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<I>Une lettre pour Laye</I> : Emile Paré candidat

Publié le vendredi 17 juin 2005 à 09h06min

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Cher Wambi,

Certainement que tu l’as déjà appris, les pays industrialisés, communément appelés le G8, ont été très attentifs à la requête mille fois renouvelée des pays pauvres, en procédant la semaine dernière à l’annulation de la dette multilatérale de nombre d’entre eux, dont notre cher pays, le Burkina Faso.

Qu’est-ce à dire ? Qu’ils porteront notre fardeau à notre place. Ainsi, ils s’approprieront les prêts que nous avions contractés auprès de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement. Une manne inespérée s’il en est une en ces temps où nos pays sont durement éprouvés par la crise économique et les grands fléaux.

Tu veux savoir à quoi servira cet argent que nous n’aurons plus à rembourser ? Eh bien, je dois te dire que la question est sur toutes les lèvres à Ouaga. Mais à en croire les grands financiers, ce pognon, qui se chercherait au-delà de 1000 milliards de nos francs, devrait être reversé dans les secteurs sociaux.

C’est comme si à Laye, le groupement villageois avait contracté un prêt qui venait à être annulé. Au lieu de rembourser l’argent à qui de droit, vous devrez maintenant l’utiliser pour approvisionner votre dispensaire en médicaments, refaire la toiture de l’école, faire des forages ou construire des pistes rurales, afin que cela profite à tous.

C’est te dire donc, cher cousin, que nos gouvernants devraient faire bon usage de cet argent pour lequel d’ailleurs ils sont nombreux qui plaident pour l’ouverture d’un fonds spécial. Mais attention ! Pour éviter que cet argent prenne une autre direction, nous sommes bien au Faso et nous nous comprenons à demi-mot, il est nécessaire et urgent qu’un comité de suivi soit créé pour accompagner l’Exécutif dans sa gestion.

Ce comité pourrait être composé de représentants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque africaine de développement, de l’Assemblée nationale et de la société civile burkinabè. Ainsi, on pourrait éviter que des esprits malins, ces hommes sans foi, ni loi, soient tentés de barbotter dans ledit fonds, car les exemples sont légion où certains n’avaient de programme de développement que celui de leur ventre.

Alors, cher cousin, ayons l’œil ouvert en permanence. Ramené à l’échelle du village, le comité de suivi pourrait être composé du préfet, de l’imam, du curé, du pasteur et de la plus ancienne des femmes, qui veilleront à ce que vos sous ne soient noyés dans les funérailles, le dolo, vu que certains peuvent se mettre en tête de prendre une troisième, voire une quatrième femme. Sitôt la bonne nouvelle annoncée, le président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz, a pris son bâton de pèlerin pour découvrir l’Afrique.

C’est ainsi que mardi dernier, du Nigeria, il est arrivé au Burkina Faso. Son séjour burkinabè a commencé par Bobo-Dioulasso, la capitale économique, où il a visité de nombreuses prouesses, dont la SOFITEX et les réalisations du deuxième Programme national de gestion des terroirs (PNGT II).

Le mercredi 15 juin, il était à Ouagadougou où il s’est entretenu avec le président du Faso et a visité le Centre médical Saint-Camille, entre autres, avant de décoller en début de soirée pour le Rwanda. Si mes souvenirs sont bons, cher cousin, c’est la deuxième fois qu’un président de la Banque mondiale foule le sol burkinabè.

La première eut lieu en 1972 et l’hôte de marque avait pour nom Robert Mc Namara. Je me rappelle encore que ce jour-là, à son arrivée à l’aéroport international de Ouagadougou, il a dû passer 45 mn dans son avion, du fait que le personnel au sol n’était pas au rendez-vous et que la passerelle ne répondait pas. Robert Mc Namara était venu visiter le premier projet cotonnier dans l’Ouest-Volta, que pilotait feu Charles Coulibaly.

Cette fois-ci, Paul Wolfowitz n’a pas eu les mêmes désagréments, et mieux, sitôt descendu de son jet privé, c’était pour s’engouffrer dans la Navigator présidentielle burkinabè. Les temps ont bien changé, et il faut aussi se faire des alliés sûrs et forts en ce siècle de mondialisation et de globalisation.


Cher cousin, je t’invite maintenant dans le Burkina profond pour te parler des problèmes de chefferie traditionnelle qui commencent à menacer la paix sociale en terre bissa, et pour cause.

