LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

Publié le vendredi 28 juin 2019 à 12h10min

PARTAGER :                          
Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

Débutée hier jeudi, la plaidoirie des avocats de la défense se poursuit ce vendredi 28 juin 2019 à la salle des banquets de Ouaga 2000.

Me Adrien Nion, conseil de l’adjudant Jean Florent Nion, a fait savoir ce vendredi dans sa plaidoirie que les responsabilités du coup d’État de septembre 2015 ne peuvent être attribuées qu’ au Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Pour l’avocat de la défense, les responsabilités sont partagées, et le gouvernement du Conseil national de la transition (CNT) aussi a sa part.

Me Nion a cependant déclaré qu’il ne saurait occulter la responsabilité de son client dans cette affaire.

Toutefois, il a rappelé au tribunal que son client est un excellent militaire. En ce qui concerne l’attentat à la sûreté de l’État, nous plaidons coupable, a-t-il déclaré.

Me Adrien Nion a également évoqué ce vendredi les félicitations qu’il a reçues de la part de ses confrères des parties civiles au cours des débats. Leur franchise a séduit l’autre partie.

Et si malgré cela, le tribunal condamne son client à 15 ans de prison ferme comme l’a requis le parquet militaire, ce sera un mauvais message qu’on va envoyer à ceux qui veulent la justice. C’est la substance de l’intervention de Me Nion.

Appelé à la barre pour son dernier mot, l’adjudant Jean Florent Nion, a fait un mea culpa. "Si vous me donnez cette chance de rester dans l’armée, je saurai comment me comporter. Ce procès m’a appris beaucoup de choses. (...) Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter ", a-t-il dit avant de regagner le box des accusés.

LeFaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 juin 2019 à 11:17, par dosso En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Oui, tout le monde utilise abusivement le mot PARDON. Il fallait y réfléchir avant. Tous ce qui demandent pardon, il faut qu’ils soient réellement condamnés pour donner un signal fort à la société. Nul n’est obligé d’accepter le pardon.

  • Le 28 juin 2019 à 11:34, par Un Burkinabê En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Je suis content que ce procès sera fini dans une semaine. Mon souhait est que les autres procès qui sont bouclés commencent après celui-ci. Félicitations à toutes les parties !

  • Le 28 juin 2019 à 13:06, par Victor En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    C est vous vous qui avez ténu mordicus qui il n y à pas eu de coup d état que tout le monde a vu. Et si c était passé vous n alliez pas tenir le même language.

  • Le 28 juin 2019 à 13:10, par LE GRAND ZAPATA En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    HISTOIRE DE MÉACULPA QUI NE NOUS AVANCE À RIEN DU TOUT : C’est très bien de reconnaitre publiquement ses fautes lorsqu’on n’a plus d’échappatoire et de chercher par la suite à s’amender en demandant PARDON. On dit très souvent qu’une faute avouée est à moitié pardonnée. Mais encore faut-il vouloir réellement changer et adopter de nouveaux comportements sans ne plus commettre à nouveau et intentionnellement surtout, les mêmes erreurs. En vérité, faire un méaculpa ne vous amende pas du tout vis-à-vis de votre prochain, mais vous soulage moralement du lourd poids de la culpabilité.

    En JANVIER 2014, des démissionnaires et pas des moindres du CONGRÈS POUR LA DÉMOCRATIE ET LE PROGRÈS = LE CDP, le parti au pouvoir en son temps, ont démissionné avec fracas du parti. Puis dans la foulée, ils ont fait leur méaculpa aux bords des larmes et ont promis changer. Ces derniers ont juré la main sur le cœur devant LE PEUPLE INTÈGRE BURKINABÈ qu’ils ne poseront plus jamais des actes horribles qui ont largement contribué à mettre notre pays dans le wagon du sous-développement. Nous avons été particulièrement frappés par leur sincérité puis les avons suivis sans douter et nous poser trop de questions au MOUVEMENT DU PEUPLE POUR LE PROGRÈS = LE MPP, le parti qu’ils ont créé dans la foulée pour se lancer à la conquête du pouvoir. Aujourd’hui, LE MPP est au pouvoir voilà plus de 3 ANS, et tout porte à croire que « LE MÉACULPA » a été un trompe-œil qui nous a été royalement servi avec des larmes de crocodile. LE MPP a stratégiquement usé du populisme et de la démagogie pour arriver au palais présidentiel de KOSYAM. Nous sommes témoins que LA MAL GOUVERNANCE bat actuellement son plein et même que tout est pire qu’avant. Pour un changement radical = la rupture totale nous sommes très loin du compte. Avec LE MPP, nous avons quitté le caca pour nous retrouver directement dans l’anus. Kiakiaaaaaa !

    LES MILITAIRES DE L’EX RÉGIMENT DE SÉCURITÉ PRÉSIDENTIELLE = LE RSP sont les égaux du MPP car ils ont été forgés dans la même moule du SYSTÈME MILITARO-CIVILE COMPAORÉ. C’est même pipe et même tabac. Le syndrome du méaculpa est un fourre-tout alors que nous voulons aussi LA JUSTICE ET LA VÉRITÉ sur les 27 ANS de règne absolu et sans partage du RÉGIME COMPAORÉ. Nous souhaitons vivement que les coupables soient sévèrement punis conformément à la loi pour servir d’exemple et que LE PARDON qui leur sera accordé dans quelques années, aboutisse au processus de LA RÉCONCILIATION NATIONALE. Mais avant, que chacun paye au prix fort le tort fait aux braves populations burkinabè.

