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<I>Confidences du week end </I> - Insécurité au Burkina : ce que disent les statistiques

Publié le lundi 1er août 2005 à 08h40min

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Comme on le sait, le 16 mai dernier, le gouvernement a pris le décret n°2005-263/PRES/PM/SECU/DEMJ/MATD/MPDH portant adoption du plan d’action de mise en oeuvre de la police de proximité en vue de répondre plus efficacement à l’insécurité qui sévit actuellement dans notre pays. Comment a évolué cette insécurité ? Selon des statistiques, cette insécurité est permanente, violente et parfois croissante.

C’est ainsi que le nombre d’attaques à main armée, enregistrées par les services de police en 2001, 2002 et de 2003 se présente respectivement de la manière suivante : 5 470 ; 5 915 et 5 112. Cela s’est traduit en termes de décès, de la façon suivante : 201 décès en 2001 ; 213 en 2002 et 124 en 2003. Quant au nombre d’accidents de la circulation routière enregistrés par la gendarmerie, il s’établit ainsi : 1070 accidents en 2001 ; 897 en 2002 et 921 en 2003. Ce qui a provoqué 365 décès en 2001 ; 184 en 2002 et 162 en 2003.

On relève par ailleurs dans le document que malgré le coût élevé des armes à feu et les risques liés à leur détention et utilisation, les populations sollicitent de plus en plus des permis d’acquisition d’armes à feu afin de se prémunir contre des attaques de délinquants. Ainsi, en 1999, 4 888 autorisations d’achat d’armes ont été délivrées ; 6 948 en 2000, 2 145 en 2001, 3 612 en 2002 et 2 765 en 2003.


Une stèle à la mémoire des policiers tués à Koupéla

Une stèle sera érigée à la mémoire des policiers abattus par des bandits l’an dernier à Koupéla dans le Kourritenga. Le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé, accède ainsi à la requête d’un de ses agents qui lui a soumis l’idée lors de la cérémonie marquant officiellement le lancement test de l’organisation opérationnelle de la police de proximité .


Lutte contre le grand banditisme : nul n’est épargné

A travers cet écrit , ce lecteur suggère certaines mesures qui pouraient mettre tout le monde à l’abri de l’insécurité.

"Le banditisme en Afrique, particulièrement au Burkina Faso, est devenu un mal auquel tout le monde doit apporter sa contribution pour son éradication. Notre ministre de la Sécurité se doit de trouver encore un plan de lutte plus efficace et durable comme le « locataire de la Maison blanche » a juré d’évincer les terroristes dans la partie occidentale du monde. Pour ce qui est de cette insécurité, il faut remarquer que c’est quand les bandits font parler d’eux que nos autorités sortent de leur mutisme. Or la vigilance devrait être permanente et sans faille.

Exemple : dans la boucle du Mouhoun, avec l’arrivée de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), la population était satisfaite de ses prestations notamment avec les patrouilles qu’elle organisait en permanence dans toute la région. Et voilà que de nos jours nous constatons une léthargie (véhicules amortis, pas de carburant et de moyens logistiques).

Par ailleurs, pour parer à d’éventuelles attaques au niveau national ou étranger, le ministre de la Sécurité, de concert avec son homologue de la Défense, pourrait envisager la création de postes ou camps de surveillance sur les principaux axes routiers du pays à environ 40 kilomètres l’un de l’autre et placer des militaires qui auront pour mission d’intervenir et non de contrôler. Il faut le dire sans détour, nos camps militaires sont devenus la plupart du temps des lieux de distraction.

Nous ne rentrerons pas en profondeur et Dieu merci, pour le moment, notre pays est en paix et les militaires devraient, un tant soit peu, participer à cette lutte en
attendant peut-être l’accroissement du nombre des forces de sécurité. De plus, cette proposition de plan devrait à notre avis consolider la mise en place de la police de proximité que les autorités envisagent instaurer. En tout cas, nul n’est épargné.
Du courage ! "


SMTV célèbre ses trois ans

La chaîne de télévision privée SMTV a trois années d’existence. Pour célébrer cet anniversaire, il est prévu un grand concert musical le 4 août à 20 h à la Maison du peuple. Au menu, une bonne brochette d’artistes et de groupes dont le Pouvoir, le Gouvernement, Anaconda DJ, les DJ du Faso, Solo Dja Kabaco, Sami Rama et bien d’autres. A nos confrères de SMTV, nous souhaitons un très joyeux anniversaire.


