Bientôt, les "élèves" du "maître" Yonli vont retourner en classe. C’est en principe le mercredi 7 septembre 2005 que se tiendra le premier conseil des ministres. Le Président du Faso est rentré de Chypre hier où il était pour ses vacances. Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, a lui aussi regagné Ouagadougou hier 1er septembre, en provenance du Canada où il a séjourné, Mariam Lamizana de l’Action sociale, elle, était du côté des Etats-Unis, pays également choisi par le ministre en charge de la Culture, Mahamoudou Ouédraogo.

Crise céréalière : une opération originale

A travers cet écrit, ce lecteur veut apporter sa contribution à la meilleure façon d’aider à résoudre la crise céréalière que traversent le Burkina, le Mali et le Niger.

"Il n’est un secret pour personne qu’au Burkina, comme au Mali et au Niger, des millions d’hommes et de femmes meurent de faim. La meilleure des preuves en est que le sac de 100 kg de mil s’achète entre 25 000 F CFA et 35 000 F CFA selon les régions. Pour venir en aide à leurs frères restés au village et qui vivent durement la soudure, des individus et des collectivités s’organisent. Ainsi, l’ONG française "Les Puisatiers" basée dans l’Est de la France à Seicheprey, en collaboration avec le Pharmacien commandant Abdou Salam Kaboré, vient en aide à 2 villages du Burkina Faso, Sourgou (dans le Bulkiemdé) et Sanon (dans le Kourweogo).

Leur expérience est originale car les vivres achetés (quel que soit le prix) sont revendus aux populations à prix fixe et social (300 F le "yorba"). Cet argent collecté est complété pour acheter d’autres vivres.
L’opération qui a commencé le 10 juillet, a permis de distribuer 61 tonnes de vivres d’une valeur de 14 400 100 F CFA dont 12 000 000 F CFA financés par "les Puisatiers" dans ces deux villages. Le reste du financement représente le revenu des céréales à prix social dans ces mêmes villages.

Par cette opération, les fiers Burkinabè de Sanon et de Sourgou ne sont pas des assistés, mais des aidés. L’opération est prévue pour durer jusqu’en septembre."

CODECO : de nouvelles démissions

Le Collectif pour la défense de la Constitution (CODECO) continue d’enregistrer des démissions. En effet, Honoré Yonli du Mouvement démocratique de soutien à l’opposition (MDSO) et Boukary Compaoré de l’ADSPE ont déclaré ne plus être membres du Collectif, et ce à compter du lundi 29 août 2005. Ces deux responsables associatifs estiment que le CODECO,au départ mouvement fédérateur, est devenu au fil du temps "une structure d’agitation politique aux mains de l’UNDD" (Union nationale pour la démocratie et le développement), parti de Me Hermann Yaméogo. Honoré Yonli et Boukary Compaoré affirment que leur démission du CODECO s’accompagne en même temps du retrait de leurs structures associatives du Collectif. Par conséquent, déclarent-ils, " nous declinons toute responsabilité quant aux actes qui viendraient à être posés au nom de nos associations respectives".

Un nouveau bureau pour l’ADESCO

Le dimanche 28 août 2005 s’est déroulée à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO) une assemblée générale ordinaire de l’Association pour le développement économique, social et culturel de Orodara (ADESCO). A l’issue de cette assemblée, il a été procédé au renouvellement du bureau. Malobaly Alphonse Traoré, Secrétaire général du ministère de la Justice, a été porté à la tête de l’Association.
Ce nouveau bureau est composé de 16 membres dont 4 femmes. Les autres membres sont :
 Vice-président : Lorcendi Traoré, DG adjoint de la BCB
 Secrétaire général : Amara Barro, militaire à la retraite
 Trésorière : Mme Onadja/Barro Thérèse, inspecteur technique au Ministère des Affaires étrangères.

Un transfert à débats ?

C’est la période des transferts et chaque club va à la pêche en vue d’attraper le plus gros poisson qui lui permettra de faire de la bonne sauce au moment du bilan en 2006. Dans ce cadre, un des meilleurs joueurs de l’USO (l’USO sera en campagne africaine cette année), est prêt à intégrer le RCK qui sera lui aussi dans l’arène internationale. Si certains membres du bureau du RCK sont prêts à accueillir ledit joueur, ce n’est pas le cas du président du club, Amado Traoré. Ce dernier, sans renier les talents du joueur, ne veut pas déposséder un club burkinabè engagé en compétition africaine d’un de ses meilleurs joueurs, surtout que le club en question jouera au nom du Burkina Faso.

En clair, le président Traoré reste attaché au sentiment patriotique. Arrivera-t-il à convaincre ses camarades qui peuvent brandir le fait que le RCK, bien qu’engagé en compétition africaine, est lui aussi victime de ces transferts (le meilleur joueur Idrissa Lawali, l’entraîneur Séraphin Dargani, tous du RCK viennent de rejoindre l’ASFA-Y) ? Du coup, on se rappelle le cas Ibrahim Diarra qui avait quitté l’ASFA-Y (en pleine compétition africaine) pour rejoindre l’EFO.
Nous apprenons en dernière minute que l’ensemble du bureau du RCK accepte la position du président du club. Ils reconnaissent qu’il ne faut pas faire comme les autres même si "le football est un business".

