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<I>Pot-pourri : </I> : L’émissaire de Gbagbo est reparti

Publié le vendredi 16 septembre 2005 à 09h38min

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Assou Adoua l’émissaire secret de Laurent Gbagbo a-t-il accompli une mission fructueuse ? On n’a pas la réponse à la question. Nous savons seulement qu’après son huis-clos dans la suite 708 d’un grand hôtel de la place, avec le ministre d’Etat Salif Diallo, l’envoyé du chef de l’Etat ivoirien a été reçu au palais présidentiel avant de dîner avec Djibrill Bassolé, le ministre de la Sécurité.

L’homme était toujours avec son ombre, Fawzi Jabert. Hier jeudi 15 septembre, Assou Adoua a quitté Ouagadougou. Gbagbo est-il en train de jouer son va-tout pour desserrer l’étau qui l’empoisonne de plus en plus à l’approche du 30 octobre, une date qui pourrait lui être fatale ? Le débat est bien houleux sur les bords de la Lagune Ebrié. Après le 30 octobre assistera-t-on à une prolongation ou à une transition sans Gbagbo ? Wait and see. En tout cas, après cette date, peut-être que ce sera du "chacun s’asseoit et Dieu le pousse", comme le disent nos frères ivoiriens.


Une entreprise esclavagiste au Burkina ?

Un mécanicien spécialiste ne décolère pas contre la société pour laquelle il a travaillé pendant onze mois. Pour lui, cette société pratique l’esclavage à travers "les traitements inhumains et sauvages" qu’elle fait subir aux employés. S’ils ne sont pas commis à de "sales besognes" sans protection, ni sécurité, ou encore sans soins en cas d’accidents de travail, ils sont "expulsés sauvagement sans préavis ni droits". Notre mécanicien spécialiste dit avoir été lui-même victime de trois accidents graves qui ont failli l’invalider : doigt gauche écrasé, hanche déboîtée et yeux affectés par l’explosion d’une batterie. C’est pourquoi il appelle les autorités burkinabè à intervenir d’urgence pour voir ce qui se passe dans cette société détenue par des expatriés.


Paysage musical burkinabè : des groupes d’ennemis ?

Que se passe-t-il dans les relations entre les musiciens burkinabè ? Une téléspectatrice, Edith Tassembédo, ne comprend plus rien après avoir suivi l’émission "Star en direct" diffusée sur les antennes de la TNB, le mardi 6 septembre dernier. Elle déplore en fait l’écart de langage qu’a eu l’un des membres du groupe "Le pouvoir", en l’occurrence El Tafa Siboné, qui a avoué sa haine contre "le Gouvernement" et particulièrement Smockey. Elle invite instamment les groupes musicaux à laver leur linge sale en famille. Par ailleurs, elle interpelle la TNB, les autres chaînes de télévision ou de radio à assainir leurs plateaux afin que leurs invités ne se livrent plus en direct à des règlements de compte.


CODECO : de nouveaux départs

Gaoussou Yéyé du secteur 11, Harouna Sawadogo du secteur 12, Karim Tapsoba du secteur 7, Saabane Congo du bureau des artistes et Hamed Balima de la coordination des élèves, ont démissionné du Collectif pour la défense de la Constitution (CODECO). A travers une correspondance parvenue à notre rédaction, ces responsables de coordinations CODECO dénoncent une gestion "partisane" de la structure. Aux yeux des démissionnaires, "le CODECO est devenu l’anti-chambre de l’UNDD". Décidément, y a-t-il "épidémie de la démission" chez les défenseurs de la Constitution ?


Léo : un bébé abandonné nommé "Le maire"

Dans la nuit du mardi 6 septembre, un bébé de 2,5 kilogrammes environ a été retrouvé inanimé mais vivant, non loin de la concession du bourgmestre de la ville de Léo. Alertée, l’autorité communale l’a accueilli chez lui avant que la police et l’Action sociale ne viennent le chercher pour les premiers soins à la maternité du dispensaire du secteur n°1 de Léo où il a séjourné pendant 24 heures. Le mercredi, le bébé, de sexe masculin, a été évacué à l’orphelinat de Boura à 50 kilomètres de Léo. Pendant le voyage, les accompagnants à bord du véhicule se sont demandé quel nom il fallait lui donner pour qu’il soit enregistré à l’orphelinat. C’est ainsi qu’on lui a donné le nom "Le maire". Ils justifient leur choix par le fait qu’il a été déposé non loin de chez le maire de Léo, et mieux encore, c’est le maire qui a pris en charge ses premiers soins et son évacuation. Du reste, les soignants de la maternité du secteur n°1 pensent que c’est un bébé de moins d’une semaine, et qui serait né dans un centre de santé hors de la commune de Léo. Un indice que la police mettra à profit pour retrouver la mère qui a bien pu poser un tel acte. Signalons que l’année passée, pratiquement à la même période et dans la même zone, un bébé a été aussi abandonné. Sa mère a été retrouvée, mais l’enfant n’a pas survécu.