Il vole un pagne et un parfum, puis se réfugie chez sa victime

Dans la soirée du lundi 25 juillet, un individu se présente devant une boutique de prêt-à-porter annexée à un télécentre, au secteur 14 de Ouagadougou. Il entre dans le télécentre et passe un appel de 75 FCFA. Il n’avait pas un franc en poche. Il profite ensuite du temps d’inattention de la vendeuse qui, par ailleurs lui a donné dos, pour dérober un pagne et un parfum qu’il a discrètement glissés sous sa chemise.

La vendeuse qui l’avait pourtant aperçu dans son geste à travers son image reflétée par la vitre de la porte, lui a ensuite demandé de lui remettre son pagne et son parfum. En dépit de la discrétion avec laquelle la vendeuse a demandé que sa marchandise lui soit restituée, le voleur a protesté et a même menacé de lui infliger une gifle. Alertés par les cris de la victime, les riverains accourent et menacent d’assommer le malfrat qui se réfugie dans la boutique.

Il reconnaît alors qu’il était mal intentionné et demande pardon, promettant de rembourser l’équivalent en argent des objets volés sous garantie de sa P50 Ninja. "Je ne suis pas à mon premier vol, mais c’est aujourd’hui que Dieu m’a lâché", reconnut-il. La police qui a été ensuite alertée par des témoins, est venue pour embarquer le voleur qui se trouvait avoir déjà fait la prison. Sous les menaces , il reconnut que la P50 Ninja avait également été volée et qu’il avait bien d’autres objets volés chez lui.


Produits alimentaires dangereux : le trafiquant emprisonné

Le responsable de la société EGF a été épinglé le 27 juillet dernier par le Laboratoire national de santé publique, la police et la Coordination nationale de lutte contre la fraude. Il vendait des produits périmés et falsifiés. Le trafiquant a ensuite été interpellé par la police pour un interrogatoire. Il aurait cité, selon nos sources, d’autres opérateurs économiques, et pas des moindres, chez lesquels il s’approvisionnait. L’enquête suit donc son cours.

Le premier présumé coupable, lui, a été transféré le 29 juillet, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Au même moment, l’on apprend qu’il y aurait des pressions de certaines "puissances économiques et politiques" pour étouffer l’affaire. Réussiront-elles à clouer au pilori la santé des consommateurs et la justice, pour sauver des intérêts malsains ? On attend de voir.


Secteur 30 : une dame sauve son portable

Le week-end dernier, au secteur 30, une jeune fille pénètre dans une concession et trouve des enfants en train de s’amuser. Ne soupçonnant pas la présence d’une grande personne, elle dit être l’émissaire de leur maman qui demande qu’on lui apporte son portable. Elle insista tellement que la maman qui était à la douche finit par l’entendre et demanda à l’intéressée de décliner son identité. Le temps de quitter la douche, la visiteuse avait déjà pris la clé des champs. Elle fut récupérée au passage par un complice embusqué qui l’attendait à mobylette. Comme quoi, avec ces malfrats qui ont plus d’un tour dans leur sac, il ne faut jamais baisser la garde.


Département de géographie : un prof menacé de mort

"Un prof sera tué si vous n’y prenez garde, M. F.C.O". Cette menace de mort écrite a été glissée sous la porte du bureau du chef de département de géographie de l’Université de Ouagadougou, François de Charles Ouédraogo, communément appelé F.C.O. Par ces temps d’insécurité galopante, mieux vaut prendre des dispositions pour éviter que le pire ne se produise.


Une plainte contre Simon Compaoré

Dans la cour qui abrite ses bureaux non loin de l’INJEPS à Gounghin, Daouda Diallo a entrepris des aménagements supplémentaires. Pour ce faire, il a fait couper des arbres dont les branches et feuilles ont été jetées dehors en attendant d’être transportées à la grande poubelle posée un peu plus loin. Le gardien était même en train de mettre les feuilles dans des sacs de jute pour les convoyer vers leur destination finale qui est la décharge, a assuré le patron des lieux. C’est à ce moment, c’est-à-dire, le vendredi 29 juillet dernier à 19h 50, que Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, a fait une descente spectaculaire dont il a le secret. Il intima l’ordre au gardien de la cour de nettoyer la devanture de la cour.

