" La Francophonie sera ce que sera son économie ", disait en 1993, son président en exercice Abdou Diouf au Sommet de l’Ile Maurice. Ce message semble être bien reçu par les hommes d’affaires du monde francophone. A travers leur structure, le Forum francophone des affaires (FFA) créé en 1987 au Québec (Canada), ils s’attellent à animer la vie économique et financière de l’espace francophone.

Cette organisation internationale non gouvernementale, rattachée à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), veut établir des liens commerciaux et économiques solides entre les pays ayant le français en partage. La Francophonie jusque-là perçue comme une tribune d’échanges culturels, veut aussi être un cadre de discussions pour les acteurs économiques. Selon sa secrétaire générale, Madame Lucile Lambert, le FFA entend prendre une part active dans la promotion des entreprises, la formation des entrepreneurs, la création d’emplois et la lutte contre la pauvreté.

C’est dans cette optique que quatre entreprises burkinabè ont pu participer à une rencontre à Cotonou (Bénin) sur les normes de qualité phytosanitaire. En témoigne également la participation du FFA à la création du " Trade point " du Burkina qui contribue au resserrement des liens entre opérateurs économiques des pays francophones.

La section burkinabè que dirige M. Léonce Koné, directeur général de BACB, a la lourde tâche de préparer les IXèmes assises économiques de la Francophonie qui auront lieu les 19 et 20 novembre 2004 à Ouagadougou. Plusieurs sujets ayant trait au thème du sommet, à savoir " La Francophonie : un espace solidaire pour un développement durable " seront abordés à la rencontre de Ouagadougou. Ces questions portent sur la libre circulation des biens et des personnes, le NEPAD, la politique de l’eau, l’accès aux financements internationaux, la promotion et le financement des PME-PMI et la micro-finance (accès des populations aux services financiers).

Cinq commissions ont été mises sur pied pour réfléchir aux sujets, veiller à l’accueil et à l’hébergement des participants et chercher les ressources nécessaires à l’organisation. Pour le président Koné, sa structure est loin d’être un groupe de pression. Elle accompagne bien au contraire le gouvernement dans sa politique économique et sociale. C’est pourquoi le CNB/FFA regroupe des opérateurs économiques d’horizons divers : banques, assurances, commerce, industries, agriculture, travaux publics, etc.

A travers les recommandations prises lors de ses assises, le FFA aide des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie à avoir un regard direct sur le monde des affaires et à prendre les mesures nécessaires. Le forum propose la création d’un " centre d’affaires " en annexe de la bibliothèque de la Francophonie qui serait établie au Burkina Faso. L’animation de ce centre sera assurée la section burkinabè.

Jolivet Emmaüs SIDIBE
PAGBELEGUEM
Alassane KARAMA
Sidwaya