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SOTRACO : Beaucoup de bruit pour rien ?

Publié le vendredi 16 septembre 2005 à 09h38min

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Le Conseil d’administration de la SOTRACO (Société de transport en commun de Ouagadougou) s’est tenu le 13 septembre dernier. La principale décision prise par les actionnaires est sans conteste la confiance renouvelée à la directrice générale, Honorine Damiba.

Beaucoup de bruit pour rien ? On est tenté de le croire, quand on observe la polémique qui a précédé le Conseil d’administration de la SOTRACO et les résultats qui en sont issus. De sources bien informées, le Conseil d’administration s’est tenu dans la plus pure tradition de ce type de rencontres.

Les rumeurs qui ont couru sur la gestion de la directrice générale sont, de l’avis d’un membre du CA, le fait de personnes extérieures à la maison et ayant des desseins inavoués liés aux 100 bus que compte acquérir la SOTRACO, afin de satisfaire à la demande. Ce marché suscite des convoitises. En réalité, la directrice et le président du Conseil d’administration ne peuvent pas influencer le contrat des 100 bus. C’est donc un faux procès que l’on fait particulièrement à Mme Damiba.

L’affaire Mathieu Bouda est aussi revenue au cours des échanges entre actionnaires. Ce dernier, semble-t-il, n’est pas mêlé à la rumeur faisant état de son intention de prendre la place de la directrice générale.
Quant au marché de 20 bus payés comptant dont 6 ne seraient pas encore livrés, il ressort qu’il s’agit simplement d’un incident commercial. Une des parties contractantes, en l’occurrence le fournisseur, n’aurait pas tenu tous ses engagements.

Et qu’en est-il des 5 bus que la commune de Ouagadougou aurait offert à la SOTRACO et que la directrice refuserait de faire réparer ? Là aussi, il y aurait un problème de sous-information. Car après expertise, il s’est avéré que les bus, qui sont d’un certain âge, sont difficilement exploitables dans le cadre de la SOTRACO.

En somme, et selon des avis convergents, la crise dont on parle tant à la SOTRACO n’est pas aussi évidente. Parmi le personnel estimé à 130 employés, seuls quelque deux individus tenteraient de semer le désordre. Du reste, la fermeté et la rigueur ont été toujours de mise dans la gestion et les agents pris en flagrant délit de malversations sont sanctionnés. C’est sans doute cette situation qui a prévalu à la reconduction de la directrice générale dont le contrat, pour le moment, est à durée indéterminée.

La SOTRACO a plutôt des soucis de rentabilité. Au tarif actuel de 100 F CFA la course, il s’avère que la société perd de l’argent. Il n’est donc pas exclu que le Conseil d’administration réétudie les tarifs, pour permettre à la société d’équilibrer ses comptes et surtout d’investir dans l’agrandissement du parc et l’amélioration de ses prestations.

La mairie, qui détient 15% des actions, s’attelle à faciliter la desserte de la capitale, avec l’aménagement de certaines voies. De même, la BCB, avec ses 15% d’actions en portage, s’est engagé à continuer d’accompagner la SOTRACO qui est une expérience réussie d’un partenariat entre des acteurs du secteur privé d’une part, et d’autre part d’une coopération sud-sud (une société libyenne détient 20% des parts). Seul l’Etat semble traîner les pieds par rapport à la mise en oeuvre de certains de ses engagements.

Par Mahorou KANAZOE

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