C’est le cas du Sanmatenga, où un détenteur de maquis s’est converti en proxénète. Ce dernier, selon nos sources, emploie dans son bar des jeunes filles comme serveuses. Mais ces pauvres demoiselles font autre chose que l’activité pour laquelle elles ont été promues : la prostitution ou si vous voulez, le commerce du sexe. Comment cela se passe-t-il ?

Une fois à l’intérieur du fameux maquis, le client prend place. En véritable initié, il demande à sa serveuse : "Tu veux boire ?" Réponse généralement positive. "Tu veux aussi travailler ?", ajoute le client. Réponse encore positive (oui). Le travail dans ce jargon signifie faire l’amour. Sur ce, il faut passer par un couloir sombre, véritable labyrinthe, boissons en mains pour ceux qui le désirent, pour rejoindre la chambre de passe.

Mais derrière ce couloir, il y a un coin où il faut déposer la somme de 1 500 ou 2 000 F CFA selon la commodité de la chambre, avant de l’occuper. Si le client opte d’aller avec sa compagne chez lui, à domicile, il paye 6 000 F CFA avec pour garantie sa pièce d’état civil (CIB).

Les consignes sont que le client est sommé de ramener la fille le matin avant 10 h. Faute de quoi, ce dernier écopera d’une sanction sous forme d’amende. Interrogée, une de ces filles nous a confié : "Le travail marche beaucoup car les hommes aiment les femmes". Selon les confidences de certaines filles que nous avons approchées, ce maquis n’est pas le seul à Kaya où le commerce de sexe se développe.

Par Armel ILBOUDO
(Stagiaire)

Le Pays