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<I>Une lettre pour Laye</I> : Dead line pour la présidentielle

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 07h06min

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Cher Wambi,

J’imagine déjà le bonheur qui est le vôtre au village au sortir de la présente saison agricole. A en juger en effet par le fort taux de remplissage des marchés périphériques de la capitale, on conclut aisément à la suite du bourgmestre de Ouagadougou, Simon Compaoré, que cette année "na n y i mûi !" En d’autres termes, cher cousin, il y aura à boire et à manger, au regard de l’abondance et de la pérennité des pluies tombées sur le Faso.

Les relevés pluviométriques que nous fournit si généreusement le Service Exploitation de la Météorologie de la Représentation de l’ASECNA au Burkina sont là pour confirmer la bonne campagne réalisée par nos braves paysans.

En cette fin du mois de septembre, chose rarissime, le ciel nous ouvre encore ses vannes. Mais avant de te communiquer les quantités d’eau tombée ces deux dernières semaines, il y a lieu de rectifier un tir. L’ASECNA était-elle aux abonnés absents la semaine écoulée ? Que nenni ! Le rendez-vous manqué était du fait d’un de tes neveux qui n’a d’ailleurs pas tardé à battre sa coulpe.

C’est donc l’occasion pour moi de présenter mes excuses à Yarcé Boukary Pafadnam et à ses agents qui, eux, avaient effectivement laissé toutes portes ouvertes pour nous accueillir. Cette vérité rétablie, voici ce qu’il nous a été donné d’enregistrer du jeudi 15 au mercredi 28 septembre 2005 sur l’étendue du territoire national.

Dori : 53,5 mm ; Ouahigouya : 41,3 mm ; Ouagadougou-aéro : 56,9 mm ; Dédougou : 9,6 mm ; Fada N’Gourma : 50,8 mm ; Bobo-Dioulasso ; 66,8 mm ; Boromo : 37,4 mm ; Pô : 100,1 mm ; Gaoua : 73,5 mm ; Bogandé : 29,5 mm. Des pluies, en aurons-nous en ce mois d’octobre qui s’annonce ?

En tout cas, cher cousin, ceux qui ont la faculté de s’adresser aux nuages sont optimistes et formels, nous en serons comblés.


Que te dit la date du 29 septembre 2005 cher cousin ? Pour t’éviter de remuer ciel et terre, sache que c’était ce jour à 24h 00, hier jeudi donc, qu’intervenait la clôture du dépôt au Conseil constitutionnel des différentes candidatures à la présidentielle du 13 novembre à venir. Mais combien sont-ils effectivement les présidentiables annoncés qui ont pu accomplir ce préliminaire ? Si pour Blaise Compaoré, l’enfant terrible de Ziniaré, champion du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et des mouvanciers, le doute est exclu, pour d’autres la question est toujours d’actualité.

Après le désistement de Nongma Ernest Ouédraogo en faveur d’une candidature unique sankariste, mes différentes démarches m’ont permis de faire le point suivant hier dans la matinée. Norbert Michel Tiendrébéogo, le président du FFS, aurait été le deuxième à déposer sa candidature et ce depuis le 8 septembre 2005.

Et depuis le lundi 26 septembre 2005, la candidature de Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/MS était au Conseil constitutionnel. Si Philippe Ouédraogo du PAI et Pargui Emile Paré du MPS/PF leur ont emboîté le pas le mercredi 28 septembre, Soumane Touré, lui aussi du PAI, a préféré accomplir l’ultime acte le jeudi 29 septembre dans la matinée.

Mais qu’en est-il de Me Hermann Yaméogo de l’UNDD ? Contacté hier au téléphone, le chantre du Tékré m’a seulement répondu qu’il se donnait jusqu’à 20h00 le jeudi 29 septembre 2005. Toutefois, en début d’après-midi, des sources concordantes m’annonçaient que Ram Jean-Baptiste Ouédraogo, Clément Toubé Dakyo, Ali Lankoandé, Congo Nayabtigungou Kaboré avaient, eux aussi, déposé leur candidature.

