En effet, depuis le mardi 03 mai 2005, le lycée provincial de Bogandé, connu jadis sous le nom de « CEG Bam-Nuaara » de Bogandé, a vécu une période de turbulences sans précédent.

Les professeurs vacataires et les titulaires ont décidé de marquer un arrêt des cours suite à l’annonce par le comité de gestion de l’établissement de problèmes de trésorerie pour assurer le paiement des honoraires du mois de mai 2005.

Cette information a déplu plus d’un professeur qui, du reste, soupçonne une mauvaise gestion des fonds de l’établissement. Pour marquer leur désaccord avec l’administration de l’établissement, un mot d’ordre de suspension de certains cours a été lancé par les professeurs pour exiger plus de garantie et de transparence dans la gestion.

Nonobstant les multiples rencontres entre le comité de gestion et les professeurs, aucun consensus n’a été trouvé.

Eu égard à cette situation qui n’augure pas une bonne fin d’année scolaire, et pour marquer leur ras-le-bol, les élèves du lycée ont donc décidé de descendre dans la rue pour réclamer de l’administration locale et de l’établissement, la résolution rapide de cette crise.

C’est ainsi que sur injonction du premier responsable de la province de la Gnagna, qui a reçu deux fois la visite des élèves en colère, le comité de gestion du lycée et le bureau APE qui ne fonctionne qu’avec deux membres depuis maintenant plus de six ans, ont rencontré les parents d’élèves du lycée, le mardi 17 mai dans l’enceinte de l’établissement.

L’objectif de la rencontre était de présenter la situation qui prévaut actuellement au lycée et de rechercher des solutions urgentes aux problèmes.

Le proviseur, assisté du censeur et de l’intendant et des deux membres restants du bureau de l’APE, se sont exprimés, tour à tour, devant des parents d’élèves indignés qui ont soif d’informations depuis maintenant plus de six ans.

Au terme d’échanges très houleux mais constructifs, les participants ont mis en place un comité de crise.

Aussitôt, ce comité de crise n’a pas tardé à rencontrer les professeurs et a obtenu d’eux un consensus ; ce qui a permis aux élèves de reprendre normalement les cours dès le mercredi 18 mai 2005.

Face à cette situation déplorable, il est impérieux que d’une part, les fils et filles de la province, s’intéressent davantage à la vie du lycée et d’autre part, que l’Etat fournisse.

suffisamment de professeurs afin de garantir la prochaine rentrée scolaire sans difficultés majeures.

Le manque crucial de professeurs serait à l’origine des problèmes vécus et tant que des solutions ne seront pas trouvées, les mêmes perturbations résurgiront à chaque rentrée scolaire.

Moussa LANKOANDE
AIB-Bogandé