Après la rencontre avec le ministre de la sécurité à la Chambre de commerce sur la mise en place de la police de proximité, le maire de Dô Moustapha Tinto a réuni son conseil pour lui en faire le compte rendu. Ensemble donc, les conseillers ont discuté sur les possibilités de mise en place de ce comité dans les sept secteurs de l’arrondissement.

Chaque secteur devrait avoir un comité de huit membres au plus, présidé par un conseiller. Pour la circonstance, le commissaire de police de l’arrondissement de Dô, Thierry Tuina a été invité au conseil. Il a d’abord fait un bilan des opérations menées par son commissariat depuis son arrivée, pour ensuite expliquer de long en large aux conseillers comment fonctionnera la police de proximité. Il ressort de ses propos que les membres du comité seront désignés par les populations et que chaque candidat fera l’objet d’une enquête de moralité stricte avant d’y être admis.

Le comité aura un rôle d’informateur c’est-à-dire que ses membres travailleront en étroite collaboration avec les forces de sécurité. Ils agiront donc dans la plus grande discrétion pour la réussite des opérations et pour leur propre sécurité. Ils seront considérés comme des agents bénévoles. Les conseillers ont émis des inquiétudes du fait que les membres de cette police de proximité pourraient, comme le faisaient les CDR, profiter de leur statut pour régler des comptes aux populations.

Ils ont reçu l’assurance que cela n’arrivera pas car les membres du comité seront choisis démocratiquement et à la loupe. Pour M. Tinto, la mise en œuvre effective de cette police sera accompagnée d’un certain nombre de moyens. Mais en attendant, les conseillers sont chargés d’informer et de sensibiliser les populations à la base dans la perspective d’une mise en place effective de ces comités.

Le maire de Dô croit dur comme le fer que si l’adhésion des populations au concept de police de proximité est acquise, le grand banditisme diminuera considérablement. Des campagnes de sensibilisation seront très prochainement organisées dans tout l’arrondissement.

En divers, le conseil a évoqué le match amical retour entre le détenteur de la coupe de Dô et celui de la coupe de l’Espoir. Ce match se jouera le 2 juillet 2005 à Ouahigouya. Il a aussi été question de la tenue prochaine de la Journée des communautés et de l’aménagement du nouveau site du marché des légumes qui fait partie de l’arrondissement de Dô.

Clarisse HEMA

Les conseillers seront chargés de sensibiliser les populations au concept de police de proximité.

Le nouveau marché de légumes en chantier

Le déguerpissement du marché de légumes actuel ou « Léguéma logo » avait fait couler beaucoup d’encre et de salive en son temps. D’un côté la municipalité annonçait la nécessité de ce déménagement et de l’autre, un groupe de femmes (vendeuses de légumes) affirmaient qu’elles ne bougeraient pas d’un iota. Quelques mois après, les travaux d’aménagement du nouveau site ont démarré.

Situé à l’Ouest de l’hippodrome au secteur 2 de Bobo-Dioulasso, le nouveau marché de légumes devrait être prêt à accueillir ses occupants dans trois mois. Selon le maire de la commune Célestin Koussoubé, le début des travaux a connu quelques difficultés. Par exemple, un garagiste qui occupait une grande partie du site, pourtant déclaré propriété de la mairie, refusait de libérer les lieux. Après des tractations assorties de menaces, l’intéressé est revenu à la raison et aujourd’hui les ouvriers sont à pied d’œuvre pour offrir un nouveau marché aux vendeuses de légumes.

Le nouveau marché, une fois achevé comprendra 2 rangées de 116 hangars de 9,50 m2, une voie de dégagement de 12 m2 et deux autres de 11,4 m2 chacune et enfin une clôture de 13 m pour les latrines déjà construites. L’électrification du marché et l’éclairage public sont prévus. Des voies d’accès y seront également aménagées. Selon le maire de la commune, tout un ensemble de travaux seront réalisés pour sécuriser, rendre accessible et pratique le nouveau site. Tout en poursuivant, il a ajouté que ce site ne devrait pas poser de problème de circulation comme le cas actuellement à « Léguéma logo ».

A la question de savoir si les vendeuses avaient finalement accepté l’idée du nouveau marché, le maire Koussoubé soutient que le déguerpissement ne souffre d’aucune discussion. « Dès que le marché sera prêt, a-t-il dit, elles devront déménager bon gré, mal gré. Car, en plus des problèmes de circulation qui se posent, il y a aussi la route Bobo-Dédougou qui passera par le marché actuel et dans ce cadre, la route sera élargie. Donc les travaux ne pourront pas se faire tant que le marché sera occupé ».

Ce site coûtera à la mairie de Bobo plus de 30 millions de F CFA. La gestion du marché se fera soit par location mensuelle des hangars soit par le système des collectes quotidiennes.

La mairie compte transformer le marché actuel en boutiques de rue. Ce que les Bobolais sont en droit d’espérer, c’est que, le moment venu, tout se passe pour le mieux entre la mairie et les vendeuses du marché de légumes pour le bonheur de toute la ville.

Clarisse HEMA
Sidwaya