Rendez-vous donc la semaine prochaine si Dieu et les ancêtres le veulent bien. En attendant, cher cousin, que te rappeler si ce n’est le lancement de l’opération de retrait des cartes d’électeurs dans la perspective des échéances présidentielle du 13 novembre prochain et municipales de février 2006.

En tout cas, si tu t’es inscrit, n’oublie point d’aller réclamer ta carte afin de pouvoir exercer ton devoir de citoyen le moment venu. Fais-toi aussi le devoir d’alerter tous les parents de Laye, car de votre choix dans l’urne dépendra le développement du village.

Cela dit, tous les partis sont en ordre de bataille, et c’est hier jeudi 22 septembre 2005 qu’a débuté la précampagne électorale sur l’ensemble du territoire national. Ne soyez donc pas surpris d’accueillir ces messagers d’un genre nouveau, porteurs de promesses mirobolantes. Ils viendront par dizaines, par centaines même, car aujourd’hui, nos voix comptent énormément pour leur avenir politique. Alors, cher cousin, ouvrez l’œil et le bon !

Démissions par ci, adhésions par là, le vagabondage politique se poursuit à un rythme infernal à moins de deux mois de la présidentielle du 13 novembre 2005. Mais fait nouveau, aucun parti n’en est épargné. Du tout-puissant CDP au plus petit de la faune politique burkinabè, chacun a "porté le deuil" dû au départ de quelques militants.

Depuis le 18 septembre dernier, c’est le candidat Nongma Ernest Ouédraogo de la Convention panafricaine sankariste (CPS) qui enregistre la défection de son Secrétaire national à la Communication, et chef de la Commission presse et animation de la campagne, Laurent Guigma.

Le démissionnaire conclut la lettre adressée à son ancien président en ces termes : "Camarade président, tout en vous souhaitant bonne réception et étant convaincu que vous n’ignorez pas les raisons de ma démission, je vous prie d’accepter toute ma reconnaissance".

Tu te rappelles, cher Wambi, que le 5 septembre dernier, jour du petit lifting gouvernemental, le porte-parole de l’équipe Paramanga a évoqué l’audit qui se faisait sur le PDDEP et dont les résultats devaient être déposés incessamment. On sait que depuis la semaine dernière, l’essentiel de cet audit est sur la place publique, et même que la presse en a fait échos.

Cet état des faits a provoqué l’ire des bailleurs de fonds, principalement de la Banque mondiale et même du cabinet Deloitte & Touch ayant réalisé ce travail, qui ne comprennent pas comment cela a pu arriver.

L’ouverture du supermarché de la Société Marina Market à Zogona n’était pas du goût des membres de l’Association AGRAPA, qui s’y étaient ouvertement opposés. Après plusieurs réunions entre les deux parties, un terrain d’entente a été trouvé et le PDG Georges Restom a adressé une correspondance au ministre du Commerce à cet effet. En voici la teneur :

"Monsieur le Ministre,

J’ai l’honneur, par la présente, de vous exposer ce qui suit, relatif au différend opposant la société MARINA MARKET à l’association AGRAPA dans le cadre de l’ouverture de notre supermarché à Zogona :
 suite à la réunion du 13 décembre 2004 entre la société et l’association AGRAPA en présence du représentant du ministère du Commerce,
 suite à la réunion du 28 avril 2005 toujours avec l’association AGRAPA, notre société réaffirme sa volonté d’entente et de collaboration avec tous les commerçants de Zogona, et s’engage à ne pas vendre tout ce qui est produits alimentaires et vivres frais, ainsi qu’à transformer ladite boutique en magasin de vente des articles suivants :
 électroménager ;
 ustensiles de cuisines ;
 verrerie de luxe non vendue en gros en attendant d’aménager dans le futur proche une place pour également vendre en gros ;
 meubles ;
 articles de décorations.

Tout en souhaitant avoir répondu aux vœux des membres de l’AGRAPA et en espérant la continuité du partenariat et de l’amitié avec nos homologues commerçants de Zogona, qui dure depuis des années, je vous prie d’agréer ma respectueuse considération, Monsieur le Ministre.

Georges Restom

Maintenant, un petit cours d’histoire, cher cousin : aujourd’hui vendredi 23 septembre 2005, cela fait 90 ans que l’Ecole normale d’instituteurs de l’Afrique occidentale française, basée à Dakar au Sénégal, porte le nom d’Ecole normale William-Ponty.

