Du côté des hommes, tel n’était pas le cas et les notables du village ont tenu à le signifier.

Selon eux, nonobstant cette période hivernale, s’ils avaient été prévenus à temps, ce n’est pas un monde épars, que la délégation allait trouver sans oublier qu’ils ont des fils ailleurs qui allaient apporter leur contribution. Donc, ils ne sont pas d’accord pour les visites surprises qui ne n’honorent ni eux, ni les visiteurs. Ça été dit d’un ton calme et franc et cela a été compris de part et d’autre. Dont acte et quitus !

Que faire ?

C’est la question que nous nous posons car dans plusieurs de nos écrits, nous avons fait cas de ces filles qui, commises par leur patronne pour servir lors de pause-café ou déjeuners, se présentent dans des tenues qui frisent le strip-tease.
Même que le premier responsable aurait fait la remarque aux organisateurs pour que de telles exhibitions ne se présentent plus. Mais hélas ! Comme on aime à le dire, le chien aboie et la caravane passe.

La même chose s’est passée lors de la dernière CPAT le 22 juillet.

Les organisateurs ont affirmé la main sur le cœur, qu’ils ont bien prévenu la patronne. On ne scie pas la branche sur laquelle on est assis quand on sait qu’à Kaya, les gens sont toujours prêts à investir pour faire mal.

Où sont-ils ?
Dans Kaya, ville et commune, la famine rampe à certaines portes. Lors de la remise de dons par la Lions Club Ouaga lumière, même les non inscrits sur la liste arrêtée par le service de l’Action sociale et de la Solidarité nationale ont répondu présents. Mille fois hélas, avons nous dit, car il n’y avait que 50 personnes qui étaient concernées par ce don de vivres.

Pourtant, ils sont nombreux ceux qui peuvent faire un geste en direction de ces personnes démunies. Comme l’a dit quelqu’un, Kaya est un carrefour où les gens se sont rencontrés. Alors, chacun s’occupe de son village, sa chapelle ou de ses militants. Si M. Jean-Baptiste Yanogo, président du Lions Club Ouaga lumières qui a une branche, il n’aurait pas pensé à ces démunis de la commune auxquels il a offert, le 23 juillet 2005, une tonne de céréales à cinquante démunis. Pourtant, selon des informations qui nous sont parvenues, des gens auraient remis des sommes importantes pour des bénédictions au Cheikh Hassan Ali Cissé, lors de son passage à Kaya.

Pourquoi n’avoir pas prélevé un tout petit peu pour les démunis car quelles que soient les bénédictions demandées, c’est à Dieu qu’elles sont adressées. Pensons aux démunis s’il vous plaît...

Un acte utile

Avec l’installation de l’hivernage, les cérémonies de plantations d’arbres se font partout. Ce qui a retenu notre attention, c’est la démarche adoptée par l’Association pour le développement de la région de Kaya.

En effet, cette association compte des milliers de membres et existe depuis plusieurs décennies. Œuvrant avec le monde rural, elle est habituée au reboisement et plusieurs de ses adhérents sont des pépiniéristes.

Voilà qu’au niveau du siège qui se trouve à Kaya, lors de certains ateliers ou séminaires qui s’y déroulent, des véhicules sont garés sous le soleil dehors parce que dans la cour, il n’y a plus de place.

Pour cette année, la direction a décidé de planter des arbres le long du mur, sur la voie publique, surtout des neems qui gardent leurs feuilles toute l’année. C’est dire que dans quelques années, ces plants grandiront, embelliront la ville et serviront de refuge pour les véhicules comme cité plus haut, pour des passants en période de canicule. Si on sait que dans les services à Kaya, il n’existe rien pour se protéger du soleil ou garer son engin, cet acte est utile et est à saluer.

Jacques NONGUIERMA
AIB/Sanmatenga