Voilà des gens qui, il y a cent ans encore, n’avaient pas de chef et qui en ce nouveau siècle se prennent à donner des leçons de "naam" aux Mossis. Si hier encore c’est à Garango que l’occupation du trône a fait des victimes, aujourd’hui c’est à Komtoèga qu’on a manqué de peu de déterrer la hache de guerre.

Te rappelles-tu, en effet, que le 7 juin dernier le Mogho Naaba Baongho faisait du prince Rimwaya Casimir Yoda, un jeune de 14 ans, le successeur de feu son père Naaba Salma, nouveau chef de Komtoèga, avec pour nom de règne Naaba Sêbdo. Le jeune chef devait accéder à son palais le 12 juin dernier. Mal lui en a pris, puisque le retour dans son fief ne s’est pas fait sans embûches.

Hélas, un autre fils de Komtoèga, Sébastien Yoda qu’il s’appelle, qui s’est découvert subitement un destin nabal, s’est décrété lui aussi chef, sans avoir même au préalable fait acte de candidature. C’était devenu donc caillou à Komtoèga et il a fallu parlementer pendant des jours avant que Naaba Sêbdo, l’héritier légitime de la couronne, puisse convenablement accomplir les rites qui s’imposent avant de s’asseoir sur son trône.


Cher Wambi, dans le n°68 du bimensuel "L’Evénement" du 25 mai 2005, j’ai eu froid dans le dos en lisant l’article intitulé "Halidou ou Newton, qui sacrifier ?" Newton Ahmed Barry, par ailleurs auteur dudit article, s’appuie sur une lettre anonyme, envoyée au ministre de la Sécurité, Djibril Bassolet.

Dans cette lettre, il est question d’un projet de liquidation physique d’Halidou et de Newton. Ce n’est certes pas une menace à prendre à la légère et il est opportun que la lumière soit faite par les autorités, dans les meilleurs délais, sur ce funeste projet. On ne sait jamais. N’attendons donc pas que l’irréparable se produise pour dire qu’en fait, on avait minimisé la chose, car Norbert Zongo en son temps aussi se disait menacé. Les autorités n’ont pas pris l’affaire au sérieux et on connaît la suite.


Depuis déjà plusieurs semaines, Ouagadougou bruissait de malversations commises dans les services des Douanes. A cet effet d’ailleurs, j’ai pris contact avec le patron des Douanes pour avoir une idée sur ces malversations et éventuellement les auteurs. Le directeur général des Douanes, sans rejeter ma demande, entendait d’abord obtenir l’aval de la hiérarchie à cet effet.

Et c’est sans grande surprise que les Burkinabè ont pris connaissance de ce dossier révoquant 7 douaniers pour malversation et 4 complices civils poursuivis, après le compte-rendu du Conseil des ministres.

C’est vrai que le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir, dit-on. Car Sabrina Willy a fait ses premiers pas d’abord dans la presse écrite avant de faire le concours des Douanes, le réussir brillamment et mieux, devenir en très peu de temps, inspecteur des Douanes.
Malheureusement, peut-être bien par fougue de jeunesse ou par inexpérience de la vie, il a été conduit dans ce sentier tortueux où il s’est retrouvé en première position dans ces malversations. Que c’est dommage !

Sur ce dossier, le traditionnel point de presse du gouvernement, qui se tient aujourd’hui même à partir de 11h 30 au ministère des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat reviendra. Restons donc à l’affût.


Plus rien ne semble aller entre le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) et la Confédération syndicale burkinabè (CSB). C’est en tout cas la conclusion qu’on peut tirer de la lettre adressée par le bureau national du SNESS au secrétaire général de la CSB, dont je te propose ci-après la teneur, cher cousin :

Camarade,

Le XIXe congrès ordinaire du SNESS, tenu en avril 2004, avait mandaté le bureau national (BN) entrant d’entreprendre des démarches en vue d’une normalisation des relations avec la CSB. A cet effet, le BN du SNESS a rencontré en septembre 2004, à la Bourse du travail, le BN de la CSB. Malheureusement, cette concertation n’a pas permis une reprise effective des activités, et pour cause : 1. La suspension décidée en instance du SNESS a été et demeure considérée comme illégale par le BN de la CSB.

2. Le BN du SNESS a été surpris de constater qu’en dépit de la suspension des activités du SNESS à la CSB, les camarades Dayamba Anaïs et Dabéré Dalébi continuaient de siéger en toute illégalité et de mener des activités au sein du BN de la CSB.

