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<I>Confidences du week end </I> : Procès en pédophilie : verdict le 8 juin

Publié le lundi 6 juin 2005 à 08h11min

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Plus d’un lecteur est sans doute resté sur sa faim après avoir pris connaissance dans l’édition du vendredi 3 juin, de l’article sur le jugement de l’expatrié prévenu de pédophilie.

Après les réquisitions du Procureur du Faso, 5 ans ferme et une expulsion du Burkina, le tribunal a mis le dossier en délibéré au 8 juin prochain. C’est à cette date donc que le verdict sera en principe rendu.


Un Mauritanien : expulsé du Burkina

M. S’neibe, opposant actif au régime de Ould Taya, avait choisi de s’installer au Burkina. Seulement, il n’a pas compté avec la volonté désormais officiellement affichée des autorités burkinabè d’éviter tout climat de froid avec des pays voisins immédiats ou non.

C’est dans cette logique que le vendredi 3 juin dernier, Djibrill Bassolé, le ministre de la Sécurité, a signé l’arrêté d’expulsion de ce citoyen mauritanien hostile au pouvoir de son pays. L’homme, qui est enseignant d’université, selon ses documents, a choisi de se diriger vers le Mali. L’expulsé ne ferait cependant pas partie des militaires et autres opposants qui auraient trempé dans le dernier putsch contre le pouvoir mauritanien et pour lequel il y a eu un jugement en Mauritanie.


Axe-Ouaga-Pô : des coupeurs de route braquent une dizaine
de véhicules

Dans la nuit du vendredi à samedi, entre 20h et 21h, des usagers de la route Ouaga-Pô ont été victimes d’attaques à main armée. Selon notre informateur, les malfrats auraient arrêté plus d’une dizaine de véhicules dont les passagers ont été spoliés de leurs biens précieux les plus faciles à emporter (argent, téléphones portables, etc.)

Le dernier car à arriver sur les lieux en provenance de Ouagadougou aurait tenté de braver la barrière des braqueurs, mais ceux-ci auraient contraint les voyageurs déjà arrêtés à se coucher sur la route, de sorte à constituer une sorte de chaîne humaine pour obliger le car à s’immobiliser. Le braquage se serait produit entre les villages de Nobéré et Nobrè-Bila à 11 km de Pô. Toujours selon notre informateur, les autorités les plus proches auraient été mises au courant de l’attaque, mais celles-ci n’auraient pu effectuer le déplacement, faute de moyen de déplacement.


Gorom-Gorom : un délégué administratif emporté par les eaux

Le délégué administratif du village de Essa Kan dans l’Oudalan a trouvé la mort le 4 juin dernier dans le véhicule qui l’amenait à Gorom-Gorom pour le lancement de la campagne agricole 2005/2006. Alpha Ama (c’est son nom) était en train de prier lorsqu’on est venu le chercher vers 4 h du matin.

Selon Harouna Tiemtoré, conducteur du regretté, leur véhicule a été emporté par le courant d’eau d’un radier, suite à la grosse pluie qui a arrosé la région, à quelques heures de la cérémonie. Quand cela s’est produit, lui et trois autres passagers ont pu s’échapper de la voiture et ont nagé. Malheureusement, le chef du village n’a pas pu les suivre, coincé qu’il était dans sa cabine.


Cour de justice de l’UEMOA : Gbagbo est-il passé en force ?

Ce matin, les juges de la Cour de justice de l’UEMOA vont recevoir en principe le serment du nouveau commissaire ivoirien, Jérôme Bro Grébé, nommé par la conférence des chefs d’Etat de l’Union par l’acte additionnel n° 001/2005.

Cette prestation de serment n’aurait rien d’extraordinaire si la précédente tentative de nommer Bro Grébé par le président ivoirien n’avait pas été déclarée nulle et de nuls d’effet, car en violation avec les textes communautaires régissant la nomination d’un nouveau commissaire. Le 27 avril dernier donc, la Cour de justice avait annulé l’acte de nomination signé par le président nigérien, Tanja Mamadou.

