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Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Kantigui constate que depuis la démission de trois députés du PAREN (parti pour la Renaissance nationale) de Laurent Bado, une véritable course-poursuite s’est engagée entre des formations politiques de la place, afin de les "récupérer". On susurre que l’UNDD, l’ADF/RDA, etc, sont dans les starting-blocks à cet effet.

* Alfred Kaboré, député non inscrit

Selon les sources de Kantigui, le député Alfred Kaboré aurait adressé une lettre au président de l’Assemblée afin de se déclarer député non inscrit dans l’un des groupes parlementaires que compte la représentation. Chose normale si telle est sa volonté.


* Présidentielle 2005 : l’ADF/RDA dans le dilemme

Il est parvenu à Kantigui que du côté de l’ADF/RDA (L’Alliance pour la démocratie et la fédération, Rassemblement démocratique africain) de Me Gilbert Noël Ouédraogo, plus la présidentielle se rapproche, plus certains militants sont dans l’inquiétude. D’autant plus que leur formation politique, en tant que chef de file de l’opposition se poserait la question de savoir s’il faut aller ou pas à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

La réflexion aurait déjà été engagée dans les instances dirigeantes de l’ADF/RDA, où des ténors pensent qu’il serait difficile pour les formations politiques de l’opposition de tenir financièrements en l’espace de quelques mois, à une élection présidentielle suivie de communales...

Certainement Me Gilbert Noël Ouédraogo nous donnera incessamment la position de son parti qui joue son image dans les élections à venir...


* L’OBU d’Emile Paré et de Laurent Bado a-t-il éclaté ?

Kantigui constate que malgré la brouille entre le professeur Laurent Bado et le chat noir du Nayala Emile Paré, les partisans de ce dernier affirme que l’OBU (l’Opposition burkinabè unie) existe bel et bien toujours, d’autant plus que ce n’est que pour des raisons de candidature à la présidentielle que le regroupement a été mis sur pied.

A l’heure où l’appartenance probable du PNR/JV à l’OBU est un non sens et que la CNDP a rejoint la coalition soutenant Hermann Yaméogo, etc., n’est-on pas en droit de s’attendre à une paix des braves entre le professeur et le chat du Nayala ? Attendons de voir ; car tout est possible en politique.


* SOS pour un jeune magistrat

Il est revenu à Kantigui, qu’un jeune magistrat du nom de Clément T. Sawadogo, qui a été admis au projet "Jeunes experts francophones dans les organisations internationales", depuis 2003 est toujours en rade au Burkina Faso.

Après son admission à ce projet d’une haute valeur académique, il a privilégié la voie administrative, en envoyant une ampliation au ministre de la Justice qui l’a félicité. Ne voyant plus rien venir depuis, il s’est adressé à la Commission nationale de la Francophonie qui dit n’être au courant de rien. De guerre lasse, il s’est adressé directement à l’OIF à Paris qui l’informera que ce projet est suspendu pour être repris en octobre.

L’inquiétude de M. Sawadogo qui en appelle désormais au président du Faso, c’est de ne pas être "décagnoté" de ce projet, ce qui ferait perdre au Burkina Faso, un cours si prestigieux. Le président en exercice de la Francophonie est donc interpellé. Kantigui qui est solidaire de ce jeune magistrat, promet de suivre les péripéties de cette affaire qui prouve une fois de plus que le pays ne montre pas trop d’empressement chaque fois qu’il s’agit de promouvoir l’expertise nationale.


* Le jour où le staff de la Maison de l’entreprise du Burkina tomba en syncope...

Le jeudi 16 juin 2005, une mission de la Maison de l’entreprise du Burkina conduite par son président du Conseil d’administration (PCA) M. Edouard Malgoubri et le DG, M. Issaka Kargougou a séjourné à Koupèla pour des échanges avec les chefs d’entreprises et groupements professionnels autour de l’utilisation des services de conseil.

Mais une surprise pour le moins malencontreuse attendait le staff de la Maison de l’entreprise. En effet, après l’opération de charme des prestataires de conseil qui a occupé toute la matinée, l’après-midi fut accordé aux consultations. Et c’est là que de nouveaux adhérents, à savoir une vingtaine de groupements professionnels venus essentiellement de la zone de Pouytenga apostrophèrent presque en colère le PCA et le DG de la Maison de l’entreprise : "Où est l’argent qui nous a été promis ? Depuis 8h 00, nous sommes là à n’écouter que des informations stériles...".

