Ces derniers temps, la province du Passoré est devenue une zone d’insécurité totale. Vols divers, attaques à main armée sont légion. Commerçants, transporteurs, fonctionnaires et autres voyageurs noctambules sont les principales victimes des malfrats organisés par bande et utilisant des fusils de chasse, des pistolets de fabrication locale, des revolvers pour poser leurs actes ignobles. Selon des sources policières ces groupes de délinquants s’adonnent nuitamment à des agressions dans de nombreuses localités du Passoré.

Face à cette montée inquiétante de l’insécurité, la Direction provinciale de la police nationale dirigée par le commissaire Daniel Zoungrana, à travers le commissariat central de police de Yako, a décidé de lancer une guerre à ces bandits dans le but de sécuriser au mieux les personnes et leurs biens. C’est dans ce cadre que l’officier de police Emmanuel Kaboré et ses éléments ont pu mettre la main sur deux malfaiteurs : Ouédraogo Etienne (36 ans) et Ouédraogo Macaire (28 ans) tous deux habitants le secteur n°4 de Yako pour vols divers, attaques à main armée. Ils appartiennent à la bande la plus redoutable dirigée par un certain Ouédraogo Jacques, actuellement en Côte d’Ivoire.

Arrêtés respectivement le 26 juin et le 16 juillet à Yako, Ouédraogo Etienne et Ouédraogo Macaire avouent sans gêne, sans regret comme on le voit souvent dans les films d’Hollywood, avoir organisé plusieurs agressions à Pouessi, Thiou, Pougyango, Noussou, Kona, Tindila, Niébiella, Rakounga, et à Bouboulou rien que dans le Passoré.

A l’aide de fusils de chasse, de pistolets et de revolvers ils ont cambriolé plusieurs boutiques, emportant de nombreuses marchandises et argent. Ils ont aussi récupéré de nombreuses motos notamment des P50, des Ninja, des Yamaha dame revendues à Ouagadougou. Ils ont même tué un homme à Noussou dans le département de Yako, fin juin dernier. Des animaux n’ont pas été épargnés. Ils étaient le plus souvent revendus sur les marchés locaux.

Aujourd’hui, la bande a été démantelée à la suite de l’arrêt de ces deux malfrats. Le cerveau de la bande, Ouédraogo Jacques, a fui en Côte d’Ivoire, nous affirme le commissaire Daniel Zoungrana. La "chasse" est toujours ouverte pour arrêter d’autres complices du groupe.

Pour mettre fin à ces actes de vandalisme, le commissaire Daniel Zoungrana demande une plus grande collaboration des populations pour dénoncer les malfaiteurs. C’est un impératif ! parce que beaucoup pensent encore que la lutte contre le grand banditisme est seulement une affaire de policiers et de gendarmes.

Sidgomdé
Sidwaya