3. La CSB, dans sa correspondance en date du 29 novembre 2004, demandait au BN du SNESS de respecter la recommandation de son 19e congrès en reprenant en son sein les activités « sans autres formes de procès ». Comment reprendre des activités dont la suspension n’a pas été reconnue par la CSB elle-même ? N’est-ce pas une contradiction de demander le respect de dispositions dont on refuse la légalité ? Au regard de la gravité des faits ci-dessus cités, du mépris avec lequel le SNESS a été traité, le BN du SNESS prend les décisions suivantes :

1. Le maintien de la suspension du SNESS à toute activité organisée par le BN de la CSB. 2. La non-reconnaissance de la représentativité des camarades Dayamba Anaïs et Dabéré Dalébi. 3. Décline toute responsabilité quant aux actes qu’ils viendraient à poser au nom du SNESS.- 4. Le SNESS ne peut plus être « ampliataire » de correspondances, quelle qu’en soit la nature, provenant de la CSB. 5. Le BN du SNESS assure et assume jusqu’à nouvel ordre l’autonomie de ses responsabilités administratives et syndicales. Syndicalement vôtre.

Pour le SNESS

Evariste Guibré

Le Secrétaire général national


Maintenant cher cousin, je t’invite à feuiller avec moi le carnet secret de Tipoko l’Intrigante :

- La liste des partis politiques au Faso ne cesse de s’allonger, à l’exemple de celle des candidats déjà annoncés pour la présidentielle du 13 novembre 2005. Il ne fait plus aucun doute que le président sortant, Blaise Compaoré, sera intronisé au cours du congrès extraordinaire de son parti, le CDP, qui se tient ce week-end à Ouaga.

Il viendra donc s’ajouter à la kyrielle de candidats que l’opposition propose à l’appréciation des électeurs, notamment Nongma Ernest Ouédraogo, Ram Jean-Baptiste Ouédraogo, Hermann Yaméogo, Stanislas Bénéwendé Sankara, Philippe Ouédraogo, Ali Lankouandé, Laurent Bado, Lankoandé Harouna, Dakyuo Clément. Nous sommes encore loin du 13 novembre et ce ne serait pas étonnant que d’ici là d’autres candidatures surgissent.

Déjà, on apprend que le président du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/PF), "le chat noir du Nayala", Pargui Emile Paré, donnera une conférence de presse le jeudi 23 juin au Central hôtel à Ouaga, au cours de laquelle il annoncera sa candidature. L’OBU, l’opposition burkinabè unie, ayant explosé avec fracas, les débris doivent en effet se chercher ailleurs.

Emile Paré pourrait être soutenu par le PSU de Me Benoît Lompo. Mais avant de s’en aller annoncer sa candidature pour la présidentielle 2005, Emile Paré a requis et obtenu du ministère de l’Administration territoriale qu’il considère "nulle et de nul effet la lettre sans numéro du 4 mai 2005 du secrétaire général de l’OBU, relative à l’adhésion du Parti national républicain/Juste voie (PNR/JV).

- Blaise Compaoré a-t-il joué un rôle quelconque dans l’annulation de 100% de la dette multilatérale de 18 Pays pauvres très endettés (PPTE) décidée samedi dernier à Londres par le G8 Finances en prélude au sommet de Gleneagles, prévu du 6 au 8 juillet 2005 ? C’est en tout cas ce qu’on a appris à la faveur du séjour burkinabè, les 14 et 15 juin derniers, du président de la Banque mondiale, M. Paul Wolfowitz.

Il semble en effet que le président du Faso, lors de sa récente visite en Italie, s’est entretenu sur le sujet avec le vice-président du Conseil italien, l’adjoint de Silvio Berlusconi donc. Les discussions étaient alors en cours entre les pays riches, qui n’avaient pas encore arrêté définitivement ni le principe ni les modalités. Mais déjà certaines voix étaient d’accord pour une annulation partielle en faveur d’un grand nombre d’Etats.

"Impératif et inefficace" aurait en substance dit, le chef de l’Etat burkinabè à l’adjoint d’Il cavaliere, avant de lui suggérer, dit-on, l’effacement total de l’ardoise en faveur d’une vingtaine de PPTE, autrement dit, réduire l’assiette des bénéficiaires et en éponger l’entièreté des crédits. Et c’est finalement cette option qui l’a emporté.

De là à penser que la voix de leur chef compte sur l’échiquier international et qu’il a pu prendre une part décisive à cette mesure, il n’y a qu’un pas que les disciples du Blaiso ont vite fait de franchir allègrement.

