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Economie locale : Un tableau de bord pour Banfora

Publié le lundi 9 mai 2005 à 07h24min

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La salle des fêtes de la mairie de Banfora a abrité le vendredi 29 avril 2005, les tableaux de restitution de la première phase de l’étude de l’économie locale (ECOLOC) de Banfora et de son Hiterland. Pendant plus de onze (11) heures d’horloge, plus d’une centaine de participants ont écouté et discuté les résultats de ces enquêtes.

Après plus de huit mois d’investigation, la première phase de l’étude ECOLOC (Economie locale) de Banfora et de son Hinterland (villes-provinces et régions environnantes) a été bouclée. Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Programme de relance des économies locales (REEL) qui s’adresse aux 13 chefs-lieux de régions du pays plus la ville de Pô. L’ambition de ce programme est d’initier des actions concrètes de relance des économies locales et d’amélioration des ressources financières des communes dans le cadre d’une nouvelle gouvernance locale, mieux et plus participative.

En effet, la commune de Banfora est le 3e site du Programme REEL du Burkina qui a fait la restitution des études sur son économie locale après Koudougou et Tenkodogo, malgré quelques difficultés rencontrées au démarrage.

Les études menées par un groupe de 9 consultants sous la direction du chef d’équipe, Yaya Coulibaly urbaniste de formation, ont porté sur le transport, le commerce, la production, la gestion de la ville, les relations ville et campagne, le complexe, primaire, le tourisme ...

Elles ont permis dans un premier temps de dresser un répertoire du potentiel économique de Banfora et la zone de polarisation de son pouvoir économique et secondo faire ressortir les insuffisances de son développement.

Avant le début des travaux qui ont regroupé plusieurs acteurs clés des Cascades et certains fils ressortissants du terroir, le maire Yacouba Couloi Sagnon s’est réjoui du travail d’investigation mené par les consultants dont l’importance est capitale pour l’avenir et la promotion de cette région. Il a dit que l’approche ECOLOC est porteur d’espoir et arrive à point nommé au regard de la situation chancelante des unités industrielles de la ville et la crise ivoirienne qui affectent considérablement aussi bien le budget communal que le panier de la ménagère.

Selon le coordonnateur du Projet d’appui au programme de relance des économies locales (Projet Aprel) Denise Bélemsagha, la démarche ECOLOC de Banfora comporte trois phases :

- la phase étude,

- la phase de dialogue et de concertation,

- et la phase de mise en œuvre ou phase de relance de l’économie locale.

La présente phase a consisté à produire un certain nombre d’informations cohérentes, rétrospectives et prospectives sur l’économie locale, sur les acteurs de développement en présence, sur les dynamiques et les enjeux du développement de Banfora et sa région. Pour l’un des consultants, Adama Doulkoum directeur régional de l’Environnement et du Cadre de vie des Cascades, "il existe un potentiel culturel, touristique et naturel important à Banfora et sa région, mais sous exploité ou mal exploité". Du reste, ce constat est partagé par les autres consultants.

En guise d’enjeux et perspectives de développement économique, le chef d’équipe ECOLOC Yaya Coulibaly a insisté sur des aspects tels que :

- la nécessité d’agir dans le sens d’une complémentarité avec Bobo-Dioulasso en vue d’un partage de sa zone d’influence ;

- agir pour une meilleure valorisation des particularités de la région ;

- confirmer le rôle de pôle économique de Banfora par la création d’infrastructures modernes et compétitifs ;

- accroître l’efficacité de l’administration municipale pour améliorer l’offre des biens et services.

Cet atelier a donné l’occasion à la coordonnatrice du Projet Aprel de saluer les actions des partenaires techniques et financiers en général et celles du Partenariat pour le développement municipal (PDM), la coopération française de Cities Alliance et de la Coopération canadienne en particulier qui, sans le concours desquels ces études n’auraient pas pu être menées.

Pour le gouverneur de la région des Cascades Youssouf Roamba "le développement de notre région se saurait se faire en ignorant une quelconque de ses composantes", a-t-il soutenu. Pour lui, cette approche ECOLOC se justifie dans la mesure où elle prend en compte l’ensemble des composantes de notre économie, à savoir la composante urbaine et rurale.

Mamadou YERE
AIB/Comoé

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