Débutée le 25 avril dernier, la 2e édition du concours "Retour aux sources" a connu un engouement certain des écoles du primaire de la zone concernée. Trente-quatre (34) écoles sur un total de quarante-deux (42) écoles attendues ont effectivement pris part à la compétition.

Pour la présente édition, les élèves, soutenus par leur communauté de base, ont compéti en danse traditionnelle, en collecte d’instruments de musique, en art culinaire et en transcription de prénoms traditionnels Bwa, Marka et Peulh.

Les écoles de Konkuy-Koro, Saint-Martin, Kénékuy, Doumbala, Bourasso et Téni sont celles qui se sont distinguées par leur savoir-faire au cours de la compétition.

En danse traditionnelle, le public a pu découvrir quelques facettes des merveilles de la culture Bwa telles que le "wonni" ou danse des fiançailles, le "cley" ou danse de la modernisation, le "yéyé" ou danse des jeunes filles Bwa à l’approche des récoltes, le "déni" ou danse des grandes fêtes, etc.

Plus de soixante treize (73) instruments de musique traditionnelle collectés par les enfants ont fait l’objet d’exposition à l’appréciation du publique.

En art culinaire, dix-huit (18) mets ont été appréciés grâce à une bonne participation des femmes du territoire Bwa.

Enfin s’agissant de la collecte et de la transcription des prénoms traditionnels, un total de deux mille huit cent trente huit (2 838) prénoms a été recensé par les écoles.

A l’occasion, le "petit" village de Konkuy-Koro qui de plus en plus s’identifie comme la capitale de la culture de la Kossi a eu du mal à contenir ses visiteurs.

La cérémonie marquant la fin de la compétition, présidée par le haut-commissaire de la province de la Kossi et parrainée par Mgr Joseph Sama, évêque du diocèse de Nouna a été le lieu pour la promotrice du concours "Retour aux sources", Mme Jeanne Somé, membre du conseil constitutionnel de gratifier les écoles et même les élèves les plus méritants de prix en espèces et en nature.

Le concours "Retour aux sources" par sa démarche associant les élèves, les maîtres, les associations des parents d’élèves, des mères éducatrices, ainsi que les personnes-ressources du village est accueilli dans le milieu éducatif de la Kossi comme un excellent instrument d’appropriation de l’école par la population.

L’organisation de ce concours qui, à long terme permettra l’intégration parfaite des élèves dans leur milieu socioculturel répond, en rappel, à un besoin légitime de mettre en pleine lumière, de réhabilitation et de valorisation du patrimoine culturel Bwa.

Au lieu de concours "Retour aux sources", la promotrice Mme Somé pense à présent à un festival "Retour aux sources" pour toute la province de la Kossi car pense-t-elle, que loin d’être un folklore, il est de plus en plus admis que la culture est une dimension du développement tout comme l’on convient que le développement sans fondement culturel n’est qu’aliénation.

Daouda KONATE
AIB/Kossi