Voeux perpétuels de Soeurs

Ce samedi 3 septembre, la paroisse Notre- Dame de Kologh-Naba va vivre une célébration eucharistique particulière. En effet, 6 soeurs de Sainte Marie feront leurs voeux perpétuels, tandis que 9 autres de la même congrégation feront leurs voeux temporaires.

Grande coupe METBA : Koudougou en ébullition

La 2e édition de la grande coupe METBA en football connaîtra son dénouement ce dimanche 4 septembre 2005 au stade Batiebo Balibié de Koudougou. Cette initiative des ressortissants et amis du Boulkiemdé réunis au sein de l’Association METBA est déjà ancrée dans l’esprit des Boulkiemdéens qui vont assister ce dimanche à la désignation du successeur du secteur 5 de Koudougou, détenteur de la coupe, à la première édition. Cette fois, le trophée et les honneurs iront, soit au secteur 1, soit au secteur 2, tous deux ayant réussi à se qualifier pour la finale. Elle sera parrainée par le gouverneur de la région du Centre-Ouest.

UEMOA : les ministres statutaires se réunisent le 16 septembre

La réunion trimestrielle du Conseil des ministres statutaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se tiendra le vendredi 16 septembre 2005 à Ouagadougou. En prélude à cette rencontre, le comité des experts statutaires se réunira du 5 au 9 septembre 2005 au siège de l’UEMOA à Ouagadougou. A cette réunion, les experts travailleront à dégager l’objet de la rencontre du 16 septembre. Ils se pencheront sur des sujets tels l’égalité de traitements des étudiants ressortissants de l’UEMOA dans la détermination des conditions et droits d’accès aux institutions publiques d’enseignement supérieur dans les Etats membres de l’UEMOA. Il s’agira aussi pour les experts statutaires, de dégager des positions communes de négociations des Etats membres de l’UEMOA pour la 6e conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tiendra à Hong Kong. Autre point à aborder, les modalités de désignation d’un Etat porte-parole des Etats membres de l’UEMOA au sein de l’OMC.

Fausses accusations

Clément Tiendrébéogo, jardinier de son état, ne digère toujours pas les accusations de déstabilisation portées contre Blaise Compaoré.

"Suite à des événements survenus en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier, des hommes politiques du Burkina n’ont pas hésité à pointer le doigt sur Blaise Compaoré comme étant l’instigateur des troubles. C’est ainsi que des pseudo-politiciens, qui n’ont d’autres plaisirs que de se faire des profits personnels, n’ayant point de soucis pour même les tout-petits de leur propre ville où on trouve des salles de classes sous des hangars, ont accusé le président du Faso d’être pour quelque chose dans des coups d’Etat manqués en Mauritanie. Je voudrais qu’ils nous disent si le militaire qui vient de faire le coup est un Ouédraogo, un Yaméogo, un Compaoré ou un Kaboré."

BCB : du boulot pour les jeunes étudiants

Les jeunes étudiants en fin de formation, regroupés au sein du Club d’entrepreneurs étudiants du Burkina, ont bénéficié d’une aide du DG de la BCB, M. Hammuda. Sur l’initiative de ce dernier, la banque a debloqué des fonds pour le financement de 10 projets conçus par les étudiants . Le geste du banquier libyen a fait tache d’huile puisque d’autres institutions se disent prêtes à soutenir le Club d’entrepreneurs étudiants. C’est pourquoi, connaissant le principe de rotation au sein des grands groupes, le club s’inquiète déjà de voir un jour partir ce banquier pas comme les autres.

Le député Saran Sérémé fait parler son coeur

Le Sourou, autrefois réputé être le grenier du Burkina Faso, échappe aujourd’hui à cette donne. Une grande partie de la province vit douloureusement la crise agro-alimentaire qui frappe de plein fouet tout le pays. Une dame qui a toujours été aux côtés des siens, s’est sentie interpellée par ces multiples cris de détresse. Elle, c’est le député Saran Sérémé épouse Séré, appelée affectueusement par les intimes "Puissance".
Saran qui n’en est pas à son premier geste à l’endroit des populations, a encore fait parler son coeur. Le week-end dernier, ce sont 10 tonnes de vivres qui ont été envoyées et réceptionnées à Tougan pour être distribuées gratuitement.

Un cas d’abus de confiance a failli tourner au drame

Le lundi 29 août 2005, un jeune d’une vingtaine d’années a été passé à tabac au secteur 30 de Ouaga, à quelques mètres de l’église évangélique Alpha et Oméga. Il a dû son salut à l’intervention d’un policier venu sur les lieux sous les supplications des femmes indignées par la scène de bastonnade. A entendre les badauds qui étaient aux trousses du jeune, prêts à en découdre avec lui, celui-ci aurait vendu des baffles à 25 000 FCFA et aurait dissipé les sous. Depuis lors, les commanditaires de la vente étaient à la recherche de leur ami devenu désormais "voleur".