Les politiques n’ ont pas semblé comprendre la leçon des juges. Le 14 mai dernier, Gbagbo renommait Bro Grébé, nomination une fois de plus entérinée par la conférence des chefs d’Etat que préside Tanja Mamadou du Niger.

Dans notre édition du 26 mai dernier, nous annoncions que cette fois la nomination du commissaire se faisait au pas de charge et que celui -ci était déjà à Ouagadougou. Et nous nous étonnions d’un tel empressement d’autant que le commissaire ivoirien qu’on tente de relever par tous les moyens (Eugène Yaï) avait introduit un recours pour un sursis à exécution de la décision de nomination d’un nouveau commissaire à sa place, et introduit une requête pour juger de la légalité de l’acte le 24 mai. Aux dernières nouvelles, l’action du commissaire Yaï a été rejetée.

Le recours du commissaire Yaï suspendait en principe, selon les termes de l’article 72, l’installation du nouveau commissaire, même entamée.

Question : la même Cour qui a rejeté la nomination du commissaire Grébé peut -elle dans les mêmes circonstances de nomination accepter sa prestation de serment ? Les langues commencent à se délier au sein de la commission. On parle de volonté manifeste d’imposer Bro Grébé du côté d’Abidjan. Si tel était vraiment le cas, plus aucune loi de l’union ne se verrait appliquée si elle ne faisait pas plaisir à un chef d’Etat.

Selon les textes de l’Union, tout commissaire est nommé pour un mandat de quatre ans renouvelable. Il ne peut être remplacé que par révocation suivant une règle de procédures établies, soit par démission. Tel ne semble pas avoir été le cas dans cette affaire.


Route Poundou-Dédougou : des braqueurs emportent une ambulance et plus de 6 millions de F CFA

Les attaques à main armée prennent des proportions inquiétantes dans la région de la Boucle du Mounhoun au point de créer la psychose chez certains voyageurs. Dans la nuit du 2 au 3 juin, deux cars de transport en provenance de Bobo et un camion-remorque 10 tonnes en partance pour le marché de Koumana, ont été attaqués sur le pont de Poundou, à 35 km de Dédougou.

Plus de 60 passagers ont été spoliés de leur argent estimé à plus de 6 millions de nos francs. Des marchandises, des téléphones portables et un sac à dos contenant des tenues et chaussures militaires ont été également emportés par les malfrats. Selon nos sources, l’attaque aurait été menée à visage découvert par 4 hommes armés de kalachnikov et de pistolets automatiques, aux environs de 23h. Ils auraient barré la route avec un tronc d’arbre sur un pont, juste après un virage, où aucune déviation n’était possible.

Pendant que les passagers étaient arraisonnés, l’ambulance du CHR de Dédougou qui devait aller chercher une femme enceinte à Koumana est tombée dans l’embuscade. Le chauffeur qui, dans un premier temps, croyait à un accident de la route, a été braqué au moment où il a tenté de faire marche arrière. Son téléphone portable et son argent ont été retirés et les bandits ont quitté les lieux à bord de l’ambulance qui a été abandonnée par la suite un peu plus loin, dans une fosse occasionnée par les travaux de bitumage de la route Bobo-Dédougou.

Certains témoins affirment que les bandits se sont rendus sur les lieux du forfait à bord d’une Mercedes rouge sans immatriculation, dans laquelle ils ont embarqué après avoir abandonné l’ambulance. Ce braquage, le second du genre en l’espace de 3 semaines sur la RN 10 inquiète plus d’un et interpelle la conscience collective. La dotation conséquente de moyens matériels à nos forces de sécurité pourrait contribuer à la capture de ces bandits qui écument la région.


