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Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

Publié le dimanche 1er novembre 2020 à 00h42min

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Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

Six ans après l’insurrection populaire, les « insurgés » attendent toujours que lumière soit faite sur les événements qui ont endeuillé des familles et fait des centaines de blessés. Réunis au sein de plusieurs organisations de la société civile, ils ont exprimé leur mécontentement et réitéré leur engagement à poursuivre la lutte. C’était au cours d’un meeting organisé, le samedi 31 octobre 2020, à la Maison du peuple, à Ouagadougou.

La vérité et la justice tardent à poindre six ans après les événements qui ont précipité la chute du régime de Blaise Compaoré. « On doit nous dire qui a tiré sur qui, qui a demandé de tirer et pourquoi ? », fulmine Elie Tarpaga, président de la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de la ville de Ouagadougou.

Elie Tarpaga, président de la coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire de la ville de Ouagadougou

Crainte d’un dossier sans suite

Co-organisateur d’un meeting, tenu samedi, pour réclamer la lumière pour les martyrs et les blessés, et dénoncer « la corruption au sommet de l’État et l’entente électoraliste des partis politiques », il a laissé entendre que le dossier des martyrs de l’insurrection populaire « est en passe d’être sacrifié sur l’autel des intérêts communs entre les forces politiques électoralistes et contre-révolutionnaires ».

Elie Tarpaga estime que les aspirations du peuple burkinabè ont été trahies. Pour lui et ses camarades, le service minimum exigé de l’État dans ce dossier est la prise en charge des blessés et des familles des martyrs. Mais cela ne devrait pas occulter, la principale préoccupation qui est la justice, note le premier responsable du CDAIP.

Une dizaine d’organisations ont pris part à ce meeting

« Nous ne comptons pas aller aux élections »

« Nous nous sommes insurgés mais il n’y a pas eu de changement. C’est parce que nous ne sommes pas allés au bout de la logique insurrectionnelle. Les Burkinabè doivent se départir de ces élections. Nous préférons nous organiser dans les quartiers et arrondissements et réfléchir à la manière de changer véritablement le Burkina Faso. Pour nous le changement véritable, c’est le changement révolutionnaire. Nous ne comptons pas aller aux élections et nous appelons le peuple burkinabè à ne pas rentrer dans cette illusion car le réveil sera très douloureux », a déclaré Elie Tarpaga.

Au cours du meeting, les organisations ont fait une radioscopie peu reluisante de la gouvernance du pouvoir en place marquée par « des attaques terroristes contre les civils et les forces de défense et de sécurité, la corruption, la morosité économique, la dégradation des services sociaux de base tels que l’éducation, la santé et le logement, etc. » Elles ont enfin regretté le statu quo dans le dossier sur l’assassinat, le 31 mai 2019, des militants de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) dont les corps attendent toujours une autopsie.

Les animateurs du meeting ont fait une radioscopie peu reluisante de la gouvernance du pouvoir en place

Organisations présentes au meeting

Notons que le meeting a été tenu en commun par une dizaine d’organisations parmi lesquelles la coordination des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), l’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABPI), l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), le Collectif syndical CGT-B, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), le Réseau national de lutte anti corruption (REN-LAC), la Coalition des associations de défense pour le droit au logement (CADDL), Le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB), la Cité idéale, l’Association des dockers et manœuvres du Burkina (ADMB), l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), la coordination de la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC).

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Vos commentaires

  • Le 1er novembre 2020 à 11:39, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    Jeunesse du Faso, méfiez-vous des activistes et militants professionnels, c’est un bussiness qui se nourrit du sang des innocents. Fuyez-les comme la peste !!!
    Voyez-vous mêmes ce que sont devenus les ténors de l’insurrection et de la trahison (pardon transition) : milliardaires, ministres, responsables de grandes institutions de la république, etc.
    Et vous peuple, qu’est-ce qui a changé dans votre vie ? Posez-vous sérieusement la question et réfléchissez deux fois plutôt qu’une avant de répondre aux mots d’ordre bidons savamment calculés par leurs auteurs pour servir leurs intérêts inavoués.
    A bas les insurrescrocs en faso dan fani !

    • Le 1er novembre 2020 à 17:20, par Ka En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

      Ce qui a changer pour le peuple Burkinabé, c’est que ces mêmes personnes responsables des institutions et autres, ont eu le courage de laisser condamner les criminels, et même confirmer au peuple que toute personne qui a la justice aux fesses doit le régler avant d’être un Burkinabé comme les autres. Sans notre insurrection avec notre jeunesse qui a dit à un pouvoir de 27 ans qui bloquait les dossiers des crimes impunis, qui cautionnait l’injustice et l’impunité, notre démocratie ne sera pas ce qu’il est de nos jours. Et j’en sûr qu’en 2025 après que tous les dossiers des crimes impunis seront jugés ou sont en cours d’être juger, avec Blaise Compaoré et son frère dans les mains de la même justice, notre jeune démocratie en gestation sera a plus de 80% sur une bonne voie. Et crois-mois, qu’il y aura 100 candidats au fauteuil présidentiels, au bonheur du peuple pour faire un bon choix, et non comme un certain temps un candidat unique cherchait avec peine adversaire, avec une participation de 24% de votants. L’alternance politique voulu par le peuple Burkinabé et sa jeunesse le 31 Octobre 2014 est bien plantée et bien arrosée pour l’avenir du pays des hommes intègres.