A ces mots, le visage du PCA et du DG s’assombrit. Néanmoins, l’on se maîtrisa et l’on demanda à tout le monde de se calmer et de s’asseoir. Le staff presque à bout de nerfs, répliqua : "Qui vous a dit que la Maison de l’entreprise distribue de l’argent ?" Des mains s’élèvent et une longue liste d’intervenants fut ouverte. C’était le même refrain. "Il nous a été dit que l’adhésion à la Maison de l’entreprise donnait droit à l’octroi de crédits de financements". Ils étaient donc là en cette journée non pour des "débats creux" mais pour rentrer en possession de leur dû. Certains d’entre eux exhibèrent même leurs besaces.

Le staff de la Maison de l’entreprise n’en revenait pas. La solution ? Expliquer, ré-expliquer et en langue nationale mooré, l’historique de la création de la Maison de l’entreprise, ses objectifs, ses missions, etc. Et c’est au bout de quelques heures de discussions que les deux parties se sont comprises. Quoique déçus, les uns et les autres ont tout de même renouvelé leur confiance à l’institution. Mais une question demeure. D’où est parti la désinformation ? Un déficit de communication ? Possible.

Cependant, le fait que peu d’entre eux savent lire y serait pour quelque chose. Lors de sa première sortie à Koupèla en septembre 2004, la mission avait pris le soin d’accompagner la sensibilisation par une distribution de documents. Mais il faut arriver à lire pour comprendre. En tous les cas, avec l’ouverture prochaine d’une antenne à Koupèla, finis tous ces malentendus.


* Un rectificatif en provenance de l’armée

Monsieur le Directeur,

Dans votre livraison n° 5313 du mercredi 08 juin 2005, sous la rubrique "On murmure" en page 04, vous avez publié une information faisant état de la mort de trois policiers au cours d’une formation militaire au Groupement d’instruction des forces armées (GIFA) à Bobo-Dioulasso. Tout en saluant l’intérêt porté par votre journal aux activités du département de la Défense, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir apporter un rectificatif au nombre des victimes. En effet, deux (02) cas de décès sont survenus en début de formation au lieu de trois (03) comme mentionné.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations distinguées.

Lieutenant-colonel Moussa CISSE


* Six membres du Comité exécutif du SNTRV-B exclus

Kantigui a reçu un communiqué de presse du président du Comité du syndicat national des transporteurs routiers de voyageurs du Burkina (SNTRV-B) excluant six de ses membres de la région de l’Ouest .

Nous le publions in extenso !

Le samedi 11 juin 2005 à 10 heures 30 minutes, s’est tenu à Boromo (province des Balés), une réunion du Comité exécutif du Syndical national des transporteurs routiers de voyageurs du Burkina (SNTRV-B). A l’issue des travaux, d’importantes décisions ont été prises parmi lesquelles :

1. L’exclusion des Messieurs

OUEDRAOGO R. SABANE et KOUANDA ALASSANE du SNTRV-B.

Ces derniers se sont illustrés par des actes anti-organisationnels et de nature à entacher la crédibilité du SNTRV-B. D’où au regard de l’article 25 des statuts et en application de l’article 28 du règlement intérieur, ils sont sanctionnés.

2. Le Comité exécutif a pris acte de l’exclusion des six (06) personnes relevant de la région de l’Ouest, lors du congrès extraordinaire tenu à Ouagadougou, le 14/1012004.

Il s’agit de :

- PORGO MADI

- TOURE MAMADOU

- KORBEOGO ISSAKA

- SAWADOGO ABOU

- DIARRA ISSOUFOU

- SAWADOGO ADAMA

D’où par ce communiqué, le SNTAV-B se démarque des actes que viendraient à poser ces huit (08) individus. Après quelques échanges sur la vie du syndicat et ses perspectives d’avenir, la séance a été levée à 13h 45 mn, mais avant le comité exécutif a décidé de publier largement la lettre de reconnaissance du Bureau de M. Belem Ousmane comme seul représentant des intérêts des transporteurs dans cette région Ouest du Burkina.

Le Président du Comité
Bonaventure H. I. KERE
Chevalier de l’Ordre du Mérite


* Décoration : pourquoi des demandes de bonification ?

