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<I>Une lettre pour Laye</I> Le berger et sa brébis : moins de 50 ans, s’abstenir

Publié le vendredi 1er juillet 2005 à 06h31min

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Cher Wambi,

Maintenant que la saison hivernale s’est véritablement installée, que souhaiter à nos braves paysans, autres acteurs méconnus du développement, sinon du courage, de l’abnégation et de bonnes récoltes pour tout couronner. Si donc au village les travaux champêtres vous accaparent, ici en ville la vie reste rythmée par les joutes électorales à venir.

Ainsi, à ce jour, treize candidats se sont déjà déclarés partants pour la présidentielle du 13 novembre. Mais la liste pourrait encore s’allonger, car au moment même où tu parcours ces lignes, la famille de l’Eléphant, l’ADF-RDA de Me Gilbert Ouédraogo, chef de file de l’opposition, s’affaire pour la tenue les 2 et 3 juillet 2005 de son premier congrès ordinaire, qui débouchera certainement sur une prise de position du parti relative à l’élection présidentielle.

Ira, ira pas ? C’est, en tout cas, la question légitime que plus d’un se posent relativement à l’héritier de Gérard Kango Ouédraogo, le duc du Yatenga, par rapport à la course vers la magistrature suprême. Congrès de tous les dangers, affirment sans sourciller ceux qui dans les secrets des dieux se convainquent que l’avenir immédiat du parti en dépendra.

Mais trêve de commentaire, cher cousin, car au soir du dimanche 3 juillet, tu sauras si Gilbert Ouédraogo et l’ADF-RDA oseront affronter Blaise Compaoré, le président sortant et candidat investi contre vents et marrées par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) le 18 juin dernier.


Au moment où l’Eléphant sera face à ce choix cornélien, comme d’aucuns disent, Laurent Bado du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) sera, lui, investi candidat de l’Opposition burkinabè unie (OBU) pour briguer le fauteuil présidentiel, avec ou sans le soutien du président de ladite opposition, Emile Pargui Paré, "le Chat noir du Nayala" , qui, lui aussi, a déjà affiché ses ambitions présidentielles.

Des grincements de dents en perspective, qui devraient profiter au président sortant, Blaise Compaoré, mais hélas, derrière lui, la bataille fait rage pour adhérer aux différents mouvements de soutien à sa candidature. Pour des raisons que j’ignore encore, on aurait décliné les offres de services ou de soutien de certains militants.

Ce serait le cas surtout chez les Tanties de Blaise Compaoré (TBC) d’où nombre de militantes du CDP auraient été refoulées parce que n’ayant pas l’âge requis pour y adhérer, 50 ans au moins. Comme l’a si bien demandé ton neveu Zoetyendé, si déjà pendant l’achat des condiments on exclut certains membres de la famille, qu’en sera-t-il le moment de passer à table venu ?


Avant de laisser les politiciens esquisser leur "couper-décaler", je t’invite à lire ci-après, cher cousin, une lettre de Cheriff M. Sy à Norbert Michel Tiendrébéogo, pour confirmer sa démission de son parti, le Front des forces sociales (FFS) :

Au président du Front des forces sociale, Norbert Michel Tiendrébéogo

Monsieur le président,

Afin d’éviter tout confusionnisme politique et idéologique ; pour les convictions non cessibles qui sont miennes ; pour l’histoire ; pour permettre libre court aux expressions tendancieuses et aux insinuations pernicieuses, trouvez dans la présente, ma démission du Front des forces sociales (FFS).

Ouagadougou, le 23 mai 2005

Cheriff M. Sy


Cher cousin, moi qui croyais le débat définitivement clos sur l’élection de Miss Burkina 2005 me rends aujourd’hui compte que je m’étais gouré. Je ne t’en dirai pas plus, lis seulement le droit de réponse que m’a envoyé ton grand-oncle Moustapha Laabli Thiombiano, président du comité Miss Burkina, en attendant que demain nous dise ce qu’il en était réellement :

Droit de réponse

Monsieur,

Concernant votre article oh combien élogieux sur la Miss Burkina 2005 on pourrait se demander s’il faut en rire ou pleurer, tellement l’écrit est aberrant. Mlle Ouali Raissa n’est pas une « gonzesse » cher monsieur, car nous qui avons un respect énorme pour la femme ne pouvons en aucun cas utiliser ces termes pour parler de quelqu’un.

Son trophée a peut-être pris de la rouille pour vous mais pas pour nous qui n’avons absolument rien à nous reprocher quant à cette élection de Miss. Vous prétendez également que le nom de la Miss était connu soixante- douze heures avant la soirée.

Comment cela aurait pu se faire ? A vos dires le comité aurait dans ce cas-là soudoyé les membres du jury, qui, du reste, sont des gens que l’on respecte et à qui on a confié cette lourde tâche de choisir la représentante du Burkina.