C’est donc au bout d’un mois de recherche qu’il est retrouvé le matin du 29 août à 11 h en train d’échanger avec son cousin. A la vue de ceux qui sont venus le cueillir, il disparaît. Dès lors, ce cousin est accusé de complicité et sommé de le ramener. Une dispute s’engage et met en scène les poursuivants du "voleur" et ceux qui écartent toute responsabilité du cousin dans la fuite du "voleur". Ce n’est que quand le "voleur" fit une nouvelle irruption dans la cour que le cousin a été lavé de toute culpabilité dans la fuite du "voleur" . Mais les esprits ont eu le temps de se surchauffer.

RFI récompense les artistes musiciens

La finale du prix RFI musiques du monde 2005 aura lieu à l’Institut Léopol Sédar Senghor(Ex-CCF) de Dakar au Sénégal le 10 novembre 2005. Les trois finalistes sont Ba Cissoko(Guinée), Naneth (Gabon), Tcheka (Cap-Vert). La soirée sera présentée par Claudy Siar. Le jury remettra le prix au lauréat 2005 à l’issue du concert. Le lauréat recevra un prix de 6000 euros et une bourse d’aide au développement de carrière de 12 500 euros, allouée par le ministère français des Affaires étrangères. Il bénéficiera également d’une tournée en Afrique avec l’AFAA et d’une campagne de promotion internationale sur les antennes de RFI et de ses radios partenaires dans le monde.

Epidémie de choléra : répartition des cas

Le nombre total de décès des suites de choléra, sur le plan national, est de 9, sur 524 personnes affectées, donc un taux de létalité de 1,72%. Ces chiffres s’étendent de la date du 12 août 2005 (date d’apparition des premiers cas) au 31 août 2005. La répartition des cas de choléra dans les directions régionales de la Santé du Centre fait état de 8 décès sur 506 cas enregistrés, donc 1,58% de taux de létalité (période du 12/08/05 au 31/08/05).
La répartition par district donne : au niveau de Pissy : 332 cas de choléra recensés, dont 6 décès ; Paul-VI : 24 cas recensés dont 1 décès ; 27 cas recensés à Kossodo avec zéro décès ; secteur 30 : 123 cas dont 1 décès.

Au niveau de la direction régionale de la Santé du Centre-Ouest, on dénombre 17 cas dont 1 mort, ce qui donne un taux de létalité de 5,88%. A Koudougou, a été enregistré 1 décès sur 14 cas dénombrés ; 1 cas dont 0 décès à Sapouy, et à Réo 0 décès sur 1 cas recencé. Les données sont celles du 12 août 2005 au 31 août 2005.

Dans la direction régionale du Centre-Est, à la date du 20 août 05, seulement 1 personne était infectée, avec 0 décès.
Il a été entrepris depuis le jeudi 1er septembre 2005 une opération de ravitaillement en eau potable des zones concernées par l’épidémie de choléra. La distribution se fera à partir de citernes envoyées sur les lieux. Les premières sorties concernent le district sanitaire de Pissy, le plus atteint.
A l’instar de cette opération "eau potable", des efforts se poursuivent dans les domaines de la désinfection des domiciles de malades, des puits, et de l’isolement des patients.

Deux responsables de commerçants arrêtés

Ousmane N. Tapsoba et Moussa Dabo, respectivement président et vice-président de l’ONACOM-B (Organisation nationale des commerçants du Burkina) ont été mis aux arrêts le vendredi 26 août dernier. Ils sont accusés de malversations sur une somme de 50 millions de FCFA que le président de la Chambre de Commerce, El Hadj Oumarou Kanazoé, leur avait chargé de remettre aux associations de commerçants. Les deux responsables de l’ONACOM-B rejettent les accusations portées contre eux. Toujours est-il que si un règlement à l’amiable n’est pas trouvé, ils risquent de croupir pour longtemps encore en prison. Cette affaire n’a toutefois pas émoussé la générosité de Ladji qui vient d’offrir un autre pactole de 50 millions de FCFA aux associations de commerçants.

A Koubri, l’espoir renaît avec la réfection des digues rompues

Suite à une crue exceptionnelle (180mm) du 10 au 11 juillet 2005, les digues des barrages situés le long du cours d’eau dénommé Nariaré, affluent de la rive droite du Nakambè, ont cédé. C’est ainsi que les barrages nommés Naba-Zana, Arzoum-Baongo et Peelé ont été grandement endommagés. Dès cet instant, la population est tombée dans le désarroi total au regard de l’importance de ces retenues d’eau dans la réalisation des activités de contre-saison.

Mais depuis plus d’une semaine, les autorités gouvernementales semblent avoir entendu le cri du coeur de ces populations. En effet, des entreprises sont à pied d’oeuvre sur les sites des barrages pour fermer les brèches. L’état d’avancement des chantiers redonne espoir aux habitants de Koubri car à Arzoum Baongo, l’écoulement des eaux est totalement maîtrisé.

Le Pays