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Soins obstétricaux et néonataux d’urgence : Vers une validation consensuelle

Publié le mercredi 6 avril 2016 à 21h27min

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Soins obstétricaux et néonataux d’urgence : Vers une validation consensuelle

En vue de valider les outils d’évaluation rapide des soins obstétricaux et néonataux d’urgence, le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, organise du 6 au 8 avril 2016, un atelier régional. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le représentant du ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou.

Cet atelier qui fait suite à celui organisé à Nouakchott en Mauritanie en mars 2016, vient célébrer les résultats des tests des nouveaux outils d’évaluation rapide des besoins de Soins obstétricaux et néonataux d’urgence (ER/SONU) expérimentés au Cameroun, au Niger et au Tchad. Il s’agit de façon spécifique pour les experts de l’Afrique Centrale et de l’Ouest de présenter les résultats des études pilotes et de discuter des leçons apprises, finaliser et valider les outils ER/SONU. Et enfin définir les prochaines étapes.

« Quand on teste quelque chose, on tire des leçons pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs » a d’emblée déclaré la représentante résidente de l’UNFPA, Edwige Adékambi/Domingo. En outre, elle se réjouit de la tenue de cet atelier, car il se tient au moment où le gouvernement a lancé récemment une phase d’introduction de la gratuité des SONU dans trois régions du pays. Ceci permettra, selon elle, l’évaluation rapide des SONU dans toutes les localités du Burkina et partant de là, la réduction de la mortalité néonatale, infantile et maternelle.

A l’entendre, malgré les progrès célébrés en 2015 en termes de réalisation des OMDs, seulement quelques pays ont atteint la cible de l’OMD 5, notamment réduire, entre 1990 et 2015 le taux de mortalité maternelle de trois quarts. Bouthan, Cap vert, Cambodge, Maldives, République démocratique populaire de Lao sont les exemples qu’elle a entre autres cités. Des progrès considérables ont été également enregistrés en Afrique subsaharienne. « Le taux de mortalité maternelle a baissé de près de 45% entre 1990 et 2015. Cependant, 2 sur 3 décès maternels enregistrés dans les pays en développement se produisent en Afrique au sud du Sahara » a-t-elle indiqué, toute souriante. Et de noter que les causes de cette tragédie peuvent être prévenues si chaque femme enceinte pouvait bénéficier de l’assistance d’un personnel qualifié pendant l’accouchement et des soins obstétricaux et néonataux d’urgence lorsque les complications se présentent.

Pour répondre à ce dilemme, le renforcement de l’accès à des soins médicaux adéquats constitue un impératif pour chacun des pays de la sous-région. Cette stratégie passe par une connaissance de la cartographie et de la disponibilité des SONU.

De son côté, le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean-Claude Kargougou, a indiqué que les résultats de ces évaluations génèrent des données et informations pour orienter les gouvernements en matière de choix stratégiques sur les SONU. Et c’est pourquoi, l’initiative d’avoir des outils simplifiés et adaptés pour une ER/SONU est encore importante. Selon lui, c’est d’abord un gain, en termes d’investissements financiers pour la conduite des évaluations. Aussi, disposer de pareils outils d’évaluation adaptés et moins onéreux est bien réaliste et pratique. En outre, l’expérience de l’utilisation de ces outils dans les pays pilotes laisse entrevoir de la pertinence de leur introduction dans l’évaluation des besoins en SONU.

Avant de clore ses propos, il a salué le choix porté sur le Burkina pour abriter les travaux de l’atelier régional. « De cette réunion, les gouvernements attendent dans de nombreux pays de la région, y compris le Burkina, pour utiliser les outils d’évaluation rapide des SONU pour actualiser les données dans ce domaine en vue de mieux planifier leurs interventions » a-t-il conclu.

Depuis 1999, l’UNFPA, l’UNICEF, l’OMD et AMDD œuvrent de manière synergique pour appuyer les pays dans les domaines de la planification, du financement, de la mise en œuvre et de l’utilisation des résultats des évaluations des besoins en SONU. L’objectif étant d’informer des décisions tant au niveau programmatique que des réformes des politiques de santé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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