Ne salissez donc pas s’il vous plaît des personnes de confiance et responsables qui ne sont autres que :

Madame Kadidia Zauzereau, directrice de KS Voyages et présidente du jury ; Monsieur Zakaria Yéyé, directeur du journal Sidwaya ; Monsieur Morin Yamongbé, rédacteur en Chef du journal "Le Pays" ; Monsieur Ros Koen, directeur de Canal 3 ; Madame Aminata (Kadi Jolie) Diallo/Glez, directrice de Jovial Production ; Madame Mariame Traoré, chef du Service Exploitation des Agences Telecel Faso ; l’huissier qui s’est chargé du contrôle de la régularité des votes.

D’ailleurs ce n’est que la veille de l’événement que les membres du jury se sont rencontrés pour un premier contact. En toute équité, les membres du jury ont choisi à l’unanimité Miss Ouali Raïssa qui a été également choisie par le public à travers le vote SMS Telecel. Ce qui veut dire quelque part que le jury a fait le bon choix.

De plus il n’a jamais été question que Miss Ouali Raïssa est en première année de Communication à l’Université de Ouagadougou. Sur sa fiche il est bien mentionné Première année Communication, Université. Est-ce que c’est seulement l’université de Ouagadougou qui existe au monde, cher Monsieur ?

Miss Burkina 2005 n’a pas reçu un tacot comme vous le pensez et je crois que vous ne comprenez pas réellement le sens du mot tacot. Elle a plutôt reçu une belle voiture Honda Civic de couleur verte et elle ne s’en plaint pas . Il faut dire que plus d’un ici au Burkina aurait aimé avoir ce si beau tacot. Dites-nous pourquoi vous voulez toujours penser à la place des autres et pourquoi prendre les gens pour des C.

Il vous aurait suffi tout simplement d’approcher le Comité Miss Burkina ou encore Mlle Ouali Raissa pour avoir toutes les informations justes.

Vive les élections Miss Burkina et que brille encore plus la beauté de la femme africaine !

Ci-joint : un exemplaire de la fiche d’information, Une copie de l’inscription de Ouali Raissa en première année Communication à Educatel.

Moustapha Laabli Thiombiano

Président du Comité Miss Burkina


Sur ce, cher cousin, voyons ce que nous cachait jusque-là le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, que tu sais bien au fait de l’actualité nationale et internationale :

- Enfin, les vétérans burkinabè du Liberia, du moins la majeure partie, ont eu gain de cause le 26 juin dernier devant la Chambre du contentieux du Conseil d’Etat, qui, par décision rendue, a déclaré recevable l’action de 349 vétérans et irrecevable celle de 138 autres pour défaut de paiement de droit proportionnel.

A ce qu’il paraît, ces derniers n’auraient pas satisfait à l’obligation de consigner au greffier du Conseil d’Etat au moment du dépôt de l’appel une somme égale à un millième (quelque 6000 FCFA chacun) du montant dont ils demandaient la condamnation de l’Etat à le leur payer.

Au bénéfice des 349 vétérans qui se sont promptement exécutés, la Chambre a condamné l’Etat burkinabè à payer les indemnités de mission dues, dont le montant varie selon les grades. C’est 1 milliard 837 millions 50 000 FCFA que l’Etat aura à débourser contre les 2 milliards 183 100 FCFA préalablement exigés par les 487 plaignants.

- Le tribunal de la Justice militaire, en session actuellement, outre des cas de larcins, devrait connaître d’un phénomène nouveau qui mine la grande muette : il s’agit des désertions de militaires, les jeunes surtout, envoyés en mission. Pourquoi prennent-ils la clef des champs une fois la mission terminée ? Toujours est-il qu’ils seraient près de la vingtaine, les déserteurs de l’armée qui sont aujourd’hui jugés par contumace.

- Le commandant Bernadin Poda, qu’on ne présente plus depuis cette affaire de la tentative présumée de putsch d’octobre 2003, et le lieutenant Tégawendé Yaméogo, tous deux de l’Office central de l’administration et de la comptabilité (OCAC) de l’armée, auraient été radiés des effectifs.

Le fameux complot ne serait pas étranger à cette mesure, et l’on susurre qu’ils auraient puisé dans les coffres de l’OCAC pour les besoins de la cause. Vrai ou faux, chers frères en Christ ?

- Finies les vacances pour l’ancien directeur général de la police nationale (DGPN), le commissaire Amadou Palguim Sambaré. Invisible depuis sa mise en réserve de la République, comme qui dirait, il serait annoncé partant pour la Mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo, où il aura certainement le loisir de faire valoir ses compétences.

Serait-il le précurseur des Bissas au pays du Ndombolo, eux qui de tout temps ne juraient que par l’Italie ? En tout cas, d’aucuns assurent que l’arachide et la tomate poussent bien sur ces terres de l’Afrique centrale. Attendons de voir donc !

