Les cérémonies de remise qui ont eu lieu à Baouiga, le mercredi 06 avril et le jeudi 07 avril 2005 pour To, se sont déroulées en présence de Mme le ministre de la Promotion de la femme, Marie Gisèle Guigma et des autorités provinciales.

Les populations de Baouiga, dans le département de Sapouy, province du Ziro, étaient en fête le 06 avril dernier. Hommes femmes, enfants, vieux et jeunes se sont retrouvés sur la place du village où a eu lieu la cérémonie de remise de technologies aux groupements et associations féminines. Afin de permettre aux femmes de bien mener leurs activités génératrices de revenus, la directrice du Projet national Karité, Mme Bougouma Fati a remis des grillages, des bassines, des marmites, des fûts, des brouettes, des arrosoirs, des concasseurs, une moto- pompe aux femmes.

Au vu de ce matériel de travail très important pour elles, la présidente du groupement Nemarosam, Mme Bagagnan Koubou a exprimé leur joie et leurs remerciements au Projet national Karité. Dans cette zone, les femmes font du jardinage, de la transformation du beurre de karité, du soumbala, de l’embouche bovine. Avec ce matériel, leurs activités seront renforcées. Finies les nuits de surveillance de leur périmètre maraîcher où les animaux venaient tout ravager. Le grillage leur permettra de protéger les tomates, les oignons, les choux, le maïs qu’elles exploitent.

Pour M. le haut-commissaire du Ziro, Joanny B. Zoma, le Burkina a toujours accordé une importance à la femme, actrice principale du développement. "Il ne peut y avoir de véritable développement sans les femmes ; les groupements et associations féminins sont les structures qui permettent de travailler à lutter contre le sous- développement et la pauvreté", a - t - il dit. Mme le ministre de la Promotion de la femme a insisté sur le fait que ce matériel doit être utilisé pour les besoins pour lesquels il a été remis et non détourné à d’autres fins qui ne profiteraient pas aux femmes.

Elle a profité de l’occasion pour les sensibiliser sur le fait que les femmes doivent posséder les pièces comme la carte d’identité burkinabè, l’acte de naissance, le livret de famille qui sont d’une grande utilité pour leur vie de citoyenne. Les populations par la voix de leur chef de village n’ont pas manqué de remercier le gouvernement, le ministère de la Promotion de la femme, le Projet national Karité pour tous les efforts déployés à leur endroit pour lutter contre la pauvreté ; mais elles ont tenu à relever le manque d’eau et de pistes dans leur zone.

Les femmes de To n’ont pas été en reste

Le 07 avril 2005, ce fut au tour des populations du département de To dans la province de la Sissili, de bénéficier d’une remise de technologies au groupement féminin Songta. Grosses marmites, fûts, torréfacteurs, concasseurs, seaux, cuvettes, bassines constituent le lot d’outils de travail offerts aux femmes par le Projet national karité à travers le ministère de la Promotion de la femme.

La coordinatrice des femmes de To, Mme Dabo née Konaté Habibata a relevé le fait que les femmes sont capables de faire le même travail que les hommes, à savoir l’embouche bovine, le jardinage. Aussi a-t-elle estimé que ce matériel, leur sera d’un grand apport. La présidente du groupement Songta, Hélène Konaté a vu en ce matériel, une libération économique des femmes et une amélioration de leurs conditions de travail.

Aussi la directrice du Projet national karité, Bougouma Fati a insisté auprès des femmes pour qu’elles fassent des produits de qualité en ce qui concerne le beurre de karité afin qu’il soit compétitif sur le marché. Le ministère a promis de les doter d’unités de fabrique de savon pour diversifier leurs activités ; la formation aux techniques de fabrication sera assurée par le Projet national Karité, a promis Mme le ministre.

Le ministre Gisèle Guigma a également exhorté les femmes de To à établir leurs pièces d’identité, leurs actes de naissance, leurs livrets de famille. Les populations ont également, par l’intermédiaire de leur chef de village, exprimé des doléances à M. le haut- commissaire, Bembamba Mahamadi de la Sissili et ses collaborateurs présents à la cérémonie. Il s’agit du manque d’eau, de moyens de communication notamment le téléphone, de la famine qui sévit chez eux. Les autorités ont pris bonne note et les ont encouragés à persévérer dans le combat contre la pauvreté.

Elisabeth SOUGUE
DCPM/MPF