  • Le 1er novembre 2020 à 18:06, par caca En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    Les insurgés rêvent dans le narcissisme de régner tout temps au Burkina. Six ans après de leur terrorisme, ils sont toujours dans la haine et oublient que le traitre Zida n’est pas là pour leur narguer.
    Il suffit de voir l’ambiance de la campagne politique qui tourne au tour de la réconciliation nationale et le retour du président Blaise Compaoré. Tous les candidats sérieux, même le MPP qui avait fait Blaise Compaoré une personne non grata commence à trahir de nouveau le peuple pour sa soif du pouvoir et le pillage du bien public.
    Dans ce contexte de votre échec trouver le manger, attendez à être poursuivie des infractions liées à l’insurrection. Le vent de la réconciliation annonce des couleurs de votre double peine à venir. Vous avez tuer, piller et brûler des maisons des citoyens au motif pervers.

  • Le 1er novembre 2020 à 19:05, par Ka En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    ’’’’Les insurgés réclament toujours justice :’’’’ Une réclamation légitime que je ne voulais pas commenter. Mais ici, je dis simplement que la jeunesse Burkinabé sache est la fierté d’un Burkina dont la démocratie est en marche à cause d’elle. Et je soutiens à 100% cette réclamation en disant bravo à notre jeunesse. Car, grâce à cette jeunesse et tout le peuple Burkinabé, notre printemps dit l’insurrection Burkinabé a été approuvée par le continent et à travers le monde. La preuve est qu’elle est copié par d’autres pays du continent a ne citer que le Mali, ou la Bolivie dont on pouvait lire dans un quotidien en Anglait disant que Les boliviens viennent de donner le signal et l’avertissement à nos dictateurs comme le Burkinabé l’ont fait avec leur insurrection en chassant Blaise Compaoré.

    Encore une fois n’oublions pas notre jeunesse, disons Bravo à cette jeunesse et surtout à notre armée de 2014 qui était au service du peuple et non pas d’un homme qui était Blaise Compaoré. Quand les animateurs d’un pays qui est sa jeunesse et son armée arrivent à ce niveau de compréhension pour une insurrection, c’est le signe que vous êtes sur la voie de la bonne démocratie.

    Avec ce qui est arrivé en 2014, aucun président du Faso ne sera tenté de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Personnellement je ne sais pas comment les dirigeants Africains comme étaient Blaise Compaoré et autres, ou maintenant A. Condé fonctionnent. Le monde évolue autour d’eux, mais eux ne veulent pas prendre l’exemple de ce qui marche. Pourtant ils savent que les pays qui ont accepté la démocratie comme mode de gouvernance évoluent, les autre trainent le pas, parce que les leaders pensent que c’est en s’éternisant au pouvoir qu’ils vont construire le pays. Non en 27 ans de gouvernance on a donné de soi-même, il faut faire la place aux autres. Les pays mêmes dits grands, comme l’Allemagne et Israël qui ne respectent pas ce principe voient que ça ne marche pas leur méthode. Merkel est émoussée et le peuple commence à montrer des signes de lassitude, ne parlons pas celui d’Israël. Malgré ce qui est arrivé chez nous dont Blaise Compaoré a pris la fuite et refugier en Côte d’Ivoire, ce pays comme la Guinée leurs dirigeants continuent de changer les constitutions pour s’éterniser au pouvoir.

    Conclusion : Je dis que l’Afrique est pauvre. On demande un mandat et quand on l’a on le veut à vie par tripatouillage de l la constitution. Au Burkina l’espoir d’une démocratie durable est venue de notre insurrection avec sa jeunesse.

  • Le 1er novembre 2020 à 21:00, par caca En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    Ce je peux dire à la jeunesse manipulée par les hommes politiques en 2014. Les insurgés en 2020 sont clivés comme des mouches de mangue. Ils doivent attendre même des poursuites judiciaires car la peur a changé de camp. Vous êtes sortis mourir bêtement pour le bonheur des politiques égoïstes. Mêmes les leaders des insurgés de 2014 se cherchent avec l’opposition politique. Ils demandent réconciliation nationale alors que c’est eux qui avaient engagés des dossiers judiciaires sans se souciés de l’avenir. Voyez vous que votre Zida le grand traitre du Burkina se cherche et les magistrats qui se sont laissés manipulés par les leaders des insurgés commencent se rendre l’évidence. Qui pouvait penser que 6 ans après, Blaise Compaoré reviendra dans l’actualité politique du Burkina ? Voir le mouvement insurrectionnel des 30 et 31 octobre 2014 et comment ce Monsieur a quitté Ouagadougou en plein jour sans aucune destination préparée. Je ne suis pas dans la démagogie du vieux Ka dans sa haine à un homme qui peut-être avait refuser son évolution professionnelle. Le retour du refoulé est une évidence en psychanalyse, et Blaise Compaoré devient emblématique pour les 5 ans a venir pour notre pays. Qu’il vient pour la prison ou pour être réhabilité dans sa gloire l’issue des élections couplées nous dira. On peut aimer Blaise Compaoré ou le détester c’est un choix personnel, mais on peut pas ignorer son influence dans le pays de Thomas Sankara. Un homme dans l’encrage politique du pays depuis 40 ans ne pas anodin sauf les Ka et consorts qui n’ont plus la tête pour analyser. Vive la démocratique et vive le père fondateur du renouveau démocratique Blaise Compaoré !