- Dans un pays où il est de plus en plus question de l’enracinement de la démocratie, on ne saurait tolérer certains comportements qui sont de nature à nuire à cette option politique, dont une des principales caractéristiques réside dans le respect strict des lois qui régissent la société. Dans ce contexte, il est du droit et du devoir de tout citoyen de recourir à la justice au cas où il se sentirait lésé ou si tout simplement on porte atteinte à son intégrité physique ou morale.

Et si l’on s’en tient au principe selon lequel la loi est la même pour tous, on ne saurait admettre certains dérapages, surtout quand il s’agit de ceux qui sont censés travailler à l’application des lois. Pourtant, c’est ce qu’il nous a été malheureusement donné de constater la semaine dernière avec des éléments de l’armée de l’air de Bobo-Dioulasso, qui ont choisi de se rendre justice, et avec une cruauté inimaginable.

Au nombre de six, ils ont passé à tabac un jeune homme pour une banale histoire de formule de politesse. L’affaire a d’abord commencé dans un cabaret de Bolmakoté pour s’achever dans l’enceinte de l’aéroport où le jeune homme avait été conduit par ses agresseurs.

Loin alors de tous les regards, la victime, du nom de Jonathan Bonkian, a été copieusement battu avant d’être jeté dans la nature. Ce qui a davantage irrité la famille de la victime qui a décidé de saisir la hiérarchie militaire. Et de source bien informée, l’affaire est en train de prendre une tournure judiciaire avec cette plainte qu’elle va bientôt déposer, si ce n’est déjà fait, contre les six militaires de la Base aérienne de Bobo.

En attendant, Jonhatan, qui a déjà reçu des soins intensifs à l’hôpital Souro-Sanou et qui ne s’est toujours pas remis de ses graves blessures, exige que justice soit faite. Affaire donc à suivre !

- Combien seront-ils à effectuer le déplacement de Ouagadougou ce week-end pour soutenir nos Etalons qui sont actuellement en perte de vitesse dans ces éliminatoires de la CAN et de la coupe du monde 2006 ? Bien malin qui saura le dire. En tout cas pour l’instant, les Bobolais sont gagnés par le découragement et personne ne croit encore à un quelconque miracle. D’ailleurs, pour le match contre les Blacks Stars il y a deux semaines, aucun supporter de la ville de Sya n’avait effectué le déplacement de Kumassi ; et cela, après que le comité régional de soutien a loué un car qu’il a mis à leur disposition au prix de 17 500 FCFA en aller et retour. Le véhicule sera tout simplement restitué à son propriétaire.

Et jusqu’à hier jeudi, on parIait encore peu à Bobo-Dioulasso de ce match de dimanche et à ce que je sache, le comité régional de soutien n’est plus prêt à prendre des risques pour organiser une expédition sur Ouaga.

- Vendredi dernier au secteur 12 (Niéneta), un agent de l’ONEA a été abattu dans la rue par des bandits qui se sont par la suite enfuis avec la P50 de leur victime. Hier jeudi, les habitants du secteur 21 (Colsama) ont reçu à Ieur tour la visite de malfrats. Et c’est un jeune commerçant âgé d’à peine 20 ans qui a été retrouvé mort dans sa boutique. Bamogo Kouka Salam qu’il s’appelait a été retrouvé les mains ligotées au dos et la bouche bâillonnée à l’aide de filets de bain.

Ses agresseurs se sont introduits dans la boutique, après avoir partiellement défoncé la porte à l’aide d’un arrache-clou. Le procureur du Faso, entouré du commissaire-chef du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Bobo et d’une équipe d’enquêteurs du commissariat central et de la police scientifique ont procédé aux constatations d’usage avant l’enlèvement du corps.

- On en avait déjà entendu parler en Inde ; ensuite au Kenya. Des députés qui se battent ? Oui ! C’est maintenant au Faso que cela se produit, et entre deux dames, deux honorables élues, pour une histoire de chef. Si elles n’étaient pas du même parti, le CDP, on aurait parlé de rivalité politique. Maintenant qu’en penser après que les becs, les ongles et les ergots ont eu raison des pompiers de circonstance ? Quand même !

- Les mélomanes burkinabè pleurent depuis mardi dernier le décès tragique de l’artiste Jeanne Bicaba, survenu à Katiola en Côte d’Ivoire. Jusqu’à la date d’hier, sa dépouille mortelle était encore à la morgue de ladite localité. Aux dernières nouvelles, sa famille souhaiterait que le corps soit rapatrié. Jeanne, tu mérites bien les hommages du Burkina culturel.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

Observateur Paalga

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