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Procès du putsch du CND : Bagguian Abdoul Karim et la théorie de la foule

Publié le lundi 1er juillet 2019 à 12h31min

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Procès du putsch du CND : Bagguian Abdoul Karim et la théorie de la foule

Dès l’ouverture de l’audience ce lundi 1er juillet 2019, Me Dabo Abdoul Latif a balayé d’un revers de main la collusion qui existerait, selon la partie civile et le parquet, entre le Régiment de sécurité présidentielle et son client Baggnan Abdoul Karim dit « Lota », accusé de dégradation volontaire aggravée de biens et de coups et blessures volontaires.

Selon lui, l’accusé n’est mêlé ni de près ni de loin au saccage, au pillage et à l’incendie du domicile de feu Salifou Diallo, le 18 septembre 2015. Le conseil en veut pour preuve, les dépositions des accusés Nanema Faiçal et du témoin Nikièma Gomdaogo dit « Hamidou ». Ce dernier, rappelons-le, n’avait pas reconnu à la barre, certains passages de sa déposition devant le juge d’instruction. Pour Nikièma Gomdaogo, Bagguian Abdoul Karim ne faisait pas partie des éléments excités rassemblés au monument des héros nationaux.

Quant à l’infraction de coups et blessures volontaires sur la personne de Nicolas Kaboré, l’ancien garde du corps de Roch Kaboré, à l’hôtel Laïco, Me Dabo a souligné qu’il y a absence d’intention coupable. « Il a agit comme un automate au sein de la foule », a déclaré Me Dabo, après avoir fait une revue de célèbres psychologues comme Gustave Le Bon qui déclarait qu’un philosophe au sein d’une foule a la même valeur qu’un illettré.

« C’est un délinquant primaire et il a passé 27 mois de sa jeune existence en détention provisoire. Il est père de cinq enfants, veille sur une mère et un frère malade atteint de démence », a déclaré Me Dabo Abdoul Latif avant de demander au président du tribunal d’accorder un sursis à l’accusé et de tenir compte, au moment du verdict, des 27 mois de détention provisoire.

Appelé à la barre, Bagguian Abdoul Karim dit « Lota » a campé sur sa position : « Je n’ai pas participé à l’incendie du domicile de Salifou Diallo. D’ailleurs, le 18 septembre, j’étais hors de Ouagadougou. C’est à travers la chaîne France 24 que j’ai appris le sinistre ». Quant aux coups et blessures infligés à Nicolas Kaboré, l’accusé a fait de nouveau son mea culpa.

En rappel, le Parquet a requis cinq ans de prison ferme plus une amende de un million de francs CFA contre Bagguian Abdoul Karim dit « Lota ».

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Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2019 à 13:19, par LE PEUPLE En réponse à : Procès du putsch du CND : Bagguian Abdoul Karim et la théorie de la foule

    10 ans fermes avec 25 000 000 d’amende serait mieux pour ce dernier. Il doit rembourser tous les frais médicaux du garde corps de RMCK aisi que les jours d’invalidité. Il faut punir pour l’exemple. L’effet de foule n’est pas applicable à lui car le CDP avait prémédité cet attroupement pour imposer leurs opinions aux médiateurs de la CEDEAO.

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