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Kourittenga- Enseignement catholique : Comment dénouer le nœud gordien ?

Publié le mercredi 28 septembre 2005 à 08h02min

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Voilà cinq ans que l’Eglise catholique du Burkina a repris en main toutes ses écoles primaires. Mais depuis, c’est la croix et la bannière... pour que ses écoles retrouvent leur lustre d’antan. L’Eglise s’est alors retrouvée sur tous les fronts.

Aussi, s’est-elle tout de suite déployée à recruter et à former des enseignants. Mais à peine cette étape franchie, qu’une autre difficulté non moindre surgit : l’exode de ses enseignants vers le public. C’est visiblement la peine au cœur qu’à l’atelier sur le parrainage à Koupèla le 17 septembre dernier, le secrétaire national de l’enseignement catholique, Frère Bonaventure Yougbaré expliquait la situation. « Chaque année, nous recrutons et formons des centaines d’enseignants pour voir ensuite des dizaines d’entre eux nous abandonner en cours de route... »

Pour la rentrée scolaire 2005 - 2006, ils seront des dizaines les instituteurs qui manqueront à l’appel devant les classes des écoles catholiques. Des « trous » qu’il faudra coûte que coûte boucher. Comment arriver à maîtriser et à conserver son personnel enseignant ?

C’est sans doute, le nœud gordien de l’enseignement catholique aujourd’hui. Les causes de l’exode de ces enseignants sont pourtant bien connues car d’ordre pécuniaire. Ne pouvant pas s’empêcher de se comparer à leurs collègues du public, les enseignants des écoles catholiques s’estiment moins bien traités. Et comme rien ne leur interdit de rompre le contrat, les voilà au concours d’intégration du MEBA.

Cette situation suscite des interrogations, somme toute légitimes. L’Eglise était-elle suffisamment prête pour la rétrocession ? Comment l’enseignement catholique traitait-il ses instituteurs à l’époque pour qu’ils lui restassent fidèles ? Mais l’heure n’est pas aux interrogations. Il s’agit de trouver des solutions, de dénouer le nœud gordien.

La politique actuelle de l’Etat étant d’appuyer le privé, nous pensons que la solution ne pourrait venir que de là. En attendant que l’enseignement catholique puisse véritablement voler de ses propres ailes, l’Etat a le devoir de le soutenir.

Onésime Aké Loba LANKOANDE(onesimeakeloba@yahoo.fr)
AIB/Koupèla

Sidwaya

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