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Kombissiri : au pays de la patate et du volaille

Publié le lundi 29 août 2005 à 07h28min

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Pour bien de Ouagalais et de Burkinabè, Kombissiri, voire le Bazèga rime avec la patate et pourquoi pas avec le chapeau de Saponé et les fruits de Bazèga.

Cette image est aussi entretenue à renfort médiatique avec la journée annuelle de la patate organisée à Kombissiri et qui voit la grande mobilisation des filles, des fils et amis du Bazèga. Mais ce que le Ouagalais et pourquoi pas le Kombissirien ou le Bazègalais ignore, c’est qu’il mange très souvent le poulet ou le bétail du Bazèga.

"Le marché à côté du marché" ou si vous préférez le marché de bétail et de volaille de Kombissiri a une localisation plus ou moins facile. En fait de marché, on pourrait parler de la rue de la volaille, du bétail et des œufs qui va de la Nationale N°3 en longeant le mur de la mairie jusqu’à la direction provinciale de la police nationale.

Les jours ordinaires, elle s’anime les "jours dits de marché" et le marché se tient chaque trois jour comme il est de coutume dans le "Plateau mossi". La rue à bétail se reconnaît facilement par la foule de vendeurs, d’acheteurs et de passants mélangés aux animaux. Ce marché se distingue, pourrait-on dire, par son inorganisation et son manque d’infrastructure si ce n’est l’ombre des nimiers. Obnubilés par leur négoce, les vendeurs et les acheteurs empêchent toute circulation sur cette rue le jour de marché.

Un lieu de haut négoce

Dans ce marché se bousculent acheteurs, producteurs, acheteurs-revendeurs à telle enseigne que les prix sont difficiles à cerner. On peut y acheter une pintade à 1 250 F, un poulet à 1 500 F ou moins, une chèvre à 8 000 F, des bœufs à des prix variant entre 50 000 F et 250 000 F CFA. Un commerçant de bétail interrogé est catégorique, dit-il. "Ici, il n’y a pas de prix fixe, on négocie".

Au regard des quantités d’animaux et de volailles qui sont négociées, chaque jour de marché à Kombissiri et dans d’autres marchés du Bazèga, commme à Toécé, Saponé, Ouardogo, on peut dire que l’élévage constitue un des atouts économiques de la province.

Pour M. Boureima Ouédraogo, directeur provincial des Ressources animales du Bazèga, "le Bazèga certe, au niveau national ne fait pas partie des grandes provinces à vocation d’élevage, mais pourrait se classer première en terme de ravitaillement de la capitale Ouagadougou.

En terme d’effectifs, en 2005, le Bazèga comptait 79 170 bovins, 108 890 ovins, 210 780 caprins, 35 785 porcins, 4 508 lapins, 38 674 asins, 18 765 chiens, 5 018 chats, 4 668 canards, 219 691 pintades, 628 934 poules et 44 196 pigons...".

Améliorer des races en perspectives

Au delà des chiffres, l’élevage au Bazéga est confronté à l’instar d’autres provinces, à des problèmes de pâturage occasionnant des conflits et à la persistance de certaines maladies comme la peste porcine africaine, la pseudo-pesti aviaire, les pastérolloses etc.

Quant à la DPRA et avec l’aide de ses partenaires comme le Projet pour le développement rural décentralisé et participatif, Bazèga-Kadiogo (PDRDP-BR), elle s’échine à assurer la couverture sanitaire et à résoudre le problème alimentaire par la culture fourragère. Elle s’emploie également à l’amélioration génétique des espèces qu’il s’agisse des bovins, des ovins, des caprins et des poulets à travers deux techniques que sont l’insémination artificielle et l’introduction de géniteurs améliorés tels des coqs et des chèvres roux en provenance du Nord Burkina et du Niger. Ce programme aura pour conséquences, l’amélioration de la productivité des animaux, l’amélioration de la production de lait et de la qualité de la viande.

Le Bazèga se positionne donc sur le chemin de la lutte contre la pauvreté surtout que les bénéficiaires prioritaires de ces géniteurs améliorés sont les femmes et les couches défavorisées. Des activités qui pourraient entraîner encore un regain de dynamisme au niveau du marché de bétail...

Missa MILLOGO
AIB/Kombissiri (missmilogo@yahoo.fr(


La direction provinciale des Ressources animales du Bazèga en chiffre

- Partenaire technique et financier : PDRDP B-K

- Nombre d’agent : 09

- Zones de pâturages aménages x 100 km identifiés à Yalou gourounga x 65 km de pistes balisées.

Couverture vaccinale en 2005

* 13 200 bovins contre le TTCD

* 224 chiens contre la rage

* 40 787 volailles contre la PPA

- Principale maladie en 2005

* perte porcine africaine avec plus de 2 000 décès.

* Départements touchés : Kombissiri, Saponé et Doulougou.

- Amélioration génétique

* 68 vaches inséminées

* 49 balibali introduits

* 95 chèvres roux introduites

* 55 coqs géniteurs introduits.

- Réalisation d’infrastructures d’élevage

* 43 bergeries construites

* 61 poulaillers construits

* 13 étables construites

- Construction en semences pour cultures fourragères

* 700 kg de Niébé à double valeur

* 800 kg de maïs à double valeur

* 700 kg de sorgho à double valeur

* 200 kg d’arachide à double valeur.

- Volet formation

* 95 auxiliaires d’élevage

* 44 producteurs naisseur-ovin (mouton)

- Coût estimatif de l’appui du PDRDP-BK

- Effectifs du cheptel du Bazèga :

* 79 170 bovins

* 108 890 ovins

* 210 780 caprins

* 35 785 porcins

* 4 508 lapins

* 38 674 asins

* 18 765 chiens

* 5 018 chats

* 4 668 canards

* 219 691 pintades

* 628 931 poules

* 44 196 pigeons.

Sidwaya

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