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Xe sommet de la Francophonie : Le Burkina veut réussir son pari

Publié le mardi 7 octobre 2003 à 00h00min

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"L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt’’. Faisant sien ce dicton, le comité directeur, chargé de piloter l’organisation du Xe sommet de la Francophonie, prévu pour se tenir dans notre capitale à l’automne prochain, est déjà à pied d’œuvre, lui qui a initié depuis dimanche dernier, des rencontres avec des personnes - ressources.

L’objectif selon le ministre d’Etat, en charge des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo ,est de "créer une dynamique de participation et de connaissance de ce Xe sommet de la Francophonie’’.

Entouré de deux de ses collègues, Mahamoudou Ouédraogo en charge de la Culture et Jean de Dieu Somda, le "monsieur coopération régionale’’ du gouvernement, Youssouf Ouédraogo s’est voulu on ne peut plus clair. Les sommets de la Francophonie sont devenus des événements d’une telle "importance’’ , qu’il va s’agir pour notre pays, en même temps que de gagner le pari de l’organisation, d’œuvrer aussi à retirer tous les bénéfices que peut avoir notre pays en organisant ce sommet.

Justifiant le thème du sommet (Francophonie : espace solidaire pour un développement durable) le ministre d’Etat a indiqué que le sommet de Cotonou a redonné à la Francophonie "sa dimension politique’’, celui d’Hanoï a lui, permis à l’espace francophone de se doter d’une "charpente organisationnelle’’, tandis qu’à Beyrouth, il a été question de "dialogue de civilisations’’. Ouaga veut aller plus loin, en mettant en exergue la nécessaire solidarité qui doit exister entre pays francophones dans la quête de développement durable.

En effet, s’il est vrai que le développement harmonieux et durable des Etats francophones a de tout temps constitué un objectif prioritaire de la communauté francophone, il est de nos jours évident que cette préoccupation au sortir du sommet mondial du développement durable de Johannesbourg, revêt une singulière urgence dictée par le phénomène de la mondialisation. Un thème d’actualité donc, et, il importerait que le Burkina se mette au diapason de l’événement en réussissant l’organisation pratique, comme il a su le faire à l’occasion d’autres fora d’importance.

Mais, en sus de ce pari à gagner, le Burkina entend cette fois, retirer toutes les dividentes (politiques, diplomatiques, culturelles) qu’une rencontre d’une telle envergure générera. Et, comme l’événement selon notre ambassadeur à Paris Filipe Sawadogo ne se déroule pas uniquement pendant le sommet, mais aussi bien avant, il va falloir s’atteler à "vendre’’ le label Burkina durant les 20 mois qui nous séparent de sa tenue.

Rien, ni la préparation "intensive’’ (colloques, brain-storming’’ etc) encore moins celle "extensive’’, (dotation en infrastructures adéquates) ne doit être négligée. Dans ce sens, et le chef de l’Etat, lui-même ayant demandé aux organisateurs de réfléchir à "l’environnement culturel’’ du sommet, le ministre Mahamoudou Ouédraogo, demandera aux uns et aux autres d’y apporter toute leur "créativité’’. C’est donc un appel à la réflexion pour une organisation efficiente et rentable du Xe sommet qui a été lancé à l’hôtel Indépendance, dimanche dernier, afin qu’à l’heure de l’action, tout "baigne’’.

D’ores et déjà, douze commissions ont été mises sur pied, et elles s’attèleront très prochainement à la tâche. L’organisation avant l’action donc, pour qu’au sortir de ce Xe sommet, et notre modestie légendaire dut-elle en souffrir, le Burkina y sorte encore plus auréolé. La détermination dont ont fait montre les différents participants à cette rencontre, ainsi que la pertinence des interventions augurent déjà des résultats palpables.

B. SY
Sidwaya (10/03/03)

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