Selon des témoignages recueillis sur place, il n’y aurait pas de pertes en vie humaine. « Seulement des dégâts matériels considérables », a-t-on indiqué. C’est une population en détresse que nous avons trouvée à notre arrivée sur les lieux. Tandis que certains s’affairent à rassembler leurs effets pour un éventuel déménagement, d’autres, assis à côté des leurs, ne savent plus où donner de la tête : « pour le moment, nous sommes là, nous ne savons plus où partir ; il y en a qui sont allés rejoindre leurs parents en ville, d’autres ont trouvé refuge à la mosquée du quartier », nous confient-ils.

Pour Sébastien Rouamba (dont la maison est inhabitable, parce qu’à moitié détruite) c’est la deuxième fois que la zone subit les effets néfastes de la pluie : « on savait que ce coin est inondable, mais on n’a pas le choix », fait-il remarquer.

Selon lui, seul un recensement des populations de la zone permettra à l’avenir, d’atténuer les effets des inondations : « La priorité ici, lance-t-il, c’est l’attribution de numéros à chaque famille ; si la mairie avait fait cela depuis longtemps, personne n’allait se plaindre. On allait, grâce aux numéros, reconstruire nos maisons, en attendant le lotissement de la zone ».

Moustapha SYLLA
Sidwaya