Certainement que les jours à venir, nous en saurons davantage sur l’effectif réel des prétendants. C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Des jours houleux en perspective donc, cher cousin, et à Ouaga comme à Laye, le souhait de tous devrait être que l’esprit de fair-play soit la règle.

Pas d’animosité qui pourrait entamer la paix sociale. Que chacun puisse défendre sainement son programme et qu’en toute liberté les électeurs fassent le pèlerinage des urnes pour accomplir leur devoir citoyen dans la transparence. Le Faso n’en sortirait que grandi.


De mémoire d’ancien écolier de Tangh-Zugu, c’est en principe le 1er octobre que les élèves du primaire et du secondaire devraient reprendre le chemin des classes, à la suite de l’administration scolaire qui, depuis le 16 septembre, prépare les hostilités. Cette année, la règle a été dérogée, week-end oblige, et c’est le lundi 3 octobre qu’enseignants et élèves se retrouveront face au tableau noir.

Mme Odile Bonkoungou qui vient de prendre les rênes de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, après le réaménagement ministériel du 5 septembre dernier, a choisi d’effectuer sa rentrée à Kombissiri, la capitale provinciale du Bazèga. Question certainement, cher cousin, de toucher du doigt les réalités académiques en milieu rural, afin de pourvoir parer au plus pressé.


Te parlant la semaine dernière des 90 ans de l’école William-Ponty, je te disais que sauf erreur ou omission, le seul survivant de cet illustre temple du savoir, celui de nos ancêtres, devrait être le Dr Issoufou Joseph Conombo, le patriarche de Tampinko dans la "cité des patates". Cher cousin, je suis heureux de savoir aujourd’hui que de survivants de l’école William-Ponty, le Faso en regorge encore.

Je n’en veux pour preuve que M. Idrissa Sawadogo, administrateur civil à la retraite, qui m’a d’ailleurs rendu visite ces jours-ci ; Jean André Diallo, ancien maire de la ville de Ouagadougou ; Moussa Sawadogo, ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale sous le règne du président Maurice Yaméogo, qui peuvent nous en dire davantage sur leurs premiers pas à l’école du blanc à Dakar.


Cher Wambi, dans une de tes correspondances, tu t’enquérais de l’état de santé des ministres Alain Ludovic Tou et Thiéba Justin Thiombiano, évacués depuis déjà deux semaines sur Paris.

Aux dernières nouvelles, ils se porteraient mieux. En tout cas, à entendre les médecins du côté de Paris, la vie d’Alain Ludovic Tou serait hors de danger et Justin Thiombiano retrouve progressivement sa forme d’antan. Quant à la sœur du ministre Tou qui avait été admise, après l’accident, à Yalgado, elle se porte mieux et suit son traitement.

A tous ces convalescents de la République, souhaitons un prompt rétablissement, cher cousin avant d’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.


- La maison du retraité Antoine-Nanga abrite le dimanche 02 octobre à partir de 9 h 00 une conférence publique animée par Soka Gakkai internationale - Burkina Faso, une organisation bouddhique pour la création des valeurs du Bouddha au "Pays des hommes intègres" . Oui, pour parler de "la pratique pour soi et pour les autres pour la réalisation de Kosen Rufu (la paix mondiale)".

- Les coupeurs de route qui ont signé vendredi dernier la mort d’un chauffeur sur la nationale 6 (axe Ouaga-Léo) ont pris des usagers de luxe dans leur nasse : le gouverneur de la région du Centre-Ouest, M. Seydou Banworo Sanou, et le président de la Cour des comptes, M. Pierre Nébié, tous de retour d’une cérémonie dans la capitale de la Sissili. Si la vie de ces illustres personnalités a été épargnée, il n’en demeure pas moins qu’elles et leurs suites ont été proprement dépouillées de leurs biens.

