C’est aux environs de 14h 30 mn que le car et les voitures qui conduisent les caravanières ont foulé le sol de Pô. Un groupe de femmes, mobilisées sur la route de Léo a accueilli et conduites les femmes à la place Nemaro où a eu lieu le meeting présidé par le haut-commissaire du Nahouri.

La mobilisation des femmes fut lente à se réaliser car la cérémonie, prévue pour 15 heures, la caravane est arrivée un peu plus tôt. Néanmoins là où il y a la volonté, il y a de l’énergie. Promptement, la tribune fut pleine de monde. Mme Awa Ouédraogo, coordinatrice nationale de la Marche mondiale et les membres de la caravane sont accueillies par le haut-commissaire et le comité provincial de la Marche mondiale des femmes.

Trois allocutions ont ponctué la cérémonie. C’est d’abord, Mme Solange Balora qui, au nom des femmes du Nahouri, a souhaité la bienvenue à la caravane.

Pour répondre aux détracteurs de la lutte des femmes, Mme Balora dira que le 8-Mars et la Marche mondiale des femmes ont contribué à l’amélioration des conditions d’existence des femmes, en témoignent les nombreux acquis politiques, socioéconomiques enregistrés. L’approbation de la charte mondiale des femmes pour l’humanité viendra renforcer et consolider ses acquis. Elle a terminé en invitant les femmes à se départir des affinités et des attitudes subjectives qui les divisent pour s’unir afin d’atteindre les objectifs collectifs.

La représentante du maire de Pô, Mme Salimata Yaguibou a salué la lutte des femmes qui vise l’égalité, la liberté, la solidarité, la paix et la justice.

Elle a souligné l’intérêt que la commune de Pô accorde à ses valeurs et son engagement aux côtés des femmes pour les soutenir dans cette bataille.

Le troisième intervenant fut le haut-commissaire qui s’est réjoui d’accueillir la caravane au Nahouri afin de partager l’émotion et la joie qui animent toutes les femmes.

Le haut-commissaire a formulé le vœu que des femmes qui est de construire un monde où l’exploitation, l’oppression, l’intolérance et que les exclusions n’existent plus pour faire place à l’intégrité, la diversité, que les droits et libertés de toutes et de tous soient respectés.

Il a terminé en félicitant les initiatives de la Marche mondiale des femmes et toutes celles qui se battent pour le bien-être de tous.

L’hymne à la femme, composé et chanté par lssouf Compaoré a été joué en intermède et les femmes n’ont pas hésité à se laisser aller dans le Djangoba.

Léon COPIA
AlB/Nahouri