C’est normal et cela fait partie de ses attributions de maire soucieux de la propreté de sa ville. Toutefois, le bourgmestre serait allé plus loin et aurait pénétré dans la cour où il a assené des coup au gardien qui n’a pas répliqué, selon les propos de Daouda Diallo. Outré lorsque les faits lui ont été racontés, ce dernier a emmené son employé au commissariat de police de Baskuy où ils ont porté plainte contre le maire de Ouaga, pour violation de domicile (le gardien habite dans la cour) et voies de faits.

Les agents ont demandé aux plaignants de repasser ce lundi pour se faire délivrer une convocation que Daouda entend faire parvenir au premier édile de la capitale par voie d’huissier. Il faut noter que Daouda Diallo avait reçu la même nuit une convocation à se présenter à la police municipale le lendemain des faits, un samedi donc, jour non ouvrable. Affaire à suivre.


Reconstruction de Rood-Woko : des commerçants réservés

Le processus de reconstruction du marché Rood-Woko et de réinstallation des commerçants a commencé. Mais déjà, certaines structures estiment que la démarche suivie pourrait être infructueuse si certaines conditions ne sont pas réunies. Il s’agit de l’implication des associations régulièrement reconnues et représentatives. En outre, la présence, lors des séances de travail, de certaines personnes qui se disent commerçantes mais ne disposent d’aucun hangar à Rood-Woko, est mal comprise. Enfin, pour certains occupants de Rood-Woko, le problème des installés anarchiques doit être réglé dans un autre cadre que celui mis en place actuellement.


"Poison blanc", vous connaissez ?

C’est un ouvrage écrit par le prince Kayemb Uriël Nawej de l’Empire Lunda, en Afrique centrale. Il appelle le continent noir à "se libérer spirituellement et, grâce à cela, retrouver son indépendance". Selon l’auteur, les Africains doivent "briser les chaînes par lesquelles l’Europe coloniale chrétienne persiste encore et toujours à les opprimer". Il animera à ce sujet, des conférences publiques le mercredi 3 août, à 18h à la salle de conférence du CBC à Ouagadougou, et le vendredi 5 août à 15h, à la chambre de commerce de Bobo Dioulasso. Thème : "Africains, vos ancêtres attendent : retrouvez vos racines, votre culture, vos religions et chefferies traditionnelles pour une véritable décolonisation de l’Afrique".


La leçon de Kérékou

Mathieu Kérékou, le chef de l’Etat béninois, se taille décidément un costume de démocrate, mais surtout de moraliste. Après avoir fermement décidé de ne pas toucher à la Constitution pour briguer un troisième mandat, le "caméléon" a entrepris de sermonner son petit monde. Publiquement et par voie de média, l’ancien "marxiste léniniste" qui a bu à la source de la démocratie, a désavoué ses courtisans qui, selon lui, ne cherchent qu’à détourner les deniers publics.

Il leur a dit en substance de ne plus compter sur lui pour leur servir de couverture dans leurs nombreuses indélicatesses au détriment de l’Etat et du peuple. Kérékou qui ne se sépare pratiquement plus de sa Bible, s’est insurgé contre le fait que le Bénin qui possède une ouverture sur la mer et donc un port et bénéficie de la générosité de la nature, ne soit pas en mesure de se développer comme des pays tels que le Burkina, sevré de toute richesse naturelle.

Le président béninois s’en prend même aux hommes de son parti politique et à ses proches qu’il accuse de n’être guidés que par la course effrénée à la richesse. Du reste, ces sorties de Kérékou, très appréciées par les populations et les vrais démocrates, lui vaudraient l’inimitié de certains chefs d’Etat africains. La branche ne se cassera pas dans les bras du "caméléon", a dit Kérékou aux temps forts de la Révolution, et on espère qu’il résistera à toutes les pressions néfastes, d’où qu’elles viennent.

Le Pays

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