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An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

Publié le mardi 24 octobre 2017 à 23h58min

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An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

A l’occasion du troisième anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014, plusieurs organisations de la société civile et syndicats prévoient une marche-meeting, le samedi 4 novembre 2017. L’annonce a été faite par les initiateurs au cours d’une conférence de presse, ce mardi 24 octobre 2017.

Fin octobre 2014, le Burkina Faso a connu une insurrection populaire contre la modification de la Constitution, laquelle modification devait permettre au président Blaise Compaoré de briguer d’autres mandats. La pression populaire a eu raison de son régime, le contraignant à un exil en Côte-d’Ivoire le 31 octobre 2017. Trois ans après, le changement voulu par le peuple est-il au rendez-vous ? Pour certains syndicats et organisations de la société civile, le constat est « amer et le tableau sombre ».

Il est peu reluisant notamment dans le traitement des dossiers de crimes de sang, sur le plan socio-économiqueet sur le plan sécuritaire. A l’occasion du 3e anniversaire de cette insurrection, ils ont donc décidé d’accorder leurs violons à travers l’organisation d’une marche-meeting, le samedi 4 novembre 2017. Ce sont le Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), la Coalition contre la vie chère (CCVC/Ouaga), l’Organisation démocratique de la Jeunesse (ODJ), l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), le Syndicat des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL).

Exiger le jugement des dossiers pendants

Une vue des journalistes présents à cette conférence de presse

Selon les conférenciers, la marche partira de la Place de la Nation en direction de l’Assemblée nationale, premier symbole de la démocratie pris d’assaut par les manifestants le 30 octobre 2014. A en croire Elie Tarpaga du CDAIP, un « message d’espoir pour la poursuite de la lutte pour la révolution » sera livré sur les lieux avant le retour des marcheurs à la Place de la Nation pour un meeting. Et de préciser que cette marche-meeting sera l’occasion pour les populations de la ville de Ouagadougou d’exiger le jugement des dossiers tels que celui des martyrs de l’insurrection populaire d’octobre 2014, du coup d’Etat de septembre 2015, et des autres crimes de sang impunis. Les marcheurs comptent également exiger des mesures concrètes contre la cherté de la vie, les emplois indécents et l’insécurité.

Pour un front uni

Elie Tarpaga, du CDAIP

« Au plan judiciaire rien n’a été fait. Au contraire, nous sommes en train de connaitre un recul grave. Aucun crime économique n’a été jugé, c’est l’impunité qui est érigée en système de gouvernance (…) Tout ce que le pouvoir trouve à offrir aux jeunes, ce sont les emplois précaires, curer les caniveaux, garder des feux tricolores qui marchent ou bien recruter des diplômés pour qu’ils enseignent pendant neuf mois sans salaire. Le pouvoir a montré son incapacité notoire à répondre aux aspirations du peuple », soutient le secrétaire général de l’ODJ, Gabin Korbéogo. Pour ce dernier, il est important que les forces démocratiques, progressistes et révolutionnaires constituent un front, le 4 novembre prochain, pour défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire ».L es organisations initiatrices de la marche-meeting ont annoncé qu’elles ne seront pas seules, car un travail de mobilisation de mouvements et d’associations de jeunes et de femmes est en cours pour une réussite de l’événement.

Pour l’heure, les organisations qui se réclament démocratiques avec une orientation révolutionnaire n’ont pas encore reçu l’autorisation de tenir cette activité mais elles espèrent l’avoir au regard de leur renommée sur le terrain. « En cas de refus, nous allons nous concerter et adopter l’attitude qui sied », a souligné M. Tarpaga.
Sur l’affaire Pascal Zaida

Korbéogo Gabin de l’ODJ

Que pensent les initiateurs de la marche-meeting de l’arrestation de Pascal Zaida, coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED) ? « Nous sommes contre le fait qu’on empêche un citoyen burkinabè de manifester, de poser ses revendications. On ne doit pas fouler au pied la liberté pour laquelle le peuple burkinabè s’est battu. Mais pour ce qui du fond, nous ne sommes pas d’accord avec Pascal Zaida. Il veut qu’on libère les généraux [Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé (ce dernier bénéficie déjà d’une liberté provisoire)] et nous pensons qu’ils doivent être jugés d’abord. S’ils sont coupables, ils seront alors sanctionnés à la hauteur de leur forfait. Mais nous ne sommes pas pour une libération pour passer par pertes et profits les morts de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de septembre 2015 », a martelé Elie Tarpaga, du Comité de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2017 à 08:10, par kouadio En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

    Vous etes en train de tromper le peuple avec cette rethorique des annees 20. Quels sont les acquis de l’insurrection ? Insecurite, misere, paupérisation du peuple pendant que vous vous embourgeoisez ! Non, soyons serieux, vous voulez l democratie qui adopte vos methodes aux antipodes du droit. Si la loi autorise une liberte provisoire, elle doit etre dite et suivie a la lettre. Vous n’etes pas d’accord avec Zaida. En fait tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous n’ont paa droit de cite. Vous n’avez pas condamne son arrestation musclee, car il risque de vous faire ombrage

  • Le 25 octobre 2017 à 08:45, par ya maam En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

    Nous sommes contre le fait qu’on empêche un citoyen burkinabè de manifester, de poser ses revendications. On ne doit pas fouler au pied la liberté pour laquelle le peuple burkinabè s’est battu. Mais pour ce qui du fond, nous ne sommes pas d’accord avec Pascal Zaida. Il veut qu’on libère les généraux [Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé (ce dernier bénéficie déjà d’une liberté provisoire)] et nous pensons qu’ils doivent être jugés d’abord.
    Soit vous êtes contre le fait qu’on empêche un citoyen burkinabè de manifester soit vous êtes pour.
    Ne parler pas de ce qui vous arrange

  • Le 25 octobre 2017 à 11:04, par LIKI N’GUESSE En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

    Marchez, marchez, continuez à marcher, ne vous arrêtez jamais. On peut vous soutenir avec quelques barriques d’eau au cas ou vous en aurez besoin pour allez plus loin, hors de notre vue.

  • Le 25 octobre 2017 à 13:46, par yelmion En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

    Salif Diallo et Alassane Sakandé ont dit que c’est leur parti le MPP qui a préparé et financé les jeunes pour qu’ils pillent, saccagent et brûlent des biens privés et l’Assemblée Nationale. Touré Soumane quant a lui, a qualifié les événements des 30 et 31 octobre 2014 de coup d’Etat perpétré par Zida et ses OSC, notamment le Balai Citoyen. Vous n’avez jamais contesté ces versions. Alors, comment peut on approfondir un coup d’Etat et a fortiori en sauvegarder les acquis ? Si vous étiez un tant soit peu honnêtes, vous devriez d’abord exiger l’extradition de Zida, l’arrestation des responsables du Balai Citoyen et du MPP, le rappel des ex Chefs d’Etat major de l’Armée et de la Gendarmerie pour qu’ils soient jugés ensemble avec ceux qui sont déjà détenus. C’est ça la justice équitable. Et puis, c’est quoi ça "organisations démocratiques à orientation révolutionnaire" que vous appelez à manifester avec vous ? On attend de voir ; si Simon vous laisse marcher, il devra immédiatement faire libérer l’infortuné Pascal Zaïda et ses camarades. Sinon, N’GAW !

  • Le 25 octobre 2017 à 14:18, par LE En réponse à : An III de l’insurrection populaire : Des OSC prévoient une marche-meeting le 4 novembre 2017

    Analyse pertinente. Ceux qui s’excite là non rien compri dans la lutte des peuples.

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