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Cascades : Les producteurs dans l’attente d’abondantes pluies

Publié le lundi 22 août 2005 à 08h26min

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Théoriquement, les Cascades, baptisées comme l’un des greniers du pays, apparaît comme une région où la question de l’acquisition des denrées de premières nécessités (maïs, sorgho, riz, mil...) ne se pose pas pour les populations, surtout rurales.

Cependant il suffit de faire un tour un dimanche à la foire de Banfora ou encore aller aux marchés de Mangodara ou Ouo dans la Comoé et que sais-je encore, Kankalaba dans la Léraba pour se rendre compte de la cherté de ces denrées qui constituent l’alimentation de base.

Paradoxalement, on se croirait dans une région à faible production céréalière ; le maïs, le mil, le petit mil, le sorgho etc., qui sont vendus environ quatre fois plus cher que l’année précédente, sont hors de portée des populations surtout rurales. Cette situation se complique davantage avec la rareté et l’inégalité dans le temps et dans l’espace des pluies qui tombent durant cette saison hivernale. On constate une profonde disparité au niveau des différentes exploitations. Du reste, pendant que certains champs sont au stade du premier sarclage, d’autres sont au stade d’épiaison "L’arbre ne doit pas cacher la forêt". Présentement, les producteurs vivent et travaillent dans l’incertitude totale. Pour certains départements de la Comoé comme Sidéradougou, Mangodara et Ouo, il faut sauver la situation pendant qu’il est temps. En effet, ces populations ont de la peine à assurer un seul repas par jour lorsqu’on leur impose le sac de maïs à 25 000 F environ.

Avec cette situation d’incertitude, les espoirs s’amenuisent.. A la tombée de chacune des rares pluies, les producteurs espèrent avoir fini avec ce cauchemar qui perdure depuis l’installation de la saison. Il ne se passe pas un seul jour sans voir les nuages s’amonceler dans le ciel. Après une pluie tombée, il faut attendre une semaine, voire dix jours pour enregistrer de nouvelles gouttes. Dans les champs aussi disparates, les plantes, faute d’évoluer normalement selon leur cycle, sont obligées de rester à l’état rabougri suite aux différentes luttes pour la survie.

Bref, du côté des populations, le regard est tourné vers le gouvernement. Certaines familles en ces périodes de soudure ont de la peine à assurer le strict minimum pour survivre. Selon elles, l’Etat doit revoir sa politique de l’aide alimentaire de telle sorte que les zones de forte production ne payent pas les frais des déficits céréaliers. Du reste, celles-ci demandent à l’Etat d’œuvrer à empêcher une flambée des prix dans ces régions dites excédentaires. Et plus, pour les départements où soufflent le vent et la tempête, que l’Etat mette à leur disposition des céréales qui seront vendues à prix social.

Mamadou YERE
AIB/Banfora

Sidwaya

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