Nongr-Massom : la gestion foncière en question

De plus en plus de voix s’élèvent pour demander une enquête sur la gestion des parcelles et des espaces administratifs de l’arrondissement de Nongr-Massom. Elles estiment que des réserves et des espaces verts ont été irrégulièrement attribués à des privés. Tous ces bruits mériteraient une réaction de la mairie pour éclairer définitivement l’opinion sur le sort des réserves et espaces verts de Nongr-Massom.


ASTB : bientot la deuxième journée de l’éducation

Une association d’entraide et de solidarité dénommée Association Song-Taaba de Bangrin (ASTB) tiendra sa deuxième journée de l’éducation le 25 septembre 2005. Les activités auront lieu dans l’enceinte de l’école primaire Samandin BCD à partir de 16 h. Il s’agira surtout d’une finale Maracana puis d’une cérémonie de remise de fournitures scolaires à des enfants orphelins et nécessiteux.


"Ouaga Zoodo" crève le plafond

Boubacar Zida dit Sidnaaba, le célèbre PDG de la radio Savane FM, est en passe de battre tous les records d’entrées avec son film "Ouaga Zoodo". La projection du film dans cinq salles de la capitale a totalisé, à la date du 29 août 2005, 28 168 entrées. C’est du jamais vu. Et la saga de cette production n’est pas prête de s’arrêter puisqu’elle est réclamée dans les provinces. Déjà, Sidnaaba vient de finir les repérages pour son prochain film, "Wiibdo" (Le Sacrilège).


Namentenga : la gestion du DPEBA contestée

Un groupe d’éducateurs de la province du Namentenga critiquent la gestion du secteur éducatif par le directeur provincial de l’enseignement de base (DPEBA). En lieu et place des sous-projets communautaires (SPC), le DPEBA aurait encouragé une ONG de la place à construire des classes et des logements. Ces éducateurs accusent également le DPEBA de ne pas tenir de conseil de direction et de refuser tout intérimaire pendant ses absences, aussi, invitent-ils l’Inspection générale des services (IGS) à être plus regardante et à mener des enquêtes.


Les communicateurs catholiques en AG extraordinaire

L’UCAP-Burkina qui fait face depuis quelque temps à des pressions du bureau mondial de l’UCAP par rapport au Congrès mondial de 2007, se retrouve en assemblée générale extraordinaire demain samedi 17 septembre à 9h à la Conférence épiscopale Burkina-Niger. Tous les membres de l’UCAP-Burkina s’y retrouveront pour analyser la situation et voir quelle suite donner, en rapport avec la situation.


Marina Market contre AGRAPA : la hache de guerre enterrée

Marina Market devait ouvrir une alimentation à Zogona. Ce projet qui avait rencontré l’opposition des autres alimentations et des commerçants des yaars de Zogona était mis en veilleuse bien que les locaux soient prêts depuis longtemps. Sous la bannière de l’Association des grandes et petites alimentations (AGRAPA), des propriétaires et gérants d’alimentation avaient engagé des négociations avec la Société Marina Market, sous l’oeil conciliant du ministère du Commerce et de la promotion de l’entreprise. Beaucoup de réunions se sont tenues et des rencontres officielles et officieuses ont eu lieu.

Finalement, la Société Marina Market qui est le grossiste et le fournisseur de presque toutes les autres alimentations, a réitéré sa bonne volonté d’entente et de collaboration avec tous les commerçants de Zogona. Dans une lettre envoyée au ministre en charge du Commerce, elle "s’engage à ne pas vendre tout ce qui est produits alimentaires et vivres frais". Dans la même logique, elle va transformer ladite boutique en magasin de vente d’électroménager, d’ustensiles de cuisine, de meubles, d’articles de décoration, de verreries de luxe non vendus en gros avec en perspective dans un futur proche, d’aménager une place pour la vente en gros.

Cette nouvelle a réjoui tous les commerçants de Zogona, en particulier les responsables de l’AGRAPA qui ont du coup signifé leur volonté de maintenir le climat de franche collaboration qui a toujours prévalu entre eux et Marina Market. Pour Adama Bella dit Adams Surface, le directeur général de Marina Market, consul du Liban au Burkina, vient une fois de plus de faire preuve d’esprit d’ouverture et de fraternité. Pourvu que la lune de miel retrouvée dure.


Sacré ministre de la Défense !

L’humilité, loin d’être une faiblesse, est une vertu dont peu de grands de ce monde, et singulièrement des personnalités burkinabè, savent encore tirer profit. Tout ministre de la Défense qu’il est, Yéro Boly fait partie de cette minorité de responsables burkinabè qui, sans s’effacer totalement, sont en mesure de se montrer efficacement discrètes. Il en a donné une fois de plus la preuve en passant des vacances presque à l’incognito au Sénégal.

Non seulement, il n’a pas ameuté la représentation diplomatique burkinabè dans ce pays, mais à l’aéroport, il a fait la queue comme tous les autres passagers et s’est même fait interpeller par l’agent qui contrôlait les documents de voyage et qui lui a demandé : "Vous travaillez au ministère de la Défense ou c’est vous le ministre ?".