- Samedi 2 juillet 2005 à 10h 00 à l’hôtel de Ville de Ouagadougou et à 11h 00 à l’église de Saint-Camille, deux tourtereaux convoleront en justes noces. L’événement consise en ceci que ces deux amoureux qui ont choisi de se mettre mutuellement la corde au cou ont pour identité :

Adeline Ouédraogo, fille aînée de "Kamb Pugdba", Mme Ouédraogo Antoinette née Compaoré, adjointe du maire de Ziniaré et petite sœur de Blaise Compaoré, le président du Faso ; Henri Kaboré, petit frère de Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale et du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti présidentiel. Last but not least, les futurs mariés auront respectivement pour témoins Mme Sawadogo Maria Goretti et M. Yéro Boly. Sans commentaires !

- Le cercle des pasteurs de l’Eglise famille s’agrandit. L’archidiocèse de Ouagadougou célèbre ce samedi 2 juillet 2005 à partir de 16h en la Cathédrale de l’Immaculée Conception, l’ordination presbytérale de six nouveaux élus que sont : le Père Victor Aimé Ouédraogo et les abbés Kouka Francis Flavien Pezingo, Edmond Tapsoba, Etienne Nana, Richard Zangré, Jean-François Doamba. "Tout pour la gloire de Dieu", entonnent-ils d’une seule et même voix. Puisse ce serment résonner au-delà des communautés paroissiales de Kologh-Naaba, Biisgê, Saponé, Dassouri, Sâaba, Patte d’Oie et de Pabré, dont ils sont originaires.

- Lanfièra, dans la province du Sourou, connaîtra ce dimanche 3 juillet 2005 une animation toute particulière les 2 et 3 juillet 2005. En effet, ce département situé sur les rives du Sourou sera le point de convergence de centaines d’amis, parents et connaissances accourus de tout le pays pour célébrer le 50e anniversaire de l’arrivée à la tête du canton de Lanfièra d’El hadj Babibou Sanogo.

Cet ami, depuis 79, du regretté président Lamizana, cet ami et promotionnaire d’école de l’ancien ministre Bougouraoua Ouédraogo est actuellement, dans la province du Sourou, voire dans la région du Mouhoun, le plus ancien chef de canton en vie. Représentant des structures traditionnelles (avec le Moogho Naaba Kougri et le Naaba Victor Ouédraogo de Kaya) au premier Conseil économique et social de Haute-Volta (1960-1965), El hadj Habibou Sanogo, 88 ans, est également l’actuel imam de Lanfièra.

- C’est la tradition, les résultats du BEPC sont toujours bons au collège moderne privé de Toussiana, tenu par les Frères des écoles chrétiennes (FEC) depuis près de 60 ans. Cette année encore, la tradition a été respectée. En effet, sur 75 élèves présentés, un seul a loupé le BEPC. (N’est-ce pas peut-être un petit Dagara esclave des Toussian ?) C’est dire que le directeur du collège, le Frère Anicet Pooda et son équipe ont fait du bon boulot.

Ces bons résultats commandent que les FEC songent quand même à ouvrir un second cycle à Toussiana. Ce n’est pas la place qui y manque, tant le domaine du collège est vaste. Le problème serait certainement de trouver un logement pour ces élèves du secondaire quand on sait que Toussiana n’est pas dotée d’infrastructures d’hébergement. La création d’un foyer s’impose pour accueillir ces élèves qui ne sauraient vivre dans un internat classique - problèmes de discipline obligent- comme leurs petits frères du premier cycle.

Le collège de Toussiana mérite un second cycle. Il faut que ça bouge du côté non seulement des anciens de l’établissement, mais aussi des parents d’élèves afin d’aider à la concrétisation de ce vœu exprimé depuis longtemps par de nombreuses personnes. En s’organisant, c’est sûr qu’ils pourront susciter ce projet, s’il n’en existe pas encore, et aussi contribuer à sa réalisation. C’est une bouteille jetée à la mer et on espère qu’elle parviendra aux personnes sensibles à ce projet qui mérite bien d’être soutenu par tous. N’est-ce pas Frère Sylvain Consimbo ?

- L’Association Manégré du département de Béré, province du Zoundwéogo, a tenu le 25 juin dernier sa première assemblée générale ordinaire au SIAO. Les sympathisants, venus en grand nombre, ont planché sur le bilan des activités depuis le renouvellement des structures, les perspectives et la question du lotissement de la ville de Béré. En ces temps de famine dans nos provinces, des voix se sont élevées pour demander au président du Faso d’avoir une oreille attentive aux sollicitations des populations.

Et pour conclure, à la suite du président de l’Association, M. Mahama Zoungrana, le président d’honneur, le colonel Bila Jérôme, de prôner l’unité et l’entente de tous les fils de Béré.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé

L’Observateur

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