Kantigui ne comprend pas. Et avec lui des milliers de braves Burkinabè qui ont eu le mérite de voir leurs efforts au travail reconnus par la nation toute entière. Si la décoration est un mérite, pourquoi donc la bonification prend-elle l’allure d’une quête à la mendicité ?

L’Etat ne peut pas reconnaître à un citoyen sa valeur au travail et en même temps lui imposer une demande pour bénéficier des avantages.

N’ayant pas fait "j’ai l’honneur" pour être décoré, pourquoi faire "j’ai l’honneur" pour une bonification.

Cette manière de faire enlève la dignité et l’honorabilité liées au mérite national. Ils sont nombreux les bénéficiaires qui s’en plaignent. Et Kantigui se fait leur porte-parole.

Etant entendu que les bénéficiaires sont nommés par décret, pourquoi l’Etat ne se réfère-t-il pas directement à ce décret pour engager une bonification directe sans passer par la demande humiliante.

Il ne faut pas vouloir une chose et son contraire. Reconnaître le mérite et pousser à la mendicité. Si l’objectif est de décourager ceux qui ont une haute estime de la décoration et ne la marchande pas en espèces sonnantes et trébuchantes alors là, l’Etat a tort de procéder de la sorte. Allons-y pour les décorations, symboles d’une nation reconnaissante, mais attention à ne pas froisser la dignité des heureux élus. Parole de Kantigui.


* Qui succédera au député Sankara ?

La succession du député Bénéwendé Stanislas Sankara à l’Assemblée nationale semble être un casse-tête pour le parti de l’œuf (UNIR/MS). Et cela n’est pas étonnant. Si le député Bénéwendé Stanislas Sankara, disons-le honnêtement, a préféré revenir à son cabinet, qui d’autre dans son parti peut être tenté ? Personne ne croit réellement que le député Bénéwendé Stanislas Sankara a quitté l’hémicycle pour mieux se consacrer à la présidentielle 2005. Les raisons, il faut les chercher ailleurs. Et l’avenir nous le dira.

Dans la trajectoire du renoncement, Kantigui a ouï dire que le suppléant du député, leader de l’UNIR/MS démissionnaire, M. Alphonse Ouédraogo a lui aussi refusé de siéger au parlement. Par correspondance, il a fait savoir son refus à son parti et au président de l’Assemblée nationale.

Il ne reste que le troisième sur la liste nationale de l’UNIR/MS qui est pressenti. Monsieur Boureima Ouédraogo, tailleur de son état à Gourcy, va certainement hériter de ce maroquin dont les militants de l’œuf ont du mal à gérer. Si et si seulement notre confrère Mamadou Kabré, sankariste bon teint avait été placé en pôle position, cela aurait fait un suppléant crédible et aujourd’hui, un député "haut-parleur" pour une ambiance oratoire à l’Assemblée nationale pour le bonheur des journalistes.

Dommage. Kantigui espère que ce n’est que partie remise pour ce journaliste engagé.


* Un ordinateur flambant-neuf remis à Sidwaya Bobo

Kantigui a été agréablement surpris et très heureux d’apprendre la nouvelle : une bonne volonté s’est manifestée à l’endroit de Sidwaya-Bobo en lui offrant un ordinateur tout neuf, d’une valeur de 1 200 000 F CFA. C’était le 10 juin 2005 à la représentation des Editions Sidwaya à Bobo-Dioulasso, immeuble CADO en face de l’hôtel 421. Cette main généreuse qui a requis l’anonymat n’a pas voulu de tapage autour de l’affaire, ce qui grandit encore plus son geste.

Un don qui vient à point nommé quand on sait que Sidwaya-Bobo était vraiment dans le besoin. En effet, suite à une panne survenue au niveau de l’unité centrale de son ordinateur, le travail de saisie et de traitement des textes était quasiment bloqué. Kantigui sait que la direction générale des Editions Sidwaya avait déjà pris le problème à bras le corps et qu’un technicien avait été dépêché par la suite à Bobo, mais il a encore fallu quelque temps pour que tout rentre dans l’ordre.

Fort heureusement, grâce à ce don, le travail n’a pas été entièrement interrompu et le pire a été évité. En attendant que des voix plus autorisées le fassent, si ce n’est déjà fait Kantigui salue le généreux donateur et souhaite voir d’autres bonnes volontés suivre le même exemple.


