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Koulpélogo : Un abattoir communal et une Maison des jeunes pour Ouargaye

Publié le mardi 19 juillet 2005 à 06h54min

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Sous le haut patronage du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moumouni Fabré, la commune de Ouargaye a inauguré le samedi 16 juillet 2005, son abattoir communal et sa Maison des jeunes.

Ouargaye, chef-lieu de la province du Koulpélogo, a vécu le week-end écoulé, un double événement : l’inauguration de l’abattoir communal et la Maison des jeunes de la ville. L’événement a drainé à Ouargaye, de nombreuses personnalités au rang desquelles les ministres Moumouni Fabré de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Alphonse Bonou des Ressources animales et les ressortissants de la province. D’un coût global de 65 millions de francs CFA, l’abattoir communal de Ourgaye a été financé par le Fonds d’investissement communal soutenu par la Coopération allemande qui a supporté 90% du coût, soit 55 592 100 francs CFA et la commune, 6 176 900 F CFA, soit 10% du montant.

L’abattoir comprend un bloc technique, un air d’abattage, un bloc de séchage et un bloc de stockage de peaux, un bâtiment administratif, des latrines et un local pour gardien.

La Maison des jeunes, elle, a coûté 25 millions de francs CFA et a été financée par les Engagements nationaux soutenus par la République de Chine. Elle comporte entre autres, une salle polyvalente, une salle de réunions, une bibliothèque.

Elle est équipée d’une antenne parabolique, un magnétoscope, d’un VCD, d’un groupe électrogène. Si on y inclut le coût du matériel, le montant total de la réalisation de la Maison des jeunes s’élève à environ 30 millions de francs CFA.

Les principaux bénéficiaires de ces infrastructures socioéconomiques ont dit leur joie aux autorités qui, selon eux, œuvrent chaque jour à améliorer les conditions de vie des populations. "La construction de la Maison des jeunes de Ouargaye est un acte hautement salutaire...", a indiqué le représentant des jeunes.

"Les bouchers passent d’un abattoir à ciel ouvert à un abattoir moderne. C’est dire que les conditions sont réunies pour offrir à la population, de la viande de bonne qualité. Cet abattoir est une fierté pour la commune de Ouargaye mais elle l’est encore plus pour les bouchers...", a souligné, pour sa part, le représentant des bouchers. Celui-ci a soumis une doléance au ministre des Ressources animales : à savoir, la réalisation d’un parc d’attente et d’un château -’eau sur le site de l’abattoir.

Pour le bourgmestre de Ouargaye, ce double événement a une portée significative pour les populations de la cité de "Naba Ouarga". L’ancien abattoir qui date de 1960 servait, à l’en croire, de parc de nuit aux animaux en divagation. De même, Ouargaye ne disposait pas d’une Maison des jeunes. Aujourd’hui l’abattoir et la Maison des jeunes sont certes une réalité, mais il y a d’autres priorités qui selon lui restent à résoudre : la construction entre autres du marché de Ouargaye et d’un lycée provincial. Un clin d’œil à l’endroit des bailleurs de fonds et notamment des pouvoirs publics.

Le représentant du Fonds d’investissement communal a invité les bouchers à exploiter de façon efficiente et efficace, l’abattoir. Il a souhaité que les recettes qui seront générées par l’infrastructure puissent contribuer au renforcement des ressources financières de la commune.

Le conseiller technique représentant le ministre des Sports et des Loisirs, lui aussi, a invité les jeunes à mettre en place un comité de gestion et à mener des actions pour rentabiliser la Maison des jeunes. « Mais au-delà de son nom, cette maison doit servir à tout le monde. Elle doit servir de cadre de rencontres à tous ceux qui veulent œuvrer au développement de la province. » a souligné celui-ci.

Le ministre des Ressources animales lui, a appelé les bouchers à bien gérer leur outil de travail. L’abattoir a une capacité journalière d’abattage de 150 bœufs, 250 petis ruminants. "Si l’abattoir fonctionne en-dessous de cette capacité, il ne sera pas rentable. Vous êtes en plus à la frontière, si vous vous organisez, vous pouvez fournir de la viande aux pays voisins qui en demandent ...", a soutenu le ministre.

Etienne NASSA (nassa_parate@yahoo.fr)
Sidwaya

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