C’est avec indignation que nous, ministres de sa Majesté Pô-Pé, notables de Pô et toute la population du Nahouri, avons appris à travers les colonnes de votre journal, une prétendue destitution du Pô-Pè.
Nous apportons un démenti énergique et formel à ces allégations qui relèvent de manigances d’un groupuscule mal intentionné connu sous le nom de "ABASSE" . Ce qui signifie "front de refus" en kasséna .

Ce groupe, à la solde de certains leaders politiques désemparés, spécialisés dans les manoeuvres d’intimidation, est à l’origine de différents troubles survenus dans notre cité :
 sur le plan politique : agression contre leurs camarades militants dans le même parti (ODP/MT) lors des élections de 1992 ; agression des ressortissants de Ziou et Zecco lors des législatives de 2002.

 Sur le plan religieux : fermeture des mosquées de la ville suite aux menaces de mort proférées contre les membres du nouveau bureau.

 Sur le plan coutumier : intronisation d’un chef à Nakou contre les lois coutumières, violation du palais royal, violences, voies et faits, blasphème des traditions, tentatives de corruption, pour ne citer que cela.
De son origine, Kara Ali Tietiembou est d’une lignée accueillie et installée par la famille royale pour servir d’agent de liaison avec la notabilité de Nakou.

De l’intronisation de Pô-Pè

Elle repose formellement sur le quartier Gongo avec ses cinq notables, Agonon avec cinq notables, et Nakou avec cinq notables. Ces trois entités consultent le chef de Kapori, lequel a l’honneur de coiffer le roi de Pô.

De la destitution de Pô-Pè

Elle découle de cette logique selon laquelle : "celui qui a pouvoir d’introniser a pouvoir de destituer" ; le chef de Kapori est encore consulté.

Raisons des agissements de KORA Ali TIETIEMBOU et du groupe "ABASSE"

Ce monsieur, aujourd’hui chef de sa lignée, a toujours utilisé le rôle traditionnel confié à sa famille pour atteindre des objectifs politiques.
Compte tenu de la grande importance du rôle de la notabilité de Nakou, et vu la menace qui planait sur les relations entre cette notabilité et la cour royale quant aux comportements de monsieur Kora Ali, ce rôle d’agent de liaison a été supprimé par le Pô-Pè.

La deuxième raison qui justifie ce comportement est son éviction de la présidence de la communauté musulmane pour avoir détourné six parcelles aux dépens de cette communauté qu’il a dirigée pendant des dizaines d’années.
Le Pô-Pè est tenu pour responsable par ce malheureux.
Monsieur Ali et le groupe "ABASSE" font corps. Ils se sont associés pour combattre le Pô-Pè à l’occasion des municipales de 2000 d’où il est sorti vainqueur.

Nous déplorons le fait que le groupe "ABASSE" ait appuyé Kora Ali pour s’en prendre à cette institution qui est la chefferie traditionnelle, symbole de notre culture.
C’est là le lieu de relever le penchant belliqueux de ce sinistre individu prêt à envoyer à l’abattoir femmes et enfants pour assouvir sa vengeance.

Si les habitants de Gongo, guerriers défenseurs de la cour royale, étaient arrivés au palais, pendant que le groupuscule dirigé par Ali n’en était pas encore parti, ç’aurait été une boucherie ce matin du l4 juillet 2005.
En conséquence, nous, ministres de la cour royale, et notables de Pô, réaffirmons solennellement notre allégeance la plus fidèle à Sa Majesté Pô-Pè. Nous portons à la connaissance de l’opinion publique que sa destitution n’a jamais été à l’ordre du jour.

Sa majesté Pô-Pè réside bel et bien dans son palais ; nous lui faisons allégeance n’en déplaise à ses détracteurs.

Ont signé les notables de Pô

AGONON
Yaguibou Moumouni
Nougabou Denis

NAKOU
Tietembou Karim Dansoupoa
Tietembou Boureima Allo

GONGO
Tuoubou Anouga
Baro Boukary
Niguiabou Attiaba
Avrio Poawulabou
Averibou Ali Afentria

ZENIA
Gomgnimbou Akokan

KASSINO
Koutiébou Ousmane Ada

ASSIO
Bilgo Anè Jean Paul

NASSIO
Issakou Adiébou

Encadré

"Mise en garde"

Nous, soussignés, Kora Justin Yaguibou et Niatépolo Yaguibou, frères aîné et cadet de Pô-Pè, démentons formellement notre participation aux préparatifs visant la destitution de notre frère.
Nous ne sommes ni de loin ni de près, associés à cette folie du revanchard Ali Tietiembou qui a perdu la place qu’il occupait dans la cour royale de Pô ainsi que celle de président de la communauté musulmane du Nahouri.
Nous mettons au défi ce triste individu de prouver le contraire.
Toutes ces affaires politico-religieuses-coutumières dans lesquelles le prétentieux Ali s’est englué ne nous concernent ni avant ni après le viol du domicile royal.
Nous lui lançons une mise en garde sévère.

YAGUIBOU Kora Justin

YAGUIBOU Niatépolo

Le Pays