Etonné de découvrir, en Afrique, un ministre de la Défense aussi ordinaire, l’homme de tenue a toutefois été rassuré par celui qu’il contrôlait. "J’ai le droit de passer tranquillement des vacances comme tout le monde", lui a signifié le patron de la Défense burkinabè pour le mettre à l’aise. A son départ de Dakar, le ministre de la Défense a suscité la même curiosité autour de sa personne à l’aéroport.


Vol au domicile d’un avocat et jeune Française violée

Le samedi dernier, 10 septembre 2005, un avocat a été victime d’un vol à son domicile, à Ouagadougou. Ses numéraires ont été emportés. Notre source ne donne pas plus de détails. Toujours est-il qu’une enquête a été ouverte à ce sujet. Autre lieu, autre fait divers : la même source indique par ailleurs qu’au début de cette semaine, une jeune Française a été violée. Le violeur serait ensuite allé demander pardon à la fille.


Suicide au secteur 30 de Ouagadougou

Ce samedi-là (10 septembre) a été décidément macabre. Siguignan Kafando, un habitant du secteur 30 de Ouagadougou, s’est donné la mort, dans la matinée, à l’aide d’un fusil de calibre 12. C’est sur son lit, dans sa chambre, que l’homme a décidé de mettre fin à ses jours. Le suicidé (agent de liaison de son état) qui tenait un chapelet entre les mains, a, visiblement, placé la bouche du canon sous son maxillaire inférieur. La tête, ou du moins ce qu’il en est resté, n’incitait pas au regard. La partie du mur où était collé le chevet du lit, a été éclaboussée par le sang. L’homme qui a perdu sa femme il y a trois ans, laisse derrière lui des enfants. On ne connaît pas encore les mobiles de ce suicide.


Accident de travail : 2 morts au secteur 24

Un accident de travail s’est produit ce même samedi au château d’eau du secteur 24 de Ouagadougou, en construction. Deux jeunes ouvriers (25 et 28 ans) y ont trouvé la mort. La nacelle dans laquelle ils étaient, soulevée par une grue, a fait une chute de 25 m. Un accident lié à l’état des crochets accrochés à la nacelle (ils ont lâché). Le drame est survenu aux environs de 17 h 30 mn. Les deux ouvriers, qui sont morts sur le coup, ont eu plusieurs fractures, notamment au niveau de la tête. Remontant l’échafaudage, ces ouvriers devaient remettre des bidons d’eau. Ils portaient des casques de sécurité.


Exportation : les Burkinabè se mettent aux normes européennes

Le Burkina se met progressivement à jour par rapport aux normes internationales pour faciliter ses exportations à travvers une formation sur le système de traçabilité des produits agro-alimentaires exportés vers l’union européenne. Il s’agit de présenter aux exportateurs burkinabè, le règlement (CE) n°178/2002 du parlement européen sur la traçabilité et les modalités pratiques de l’implantation d’un système de traçabilité au sein d’une entreprise. Un expert international de l’ONUDI est commis à cette tâche. A l’issue d’une évaluation des entreprises exportatrices de haricot vert, une d’entre elles sera retenue comme entreprise pilote pour être accompagnée dans la mise en oeuvre d’un système de traçabilité. Cette activité se tient dans le cadre du programme qualité de l’UEMOA, financé par l’Union européenne et exécuté par l’ONUDI.


L’ABEAI félicite les Editions "Le Pays"

Suite à l’article paru dans "Le Pays" n°3447, portant sur l’importation des véhicules d’occasion, l’Association burkinabè des experts automobiles et incendie (ABEAI), à travers cette lettre, félicite les Editions "Le Pays" et l’auteur dudit article, Alain Dabilougou, pour le traitement "sans complaisance" du sujet.

"Monsieur le Directeur Général,

Nous avons lu avec grand intérêt l’article cité en objet qui rejoint le point de vue de l’ABEAI et particulièrement le bureau national en ce qui concerne les experts automobiles. La pertinence des informations contenues dans l’enquête nous réconforte dans notre quête quotidienne de recherche absolue de justice, d’impartialité au profit des consommateurs et de l’Etat.
L’ABEAI tient à féliciter le journal et l’auteur de l’article pour avoir traité sans complaisance ce sujet.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de nos salutations distinguées."


Victime d’un détournement de frais de mission ?

Juriste à la Direction générale de l’énergie, du ministère des Mines, des carrières et de l’énergie, Ibrahima Ouattara se dit victime d’escroquerie de ses frais de mission, lors d’une mission au Danemark en 2000. Alors qu’il devait percevoir 70 000 F CFA/jour, à ses dires, il n’a reçu que 30 000 F CFA/jour. Depuis lors, toutes les démarches qu’il a entreprises pour se faire rembourser le reliquat de 600 000 F CFA sont restées vaines. En désespoir de cause, Ibrahima Ouattara a adressé une plainte au président de la Cour des comptes, le 13 septembre dernier, pour que le contentieux soit tranché.

Le Päys

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