Un nouvel évêque : pour Dédougou

Après 32 ans d’épiscopat, Mgr Zéphirin Toé prendra sa retraite. Son successeur a pour nom Jude Bicaba, précédemment vicaire général du diocèse et curé de la paroisse Cathédrale. En obéissant au droit canon, le départ de l’évêque de Dédougou a été accepté par le Saint Siège. L’annonce de la nouvelle a été faite samedi 4 mai dernier par le Nonce apostolique à l’issue d’une paraliturgie qui s’est déroulée dans un climat de recueillement et de prière.


Des voleurs au "doua" : de Lamizana

Comme il fallait s’y attendre, les cérémonies du "doua" du 7e jour célébrées le vendredi 3 juin dernier, à la mémoire du général Lamizana, avaient drainé un grand monde au domicile du défunt. Cette nombreuse foule venue de tous les horizons était le témoignage vivant de ce que fut l’homme.

Malheureusement, pendant que les uns priaient pour le repos de l’âme de l’illustre disparu, les autres, des individus sans foi (c’est le cas de le dire) qui ne croyaient en rien à ceux, nombreux, qui s’étaient succédé pour implorer la grâce d’Allah, n’avaient d’yeux que pour les poches de l’assistance. Profitant des quelques instants de recueillement, ces mécréants n’ont pas hésité à se transformer en voleurs à la tire.

C’est après la cérémonie que certaines victimes (elles étaient nombreuses selon nos sources) se seraient rendues compte que leurs poches étaient vides. Ce qui est sûr, un ministre a été spolié de son portable et de ses 100 000 F CFA.


Blaise Compaoré en deuil

La famille présidentielle a été endeuillée par le décès du garçon de la petite-soeur du chef de l’Etat. C’était dans un accident de la circulation survenu le samedi 4 juin sur l’axe Ouaga-Fada, dans les environs de la gare de l’Est. L’accident aurait eu lieu entre l’enfant, juché sur une moto et une voiture de type fourgonnette. L’inhumation de l’enfant arraché à l’affection des siens s’est déroulée dans l’après-midi d’hier dimanche 5 juin à Ouagadougou après une messe.

De sources dignes de foi, Blaise Compaoré était très attaché au jeune et c’est tout naturellement qu’il a été très affecté par cette disparition brutale et tragique. La soeur du président, Antoinette, aurait également perdu son époux dans un accident de la circulation. Du reste, le deuil n’a pas touché que la famille présidentielle.

En effet, les étudiants en communication et journalisme ont dû arrêter la musique au cours de la Kermesse qu’ils ont organisée le samedi 4 juin dernier. Ceci est dû au fait que l’université a pour voisin François Compaoré, le petit-frère du président du Faso, donc oncle de l’enfant disparu. Les Editions "Le Pays" présentent à la famille éplorée leurs condoléances attristées.


Grande rencontre de ministres en Espagne

Du 11 au 14 juin prochain, Madrid, la capitale de l’Espagne, abritera une grande rencontre des ministres de la Culture du monde entier. Cette réunion entre dans le cadre des préparatifs de l’adoption par l’UNESCO de la Convention internationale sur les diversités culturelles.

Il faut rappeler que le grand problème de cette adoption a pour nom les Etats-Unis, qui s’opposent au projet malgré l’adhésion du reste du monde. Pour Washington, la culture reste une simple marchandise, ce qui est contraire à la conception des autres nations pour qui il ne faudrait pas confondre la culture à ses produits dérivés.

Le Burkina, pays qui se distingue dans le monde par ses énormes potentialités culturelles, s’est retrouvé à la pointe du combat en Afrique, pour le "oui’ sur la Convention. C’est dans cette optique que Mahamoudou Ouédraogo, le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme conduit personnellement la délégation burkinabè qui se rend en Espagne.


BLOC-NOTES

* Conférence de presse organisée par l’"Association Ecrans", ce matin à 10h précises, au Centre culturel français Georges Méliès de Ouagadougou.

Le Pays

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