’achat des consciences mais il faut du quand même. Ne devient pas député ou président qui veut mais qui peut.

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