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Bobo : Des Bobolais pensent au Dr Paul Aujoulat

Publié le vendredi 29 juillet 2005 à 09h11min

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Les habitants de la ville de Sya, la capitale économique veulent réhabiliter la mémoire du Dr Paul Aujoulat. Ce philanthrope français qui a longtemps séjourné à Bobo-Dioulasso dans les années 1940 s’est illustré comme un vrai ami des Africains en s’engageant dans la lutte anti-coloniale.

Selon les témoignages de certains sexagénaires, les premiers cadres de leur époque ont bénéficié du soutien du Dr Paul Aujoulat. Pour tous ses bienfaits, une stèle (un buste de 1,80 m) a été édifiée dans les années 1980 face à la salle de conférences du Centre Muraz pour rappeler sa mémoire. Mais des Bobolais veulent aller au-delà de cette représentation mémoriale. C’est ainsi que des échanges sont initiés pour instituer les "Rencontres interculturelles pour un monde plus sécurisé".

A travers cette manifestation, les amis du Dr Paul Aujoulat, "l’Africain" veulent lui exprimer leur reconnaissance et rappeler l’œuvre du médecin. Des documentaires et des recueils sont en préparation pour immortaliser la vie du Dr Paul Aujoulat et de ses compagnons. L’organisation des "Rencontres culturelles des amis du Dr Paul Aujoulat, l’Africain" vient une fois encore situer l’histoire du Burkina Faso et renforcer le cadre d’expression de la culture nationale.

* La fuite après le dédommagement

Il y a une quinzaine d’années de cela, DS a été victime d’un accident de train. Le dossier confié au Trésor public a été traité avec diligence par la Direction des affaires contentieuses et du recouvrement (DACR). Ce service a fini par délier le cordon de la bourse et payer douze millions de F CFA à DS. Lorsqu’il entra en possession de cette somme, DS n’a pas trouvé mieux que de quitter au plus vite la ville de Koudougou où il résidait jusqu’à lors. Oubliant du coup ses nuits sans sommeil, sa traversée du désert et le soutien de sa famille, le "dédommagé" prit la clef des champs, abandonnant femme et enfants. Il décida de s’installer à la frontière Bénin-Niger. Depuis, plus personne de son entourage ne connaît les traces de DS. Aux dernières nouvelles, son épouse et les deux enfants sont arrivés il y a quelques jours au secteur n° 17 de Ouagadougou à la clôture de l’année scolaire. Le mari, SR reviendra-t-il un jour ? Cette question est au centre des conversations des femmes du secteur n° 17 de Ouagadougou.

* Ah, les voleurs !

Ah les voleurs ! Personne ne sait où les voleurs se cachent

Ils voient tout et sont informés de tout. Ils peuvent opérer à tout moment de nuit comme de jour sur la route ou dans la maison. Lorsque l’attribution des numéros aux habitants de la zone non lotie de Ouagadougou commença, A.L. n’était pas à la maison. Manœuvre dans une entreprise il partit tôt au travail. Or, il fallait qu’il présente sa carte d’identité burkinabè (CIB) à la commission d’attribution des parcelles afin d’obtenir un numéro. Lorsque son voisin appela au service pour dire à A.L. que l’on avait besoin de sa CIB, il trouva que sa moto, une "C.T." n’allait pas faire son affaire car celle-ci roulait à pas de tortue. Il emprunta alors la Yamaha V80 pimpante d’un jeune cadre de son service. Rapidement, il régla son problème et rejoignit en toute quiétude son boulot. Ses ennuis commenceront pourtant dans la nuit lorsqu’il dormait seul dans sa maison de douze tôles.

Des visiteurs nocturnes surgirent, défoncèrent la porte et tombèrent sur A.L. lui réclamant la Yamaha V80 de la journée. Lorsqu’il expliqua tous aux voleurs et leur montra sa "cetass", ceux-ci l’assaillirent de coups en ces termes : "Tu sais que tu n’as pas l’argent de Yamaha et tu te promènes avec cette moto". Après avoir été frappé copieusement, A.L. devait payer le déplacement "gratuit" de ses visiteurs. Ce qu’il fit sous la menace en offrant ses 3 000 F CFA aux malfrats pour les dédommager. Malgré son calvaire, A.L. ne finit pas de remercier Dieu. Son problème aurait été pire si la Yamaha V80 empruntée avait été volée entre ses mains.

* Bobo-Dioulasso "marche" la nuit

Si la plupart des unités industrielles de Bobo-Dioulasso connaissent actuellement un ralentissement de leurs activités pour diverses raisons, il n’en est pas de même pour les maquis. La ville de Sya répond toujours à son nom de "cité du Show". Bars et maquis ne connaissent ni fraude, ni corruption, ni concurrence déloyale. Le "Hibou", le "Talier", le "Macoumba" sont des lieux prisés. Ce qui laisse croire que l’argent circule à Bobo-Dioulasso. Les jeunes font le "Show" jusqu’au petit matin en descendant des caisses de boissons et en offrant des pourboires aux Disc Jocker (DJ). Les activités nocturnes prennent ainsi le pas sur celles de la journée. Bobo-Dioulasso se "réveille" la nuit.

Sidwaya

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