Anniversaires de l’insurrection et du putsch : Des blessés portent encore des balles et continuent de souffrir, selon des témoignages
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Le Premier ministre, Christophe Dabiré, a déposé, ce vendredi 30 octobre 2020, une gerbe de fleurs au pied de la stèle des martyrs à Ouaga 2000, pour rendre un hommage aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, et à celles du putsch de septembre 2015.
Pour ce triste souvenir, le chef du gouvernement, représentant le président du Faso, a renouvelé la reconnaissance de la nation à ses filles et fils qui ont payé du prix suprême pour la patrie. « C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous retrouvons en ces lieux chargés d’histoire, et symbole de la lutte héroïque de notre peuple pour plus de liberté, de justice, de démocratie et de progrès. Dans cette marche héroïque, certains de nos compatriotes sont tombés et d’autres ont été blessés avec des séquelles qu’ils garderont toute leur vie. (…). A nous qui sommes encore sur le front de la lutte, ce lieu doit nous rappeler que nous avons encore des combats et des victoires à remporter », a exprimé le chef du gouvernement.
Christophe Dabiré a invité chaque Burkinabè à travailler à l’édification d’un Etat droit, un Etat démocratique ; objectif poursuivi par les martyrs de l’insurrection populaire et du putsch.
A quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale, il a souhaité que la classe politique burkinabè puisse se souvenir du bel exemple des martyrs afin de faire de ces compétitions démocratiques, des élections libres, transparentes et apaisées.
Selon le président de l’Association des blessés du putsch de septembre 2015, Christophe Lompo, dix personnes ont bénéficié d’une opération, mais beaucoup d’autres restent en attente. A l’en croire, elles sont, à ce jour, 19 personnes qui portent encore des balles et continuent de souffrir. Un point a été envoyé au HCRUN (Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale), précise-t-il. Depuis cinq ans, aucune victime n’a non plus été indemnisée, poursuit Christophe Lompo. D’où l’appel au président du Faso sur la nécessité de l’indemnisation, aux fins de permettre aux parents des victimes de pouvoir faire le deuil des disparus et aux blessés de se prendre en charge par des soins.
Pour P. K. Victor Pouahoulabou, un des porte-parole des parents de victimes de l’insurrection populaire, il faut regretter la gestion des dossiers. La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a été fortement interpellée sur la gestion des dossiers.
O.L
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