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Francophonie : La parité et l’équilibre linguistiques en question

Publié le vendredi 2 janvier 2004 à 13h06min

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La capitale du Burkina abritera en novembre 2004, le dixième sommet de la Francophonie. En prélude à ce sommet, le ministre des Affaires étrangères a organisé une conférences publique, lundi 29 décembre 2003 dans sa salle de réunions sur le thème : << Le multilinguisme dans le système des Nations-unies>>.

Dans le cadre des activités préparatoires à la rencontre de la famille francophone, le ministère des Affaires étrangères a donné une conférence publique. << Le multilinguisme dans le système des Nations unies>>, c’est le thème qui a été développé par l’ambassadeur Louis-Dominique Ouédraogo, inspecteur au Corps commun d’inspection du système des Nations unies. Plus de deux heures d’horologe, le diplomate a analysé les contours du multilinguisme dans le système des Nations unies et les mesures pour le promouvoir.

Dans son développement, le conférencier a reconnu que le statut de la langue française préoccupe les Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Et pour cause, le français reconnu comme langue officielle et langue de travail des organisations internationales, semble perdre son statut face à l’anglais de plus en plus omniprésent.

En effet, malgré la résolution de l’Assemblée des Nations unies soulignant << l’importance d’assurer à tous les gouvernements et à tous les secteurs de la société civile, l’accès à la documentation, aux archives et aux banques de données de l’organisation dans toutes les langues officielles>>, force est de constater l’emprise croissante de l’anglais au détriment des autres langues.

A ce sujet, l’ambassadeur Louis-Dominique Ouédraogo a souligné que les délibérations et la documentation des organes directeurs sont uniquement en anglais. Selon lui, cet état de fait met en cause toute une vision du monde et interpelle l’ensemble de la communauté internationale sur la nécessité de préciser les règles sur l’usage des langues et de s’y conformer. Pour cela, des mesures pour promouvoir le multilinguisme sont à prendre.

Les Etats membres, les secrétariats des organisations des Nations unies et la société civile étant les responsables de l’amélioration de cette situation. En outre, le conférencier a reconnu que l’OIF doit développer des synergies avec les autres groupes non anglophones, à savoir arabophone, hispanophone et lusophone, à l’effet de promouvoir le multilinguisme.

Pauline Kaboré (Kapauline @ yahoo. fr)
Sidwaya

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