    JUSTICE ET VÉRITÉ SUR LES 27 ANS DE CRIMES DE SANG, POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES DU RÉGIME COMPAORÉ SURTOUT !

    QUE DIEU LE PÈRE TOUT PUISSANT BÉNISSE LE BURKINA FASO !

    PAIX ET AMOUR AU BURKINA FASO !……….L’HOMME DU RENOUVEAU BURKINABÈ, LE GRAND ZAPATA !!!!

  • Le 28 juin 2019 à 13:12, par nabiiga En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    PAS DE 2EM CHANCE
    Pas de 2em chance
    Pas de 2em chance
    car tu as gaspillé la première chance qui était de ne pas tuer des gens. tout 2em chance sera pire que la 1er chance que tu as gaspillé. Va mourir en prison, yalma

  • Le 28 juin 2019 à 15:34, par Ka En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Maître Nion, si vous lisez Lefaso.net souvenez-vous de ma critique quand votre client est passé devant les juges. Avec Franchise votre client n’a pas passé par quatre chemins, il n’a pas voulu mentir comme ses supérieurs Diendéré et Bassolé ainsi que d’autres de ses frères d’armes. Voilà ce que je disais dans ma critique que vous pouviez retrouver dans ce forum : ‘’’L’adjudant Jean Florent Nion, mes respects ! Vous êtes un vrai Soldat dont vous venez de le prouver devant vos juges et les avocats. Vous aviez prouvé avec franchise aux parents des victimes, et à votre peuple que tout manquement à ses règles d’un bon militaire, doit être sanctionné selon la gravité des faits.’’’ Adjudant Nion, vous venez sans le savoir confirmer l’adage populaire qui dit : ‘’’Les enfants savent monter, mais ils ne savent pas descendre.’’’ Quand vos supérieurs dits des généraux en carton avec des épaulettes bardés, montaient, et se croyaient des dieux sur terre, et se pavanaient a la tête d’une horde de criminels, les voilà qui mentent pour sauver leur peau. Mais vous dites la vérité pour que le droit soit dit.

    Oui la discipline et l’intelligence qui sont, entre autres, des qualités d’un bon militaire, et doivent être mis en avant le sens de l’honneur, la probité, le professionnalisme et le comportement vous n’aviez pensé à cela avant votre acte enfantin. Je vous comprends quand vous demandiez le pardon, mais la loi est la loi : et dans un état normalement constitué, le fait, pour un militaire, de s’emparer d’une arme pour se livrer à une activité autre que celle qui lui a été assignée par la hiérarchie est un acte d’insoumission caractérisée et passible des plus hautes sanctions. Ici le gravissime de tolérer une première fois ce gente d’agissement, et, pire encore, de faire semblant de céder au demande de pardon sortira du cadre du droit pour toutes et tous. La justice militaire est une juridiction neutre qui veut montrer sa crédibilité au peuple assoiffé de la vraie justice, c’est pourquoi je trouve les sanctions même très cléments a vos égards sont légitimes : Car, la démocratie et l’état de droit vont de pair. Donc l’impunité et la démocratie sont incompatibles. Et je vous dis maître Nion et votre client que ‘’’le combat pour la justice est celui le plus difficile à mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la JUSTICE soit pour TOUS (sans exception). Et ce que ces généraux de pacotille ont fait pour manipuler les petits militaires s’appelle le désordre. Et le désordre et l´anarchie ouvrent la porte à tous les abus en poussant chaque individu à obéir à son propre sens de la justice et non pas à obéir à une justice commune. Dans une situation de désordre, c’est la « loi de la jungle » qui s’installe. Le désordre permet ainsi la réalisation d´une plus grande injustice. Mais ici les juges militaires l’ont compris, et chacun des accusés mérite ce qu’il a semé devant son peuple meurtri.

  • Le 28 juin 2019 à 16:06, par NEYA IBRAHIME En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Lors de vos bastonnades , vos tortures dans les rues et les 6 mètres de la capitale au moment de votre coup d’État bête vous n’avez pas cédé aux supplications de vos bourreaux , vous avez même achevé certains froidement sans pitié et sans pardon , mon parent payez à votre tour. Le boucher doit-il avoir peur du couteau ?

  • Le 28 juin 2019 à 16:36, par SID PAWALEMDE En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Au début du procès, ce sont pas eux qui applaudissaient quand DIENDERE ou Djibril BASSOLE parlait ???? Au début, ils pensaient que les Djihadistes allaient prendre le pays et libérer leurs Généraux.

  • Le 28 juin 2019 à 17:59, par VISION En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    A chaque fois que j’ai été dans la salle d’audience et que je l’ai entendu, J’ai trouvé l’adjudant Jean Florent NION très posé, très sincère, très intelligent, très vrai et très qualifié.

  • Le 29 juin 2019 à 03:03, par jeunedame seret En réponse à : Procès du putsch du CND : « Si vous me donnez une seconde chance, cela ne va plus jamais se répéter », promet Jean Florent Nion

    Huuummmm…. c’est toujours plus facile de demander pardon après, que permission avant ! Lebga toro tard !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Putsch de septembre 2015 : Minata Guelwaré est décédée
La problématique de la liberté chez Jean-Jacques Rousseau