C’est en effet un décret du gouverneur général de l’Afrique occidentale française, commandeur de la Légion d’honneur, M. Clozel, qui en a décidé ainsi le 23 septembre 1915, en hommage à Merlaud-Ponty, mort le 13 juin de la même année, après sept ans passé à la tête de la colonie du Haut-Sénégal-Niger, plus connue sous le nom d’Afrique occidentale française.

C’est cette célèbre école qui a formé bien de cadres et de dirigeants de notre Haute-Volta, dont le seul survivant au Faso, sauf erreur ou omission, devrait être le Dr Issoufou Joseph Conombo, le patriarche de Tampinko dans la "cité des patates".

Comme tu le constateras, cher cousin, nous traversons une période de vaches maigres, ce qui explique que cette semaine, le carnet secret de Tipoko l’Intrigante ne soit pas si riche :

 Nul n’ignore que le Syndicat national des transporteurs routiers voyageurs du Burkina (SNTRV-B) traverse des moments difficiles. En témoignent des communiqués contradictoires qui inondent la presse nationale, ces temps-ci, signe d’une crise au sommet.

Ainsi cher cousin, alors qu’une correspondance du ministère de l’Administration territoriale, en date du 13 septembre 2005 (N° 2005-05-845/MATD/SG/DGLPAP/DAPCR), accuse réception du procès-verbal de l’assemblée générale du SNTRV-B tenue le 25 août 2005 à l’Education ouvrière, et qui décharge le bureau national et met en place un comité afin de régler la crise qui y règne, une autre, signée de Bonaventure H. Kéré, Secrétaire général national du SNTRN-B, datée du 21 septembre 2005, annonce la tenue d’une rencontre d’instance du Bureau national ce samedi 24 septembre.

Qu’en dira le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation qui, prenant acte de la situation de crise au sein du SNTRV-B, avait conclu à l’adresse du Comité que "Toutefois, un récépissé ne sera délivré que lorsque la structure statutaire serait mise en place" ?

 Ambiance champêtre assurée ce week-end à Zagtouli, et pour cause : dans le cadre du 50e anniversaire de l’école de ladite localité, un grand "dassandaaga" s’y déroulera le 25 septembre, qui sera suivi de deux autres "dassandaasé", respectivement le 2 octobre à Sandogo et le 9 octobre à Boassa. Invitation sans frais à tous et à toutes.

 Du côté de l’arrondissement de Sig-Noghin, une grande soirée culturelle pour la jeunesse en cette veille de la rentrée des classes : cocktail vacances 2005. C’est en effet le cadeau de l’année, qu’offre la direction du Phoenix bar dancing ce dimanche 25 septembre à partir de 15h. Sur le plateau, des valeurs montantes de la musique burkinabè : ZMO, Jah Verity, Ali Veruthey.

 L’attraction à Réo ce samedi 24 septembre sera, sans conteste, la finale de la 3e édition de la coupe de la fraternité. Lancée par le ministre de la Sécurité, Djibril Bassolé, et placée sous la supervision de son épouse, Mme Rosalie Bassolé, présidente du comité d’organisation, la finale mettra aux prises l’équipe du département de Réo et celle de Zawara.

Les deux formations ont pu se déjouer des 8 autres en lice pour se retrouver en finale. Elles se battront pour assurer la succession du département de Didyr, détenteur du trophée de la 2e édition. Inutile de dire que la capitale du Sanguié connaîtra une ambiance festive, car c’est une occasion de retrouvailles et de fraternité entre filles et fils de la région.

 L’Association des journalistes sportifs burkinabè (AJSB) tient ce samedi 24 septembre, dans les locaux des Editions Sidwaya, son assemblée générale. L’ordre du jour portera sur l’élection des meilleurs sportifs de l’année, toutes disciplines confondues, et l’organisation de la 13e édition de sa supercoupe.

Cette année, les journalistes sportifs burkinabè sous le label de l’AJSB tiendront leur finale à Ouahigouya, histoire de décentraliser le jeu. Cette 13e édition aura pour parrain le tout nouveau ministre des Sports et des Loisirs, Mori Aldjouma Jean-Pierre Palm.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga