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Burkina/Gouvernance locale : Dans six régions, plus de 45% des communes sont intègres, selon le PNUD

Publié le mardi 27 février 2024 à 21h00min

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Burkina/Gouvernance locale : Dans six régions, plus de 45% des communes sont intègres, selon le PNUD

Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD Burkina) tient un atelier national de diffusion des résultats des évaluations du Système d’intégrité local au Burkina Faso (SIL) du 27 au 29 février 2024 à Ouagadougou.

Les pratiques corruptrices constituent une menace pour la bonne gouvernance partout dans le monde, en Afrique et aussi au Burkina Faso. Elles sapent et gangrènent le développement socio-économique ainsi que les acquis de l’Etat de droit. Comme le disait Monsieur Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, « la corruption menace le bien-être de nos sociétés, l’avenir de nos enfants et la santé de notre planète ». C’est la conviction du représentant résident du PNUD Burkina, Éloi Kouadio IV.

Pour l’organisme onusien, le niveau local est le niveau le plus accessible au citoyen. C’est ainsi que le Système d’intégrité local au Burkina Faso (SIL) a été lancé. C’est un outil comparatif pour réaliser une évaluation approfondie des risques, une analyse du contexte de la gouvernance, un diagnostic exhaustif du niveau d’intégrité des acteurs ainsi que l’efficacité des fonctions de contrôle sur la gestion des collectivités territoriales.

Ce système d’auto-évaluation a été expérimenté dans d’autres pays, a indiqué le représentant résident du PNUD Burkina, Éloi Kouadio IV

Après deux ans d’expérimentation, les résultats font état de 45,96% en termes d’indice d’intégrité qu’il y a au niveau local dans huit communes. « Cette moyenne nous montre le travail qui a été accompli, la marge d’effort qui nous reste à faire pour arriver à un ratio dans les 65 et 70%, la marge qui nous reste à faire pour être dans les standards internationaux en termes d’indice d’intégrité qui soit recevable et que le service rendu soit à la satisfaction du plus grand nombre », a indiqué Éloi Kouadio IV.

Commencer par la base

Etant en mission à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est, le représentant résident du PNUD Burkina dit avoir constaté « la volonté d’intégrer cette dynamique de transparence, de création de confiance entre les autorités communales et les populations ». A titre d’exemple, il a cité le cas des prix qui sont indiqués pour chaque opération afin d’éviter toute tentative de corruption. « C’est une mentalité qui est en train de transformer le milieu des populations au niveau des collectivités », s’est félicité Eloi Kouadio IV.

Cette évaluation, à en croire les initiateurs, s’est faite à travers les valeurs de probité et d’honnêteté dans le rendu du service aux populations que les autorités servent. « Dans d’autres pays, ils ont commencé par le haut. Nous avons fait cette initiative ici, avec nos partenaires notamment le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, en commençant par la base », a développé Éloi Kouadio IV.

Durant trois jours, les participants vont dégager les constances dans les huit communes pilotes

Six régions touchées

Selon le représentant du ministre en charge de l’administration territoriale, Allahidi Diallo, la restauration d’une culture d’intégrité dans les faits et gestes des autorités locales est un des grands défis du gouvernement de la transition. « A travers la mise en œuvre du SIL, nous voulons une gouvernance locale saine, des collectivités territoriales tenues par des mains propres, au sens propre comme au sens figuré », a-t-il expliqué.

L’étude a touché huit communes pilotes dans six régions du Burkina Faso pendant deux ans, qui sont : la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Centre-nord, l’Est, le Nord et le Sahel.

« Le PNUD propose la production d’un Indice global d’intégrité local (IGIL) au Burkina Faso afin d’avoir régulièrement un aperçu global du degré d’intégrité des communes », a affirmé Allahidi Diallo

Les résultats de ces évaluations constituent la phase pilote du projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GolCos). En plus du ministère en charge de l’administration territoriale, les structures de lutte contre la corruption ont contribué à ces évaluations.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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