- Ce samedi 1er octobre à partir de 8 h 00, la Maison des anciens combattants (A/C) de Ouaga sera noire de monde. Une assemblée générale des militaires et gendarmes réhabilités en est la cause. Une information très importante à donner commande la présence effective de tous à ce grand rassemblement.

- Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti majoritaire, affûte ses armes dans la région du Centre-Nord. En effet, son état-major de ladite localité, avec à sa tête Zambendé Théodore Sawadogo, commissaire politique et directeur de la campagne dudit parti, a rassemblé ses militants hier jeudi 29 septembre à Kaya.

Le clou de cette rencontre à laquelle participaient députés, autorités coutumières et religieuses de la région : une remise de 62 motos JC 80 (homme et dame) et de trois appareils de sonorisation. Soit 2 motos par département et par province. Sachant aussi que la région est composée de trois provinces, cela veut dire que chacune d’elle aura un appareil de sonorisation.

Pour ce qui est des motos, une reviendrait au secrétaire général de la sous-section départementale et l’autre à la responsable des femmes. Il en serait de même au niveau de la section provinciale.

- La ville de Yako accueille ce samedi la finale du grand prix national de l’humour. C’est une fête qui s’annonce belle avec la présence effective du gratin des humoristes du Burkina. L’équipe managériale de la Direction des Arts et du Spectacle et de la Coopération culturelle que conduit M. Raphaël Kompaoré œuvre à la réussite totale de cette 5e édition. Le "koro" Mahamoudou Ouédraogo pourra-t-il présider cette fête aux côtés de Fatou Diendéré dont la présence est annoncée ?

- Le bureau du comité Local de jumelage de Boulsa, suite à la publication, dans les colonnes de l’Observateur Paalga n°6468, d’un article incriminant son président d’avoir détourné du matériel sportif offert par des Italiens aux jeunes de Boulsa, se fait le devoir d’y opposer un démenti catégorique et défie publiquement quiconque d’apporter la preuve du contraire.

Le président du comité n’a jamais rencontré ni le deuxième adjoint, ni quiconque par rapport à cette question et invite ce dernier à apporter les preuves de sa déclaration. Pour toutes fins utiles, le bureau reste à la disposition non seulement de l’auteur de l’écrit mais aussi et surtout du journaliste qui l’a reçu.

Le bureau, conformément à ses habitudes, continue de travailler sereinement avec toutes les bonnes volontés qui voudraient accompagner l’action de développement du conseil municipal par le biais de la coopération décentralisée.

Pour ce qui concerne le cas de Vendôme, toute personne qui voudrait des informations fiables est invitée à s’adresser au Comité national burkinabé de jumelage (notamment au comité de litiges et de conciliation) et/ ou au Secrétariat permanent de la Coopération décentralisée.

Pour le bureau

Le responsable des Programmes et des Projets

Moumini BIKIENGA

Le vice-président

El hadj Kadré ILBOUDO

- L’attraction du côté de Bobo-Dioulasso le week-end prochain sera, sans conteste, la finale du tournoi de football de l’espérance, lancé par le Directeur général du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), Balamine Ouattara.

Cette 4e édition du tournoi est placée sous le haut parrainage de monsieur Salif Diallo, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques.

Le tournoi, qui a vu la participation de 60 équipes masculines et 04 féminines venant de tous les secteurs de la ville de Bobo-Dioulasso, connaîtra son dénouement le dimanche 09 octobre prochain à Dioulassoba, place Wara- Wara au secteur 1 de Bobo avec les finales hommes et dames. Le vainqueur de la finale masculine succédera à l’équipe d’Afribâche détentrice du trophée de la troisième édition en 2004.

Il y aura foule ce dimanche 2 octobre 2005 à Sanogho dans le département de Garango. Et pour cause, l’école primaire publique dudit patelin souffle ses 50 bougies, et 50 ans, ça se fête comme il se doit. Les cérémonies commémoratives auront lieu à partir de 10 heures sous le parrainage de Bedouma Alain Yoda, ministre de la Santé, et le patronage d’Odile Bonkoungou née Balima tous deux de la région.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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