Déclarer un enfant à l’état civil à sa naissance, c’est lui donner une identité personnelle, sociale et même nationale, bref, c’est lui permettre d’être citoyen. Malheureusement, le réflexe de le faire est encore lent dans la pratique de la grande majorité des Burkinabè

Dans la province du Passoré par exemple, des enquêtes ont révélé que seulement un enfant sur trois est déclaré à l’état civil à son naissance. Des facteurs comme l’ignorance, la pauvreté, l’éloignement géographique de certains centres d’état civil des populations, justifient cette non déclaration juridique de plusieurs enfants qui ne leur permette pas de jouir de nombreux droits comme la nationalité, l’inscription à l’école, l’accès au service sanitaire, l’obtention d’une carte d’identité, la participation aux votes, pour ne citer que ceux-ci ; c’est dans le souci de changer cette situation et de permettre aussi à l’Etat d’élaborer des politiques de développement efficace, fondées sur des sources fiables de données démographiques que le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation en partenariat avec la Banque mondiale, à travers le Projet de développement du système statistique national, a décidé d’organiser cette Journée de promotion de l’état civil.

A la cérémonie d’ouverture de cette Journée de promotion de l’état civil présidée par le secrétaire général de la province M. Saïdou Zetiyenga, les différents intervenants, ont tous loué l’initiative de MATD et ont lancé un appel aux parents pour qu’ils déclarent leurs enfants à l’état civil, preuve de leur existence juridique.

Ces séquences de sensibilisation se poursuivront dans les neuf (9) départements du Passoré.

Bélibi Francis YARO
AIB/Yako