Et comme tu le sais, cher cousin, le bon déroulement de certaines cérémonies suffirait pour se faire une idée de ce que sera la saison hivernale qui va commencer.

C’est du moins ce que nous ont souvent enseigné des anciens du village qui se disent obligés de dompter la nature par moments, pour éviter toute perturbation dans l’organisation des manifestations ; car, dit-on, l’avenir de la campagne agricole en dépendrait. Tu sais déjà certainement à quoi je veux en venir avec cette histoire d’empêcher la pluie de tomber .

Et comme chaque année au mois de mai qui annonce le début de l’hivernage, il a encore fait excessivement chaud à Bobo avec en sus de gros nuages noirs qui envahissent le ciel sans que pour autant, la moindre goutte d’eau ne tombe du ciel.

Alors si pour certains de tels scénarios que nous vivons régulièrement à chaque saison relèvent des caprices du ciel, pour d’autres, cette situation n’est due ni plus ni moins qu’une maîtrise de la nature par les Bobo, qui empêchent ainsi la pluie de tomber.

Ainsi on entend chaque année dire que les Bobo ont « attrapé » la pluie dans le seul but d’assurer le bon déroulement de leurs cérémonies coutumières. Vrai ou faux ? Je ne saurais le dire.

• Mardi dernier, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a donné un point de presse dans la matinée à son cabinet, sis sur l’avenue de l’indépendance. Cette rencontre avec les journalistes avait trait à la publication dans l’Observateur paalga, le même jour, d’une déclaration émanant du syndicat national des agents de la justice, dans laquelle l’auteur s’insurge contre certaines pratiques du maire qu’il juge peu orthodoxes et contraires aux principes démocratiques dans la gestion de la commune.

Il a suffi tout simplement la lecture de la une du quotidien avec le titre : « Arrestation d’un GSP à Bobo, Célestin Koussoubé incriminé » sur les ondes de la RTB dans l’édition du journal de 06 heures 30 pour créer une certaine panique chez des responsables communaux.

Du coup tous les journalistes seront conviés à un point de presse improvisé, sauf le correspondant de l’Observateur paalga, que certains proches du maire tenaient déjà pour l’auteur de l’article, qui était pourtant signé du secrétaire général du syndicat, monsieur Ibrahim Sory Zerbo.

Sans avoir lu le journal pour se faire une idée exacte de l’écrit dont il a été question au cours de cette première édition du journal, certains proches de Célestin Koussoubé avaient déjà commencé à accuser le correspondant de l’Observateur, qui sera donc déclaré persona non grata au point de presse. N’est-ce pas encore la preuve qu’il y a des gens qui gravitent toujours autours du maire, rien que pour l’induire en erreur ?

• S’il y a quelqu’un qui fait beaucoup parler de lui en mal dans le Kénédougou, c’est bien cet agent de la direction provinciale de la santé dont je tais volontairement le nom. Sans avoir la moindre considération pour ses supérieurs hiérarchiques, il se livrerait à de sales « deals » au su et au vu de tout le monde sans que les autorités ne soient à mesure de la rappeler à l’ordre ou de le sanctionner.

Impliqué dans des affaires de vol de pièces de véhicule de service, cet agent indélicat dont la culpabilité ne souffre d’aucune contestation a été également entendu par la police dans une histoire de vol de plaques solaires destinées aux postes médicaux de la province. Il a été dénoncé par son complice, qui n’avait reçu que 100 000 f sur les 500 000 f perçus après la vente de ces plaques.

Et ce qui semble irriter davantage la population est que cet agent voleur dispose d’un kiosque dans son service. Et tenez vous bien ! L’eau et l’électricité dans ce maquis sont assurés aux frais de l’Etat. Cela dure depuis plusieurs années et aucune autorité ni même les directeurs provinciaux de la Santé qui se sont succédé n’ont encore pu mettre fin à ces pratiques scandaleuses.

Toujours est-il que l’agent en question continue de clamer à qui veut l’attendre qu’il serait sous la protection d’un môgô puissant de la République et qu’il demeure par conséquent intouchable.

• Le 07 mars dernier, le ministre de l’Information procédait dans le Kénédougou à l’inauguration de l’antenne relais de la Télévision nationale. Les installations techniques mises en place à cet effet à Orodara posent un problème sécuritaire qui suscite de nombreuses inquiétudes : aucun signal lumineux au sommet du pylône qui surplombe toute la ville et qui pourrait constituer un danger permanent pour les avions survolant de nuit la localité. Il faut alors faire quelque chose avant que l’irréparable ne se produise.

• Le Mali abritera très bientôt la grande fête des chasseurs traditionnels de l’Afrique de l’Ouest. Prendront part à cette manifestation culturelle les Dozos de plusieurs pays de la sous-région dont le Burkina.

Une délégation de trente personnes quittera ce jeudi Bobo-Dioulasso pour se rendre à Bamako avant de se rendre dans la région de Sikasso où des cérémonies sont organisées.

Le Burkina sera donc représenté à ce grand rendez-vous sous-régional par l’Association des chasseurs traditionnels « Benkéléma » du Houet que préside monsieur Sanou K. André.

• Moustapha Laabli, réputé pour son esprit de créativité, a initié depuis un certain temps la revue de presse en langue nationale mooré. L’émission, qui est diffusée sur les antennes d’Horizon FM tous les matins de 5h 30 à 6h à travers les principales villes du pays, commence à faire des adeptes à Bobo-Dioulasso.

Ils sont en effet très nombreux les auditeurs à se réveiller tous les matins, l’oreille collée au transistor pour prendre le pool de la cité avec Daouda Zongo, ce fulgurant animateur de radio, qui parcours les différents quotidiens pour informer les moréphones de Bobo.

• Pour terminer je t’informe que le comité régional de soutien aux Etalons, section de Bobo met à la disposition des supporters des cars pour le voyage à Koumassi au Ghana où notre équipe nationale jouera le 05 juin prochain contre les Blacks Stars en éliminatoire combinée de la coupe du monde et de la CAN 2006.

Le prix du billet est de 17 500 F aller-retour. Le départ est prévu pour le 04 juin à 6h30 devant le stade Wobi et le retour pour le 06 juin. Les billets sont disponibles chez Sinaré Inoussa dit "Alla Ka Hèrè Kè" et Ibrahim Bakayoko dit RCD.

Ton cousin Sogotèlè

Observateur Paalga