LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Ver de Guinée au Burkina Faso : le Namentenga tient la tête du peloton

Publié le vendredi 12 août 2005 à 07h19min

PARTAGER :                          

Dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour l’éradication totale du ver de Guinée au Burkina Faso et dans le monde entier, les autorités provinciales ont animé une séance de sensibilisation à cet effet le 31/07/2005 à Kouini dans le département de Nagbingou.

Cette sortie de sensibilisation des autorités provinciales soutenue par le directeur régional de la Santé du Centre- Nord et par ceux en charge de la maladie au niveau national avait pour objet de faire prendre conscience par les populations du niveau actuel afin de contribuer à bouter hors le ver de Guinée. Kouini est le seul foyer important au plan national. L’approche participative de la séance d’animation à base de boîte à images a permis aux uns et aux autres de s’exprimer sur les causes réelles de la persistance de la maladie dans le village. En les identifiant, les participants diront entre autres que :

- c’est l’insuffisance de forages qui fait que les gens boivent l’eau des mares ;

- c’est nous femmes qui sommes responsables puisqu’il manque le matériel pour réparer les pompes à eau en panne. Retenons que contrairement à ce que pensent les malades, aucun homme n’a le ver de Guinée. Ceux-ci diront qu’ils boivent l’eau des forages. Cinq (05) cas ont été dénombrés cette année. Ce qui constitue toujours un danger pour l’humanité si rien n’est fait, a indiqué le médecin-chef du district de Boulsa, le docteur Idrissa Sawadogo. Conscients du danger du phénomène, les participants ont adopté des stratégies parmi lesquelles on retiendra :

- l’identification des petites mares pour les traiter ;

- la mise en place des comités de surveillance de deux personnes par quartier. Retenons également que toute personne malade du ver Guinée sera désormais internée au centre de santé et sa prise en charge sera gratuite. Déclaré endémique depuis 1995 Kouini a reçu plusieurs missions du niveau national et international et de soutiens logistiques de tout genre (tamis, filtres). Mais selon le MCD, le cas de Kouini est toujours cité à l’OMS.

Il est maintenant temps de prendre des sanctions contre ceux ou celles qui font la sourde oreille, a indiqué le DG de la LONAB M. Zambendé Théodore Sawadogo présent à la séance. Regrettant l’existence du phénomène dans sa province et en réponse aux doléances des populations, le haut-commissaire du Namentenga, M. Christophe Compaoré, a fait savoir qu’en plus des trois (03) forages existants, deux autres seront implantés à Kouini. Il a par ailleurs demandé aux participants d’être à leur tour des agents de sensibilisation pour que d’ici 2007 le Namentenga soit cité en exemple. Il a remercié ceux qui les ont soutenus d’une manière ou d’une autre.

Jean-Baptiste DAMIBA
AIB Namentenga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km