La physionomie de la campagne agricole 2005-2006 est satisfaisante au Kourittenga, de l’appréciation du premier responsable de l’Agriculture M Frédéric Samtouma Les différentes cultures sont au stade de montaison de 50 à 75% avec une fin de montaison pour le sorgho. En dehors des chenilles qui avaient apparu au mois de mai mais aussitôt neutralisées, aucune autre attaque n’a été signalée jusque-là. Cependant, côté pluviométrie, la tendance est à la baisse comparativement à 2004 à la même période.

En effet, hormis le poste pluviométrique de Koupèla qui dégage un excédent de 33,3 mm, tous les quatre autres postes connaissent des écarts négatifs de 10mm à 149mm comparativement à l’année dernière tels Dialgaye : 10mm, Gounghin : 49mm, Tensobentenga : 66mm, Pouytenga : 149mm. Mais en dépit de cette situation, le niveau de remplissage des barrages et autres points d’eau reste satisfaisant. Un des barrages a même perdu sa digue.

Toutefois, il y a lieu de le souligner, la répartition spatiale des pluies reste hétérogène dans la province. Conséquence, certains départements ont connu des périodes de sécheresse de plus de quatorze (14) jours au cours du mois juillet, de sorte que les cultures de maïs commençaient à souffrir. Fort heureusement, le 9 août une forte pluie (62 mm à Koupèla) a arrosé toute la province.

Ainsi, à la lecture de la physionomie actuelle de la campagne, si les pluies sont au rendez-vous, le Kourittenga est bien parti pour faire de bonnes récoltes cette année aux dires du premier responsable de l’agriculture. Mais en attendant ces récoltes, la situation alimentaire au Kourittenga, jamais les prix des denrées n’avaient aussi grimpé comme cette année. Le tableau ci-après en est une parfaite illustration de la situation.

Pouytenga | 90 F | 330 F soit 33 000 le sac|

Pire, sur les marchés, la disponibilité des denrées se pose dans certains chefs-lieux de départements. Suite à la cherté du mil et du maïs, les populations se sont rabattues sur le riz paddy dont le coût est abordable. Ainsi en lieu et place du tô de mil, c’est désormais le tô de riz qui sert de repas dans les ménages. Ce qui fait dire à certains que le riz n’est plus l’aliment des privilégiés mais plutôt le maïs. Tout en félicitant les paysans, le DPA regrette le fait que peu d’entre eux acceptent se lancer dans la culture du maïs qui est plus rentable comparativement au sorgho rouge. Le DPA a enfin lancé un appel aux autres partenaires notamment le PNGT et le PAD pour un appui matériel aux agriculteurs surtout les femmes.

Onésine Aké Loba LANKOUANDE
AIB/Koupèla
Sidwaya