  • Le 2 novembre 2020 à 08:20, par Ka En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    Chère jeunesse Burkinabé, le patriotisme à exister avant Jésus Christ, et ainsi est fait le monde : Sans le patriotisme, Hitler allait gouverner le monde en tuant les juifs quand il veut, là où il veut sans craindre personne, même pas Dieu, comme ce qui s’est passé au Burkina. Oui être patriote et défendre pour la démocratie de son pays est un devoir. Les résistants Français ont donné leur vie pour sauver la France et remettre le pouvoir au General De gaule : Les Polonais martyrisés par les nazis mêmes certains ont été gazés dans des fours, se sont insurgés pour la démocratie de leur pays, même si le communisme a pris le dessus comme veut faire quelques politiciens aux petits pieds dans notre pays après le printemps Burkinabé.

    Chère jeunesse Burkinabé, vous aviez fait votre devoir pour le pays que nous aimons toutes et tous. Le reste n’est que de la gesticulation des maquis. Et s’il y a, à recommencer, une autre génération de jeunesse le fera pour faire avancer le Burkina. Vous pouviez vous opposé à toute sorte d’abus qui est de votre droit, mais quand il s’agit de faire chasser des criminels ou faire respecter la constitution de votre patrie qui est la racine de la démocratie, n’hésitez pas pour l’avenir de vos enfants, comme ça été fait le 31 Octobre 2014. Quant aux cacas que déverse un partisan aveugle pour berner le monde, ne faites attention. Encore une fois, Bravo à la jeunesse Burkinabé pour leur bravoure pour le 31 Octobre 2014.

  • Le 2 novembre 2020 à 12:10, par Ka En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

    Chère jeunesse Burkinabé, le patriotisme à exister avant Jésus Christ, et ainsi est fait le monde : Sans le patriotisme, Hitler allait gouverner le monde en tuant quand il veut, là où il veut sans craindre personne, même pas Dieu, comme ce qui s’est passé au Burkina. Oui être patriote et défendre pour la démocratie de son pays est un devoir. Les résistants Français et les alliés ont donné leur vie pour sauver la France et remettre le pouvoir au General De gaule : Les Polonais martyrisés se sont insurgés pour la démocratie de leur pays, même si le communisme avait entretemps pris le dessus comme veut faire quelques politiciens aux petits pieds dans notre pays après le printemps Burkinabé.

    Chère jeunesse Burkinabé, vous aviez fait votre devoir pour le pays que nous aimons toutes et tous. Le reste n’est que de la gesticulation dans les maquis. Et s’il y a, à recommencer, une autre génération de jeunesse le fera pour faire avancer le Burkina. Vous pouviez vous opposé à toute sorte d’abus qui est de votre droit, mais quand il s’agit de faire chasser des criminels ou faire respecter la constitution de votre patrie qui est la racine de la démocratie, n’hésitez pas pour l’avenir de vos enfants, comme ça été fait le 31 Octobre 2014. Quant aux cacas que déverse un partisan aveugle pour berner le monde, ne faites pas attention. Encore une fois, Bravo à la jeunesse Burkinabé pour leur bravoure du 31 Octobre 2014.

    • Le 2 novembre 2020 à 12:47, par caca En réponse à : Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, les « insurgés » réclament toujours justice

      Vieux Ka,
      En te lisant, je ris seulement et si tu ne prends garde en toi-même, ton réveilles va être tard. Tu es le seul dans cette démagogique des insurgés. Quelle jeunesse d’ailleurs félicites-tu ? La jeunesse inconsciente qui s’est laissée manipulée par le traitre Zida et Mba Michel. Même le MPP habitué au mea-culpa réédite sa conscience. Vous avez diviser les burkinabè pendant 6 ans avec la prédication de la haine et de vengeance. aujourd’hui, le peuple burkinabè conscient de son avenir dit non. L’heure est à la réconciliation et le retour en gloire Blaise Compaoré. Cette prédication vient de Rock, et peut être les dernières paroles du vieux Bila avant son rappelle à Dieu. Même la jeunesse burkinabè regrette aujourd’hui et demande pardon.

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