* A César, ce qui est à César

Dans une de ses livraisons (Sidwaya du 8 juin 2005), Kantigui évoquait le soutien à la candidature de Blaise Compaoré par "plus de mille Burkinabè vivant au Mali" pour la prochaine élection présidentielle. Seulement, Kantigui affirmait que : "l’Action des jeunes pour la candidature de Blaise Compaoré (AJCBC) a organisé, samedi dernier (ndlr : le 4 juin 2005) à Bamako, capitale du Mali un meeting de soutien avec la communauté burkinabè de ce pays au palais des congrès".

En effet, on a fait remarquer à Kantigui que ce n’est pas l’AJCBC qui a organisé la "manif" de Bamako, mais plutôt un groupe de jeunes Bobolais qui se disent être des petits Frères de Blaise Compaoré (FBC). C’est ce qu’a affirmé l’un des organisateurs du meeting de Bamako que Kantigui a rencontré à Bobo-Dioulasso. Ce dernier a précisé à Kantigui que leur groupe a tout simplement associé le président de l’AJCBC, Salif Kaboré à leur "affaire" en tant qu’ami et au regard des activités similaires de son association.

En tout cas, ce groupe n’a pas du tout apprécié la "récupération cavalière" de leur meeting pour le compte de l’AJCBC et l’aurait signifié à son président qui, dit-on, aurait reconnu son tort. Alors, dit FBC, "Il faut rendre à César ce qui est à César", c’est-à-dire restituer les choses dans leur contexte et leur réalité. On a même brandi des photos et sorti des discours du meeting comme preuves.

Kantigui en a pris bonne note. Dans la foulée, Kantigui a pu comprendre que le groupe en question a tenu à organiser une telle manifestation hors du territoire national pour impliquer la dynamique en cours au Burkina par rapport à la présidentielle de novembre. Ce groupe reste convaincu que "l’avenir du Burkina ne se joue pas seulement sur le plan national, mais aussi sur le plan international" .

En plus, dit ce groupe, tous les Burkinabè, y compris ceux de l’extérieur doivent être impliqués dans le soutien à la candidature de l’actuel locataire du palais présidentiel. Kantigui qui a réussi à "tirer des vers du nez" à quelques membres des FBC s’est entendu dire que Bamako ne serait que la première étape d’un processus qui pourrait s’étendre à toute la sous-région ouest-africaine. Car, selon ceux-ci, c’est la zone où on trouve le maximum de Burkinabè vivant à l’extérieur.


* Ces fraudeurs d’électricité

Kantigui a été informé que des individus se livrent dans la ville de Bobo, au truquage des compteurs d’électricité. C’est lorsque la SONABEL suspend les abonnés pour factures impayées que ceux-ci truquent leurs compteurs pour avoir de nouveau, du "jus". Kantigui a été indigné d’apprendre que même des agents de la SONABEL se livrent à cette pratique et monnayent aussi leur savoir à d’autres clients. Selon les sources de Kantigui, la SONABEL aurait mis la main sur ces agents indélicats et une sanction appropriée devrait être prise. Kantigui constate que malgré les campagnes de sensibilisation entreprises par la nationale d’électricité, le phénomène de la fraude de courant continue.


* Le DJ truand

Kantigui a pouffé de rire lorsqu’il a appris qu’une promotrice de spectacle a failli être victime de vol par un artiste qu’elle même a invité à Bobo-Dioulasso. L’artiste en question "Muluququ DJ" puisque c’est de lui qu’il s’agit aurait eu l’intention de dérober à la pauvre dame son lecteur de CD et sa mobylette. Kantigui se demande s’il ne faut pas souvent inviter des artistes au regard de leur bonne moralité. Un DJ truand, c’est quand même dangereux.


* Bientôt la suppression des postes de préfet

Selon ce qui est parvenu à Kantigui , l’application de la nouvelle loi de code général de collectivité territoriale fera supprimer les postes de préfet. Cette suppression pourrait intervenir après les élections municipales de 2006. Le rôle de préfet sera assumé par les maires parce qu’avec la nouvelle loi, les maires et les préfets ont les mêmes attributions. Kantigui a ouï dire que les préfets seront reversés au ministère de l’Administration territoriale ou dans une cellule d’appui-conseil qui serait créée à cet effet. Kantigui s’est laissé dire que la suppression des postes de préfet va "griller" les "deals" de certains d’entre eux.

Kantigui
Sidwaya

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