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Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

Publié le lundi 7 mars 2016 à 17h16min

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Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

Décidément, je ne saisis pas les raisons qui meuvent certains “intellectuels” (lettrés) africains, dans les positions qu’ils défendent sur certaines questions africaines ; tentant de faire prendre des vessies pour des lanternes. Heureusement, ils ne dupent qu’eux-mêmes et quelques esprits égarés. En effet, les mauvaises causes se défendent toujours par des arguments de même acabit.

Comment des gens, qui se croient la quintessence de la pensée, arrivent à pondre des tribunes pour soutenir des thèses aussi intenables du genre : « la naturalisation ivoirienne du président Compaoré est une leçon de panafricanisme » ; ou bien serait une « reconnaissance envers un Grand Africain » ; ou que cette naturalisation met fin à « l’ère du mépris du mossi en Côte d’Ivoire » ; ou bien encore que par cet embrouillamini, la Côte d’Ivoire « accueille un frère, grand et monumental fils de l’ethnie mossi du Burkina Faso » et enfin que, « La Côte d’Ivoire montre par cette naturalisation, que les Africains doivent apprendre à résoudre leurs problèmes en Afrique, entre Africains ». A l’homme qui parle ainsi, que j’appellerai, dorénavant, « l’auteur », je demande ceci : Alors, pourquoi ADO et M. Soro ont-ils tout fait pour envoyer Gbagbo et Blé Goudé à la Haye ? Sont-ils frappés d’indignité nationale et africaine ? N’est-ce pas deux poids, deux mesures ?

Bien d’autres questions me viennent à l’esprit, même si l’auteur clôt péremptoirement le débat : « Tous ceux qui pestent contre cette naturalisation, somme toute normale, dit-il, sont en réalité les anti-panafricanistes ». Or, les gens ne pestent pas contre la naturalisation de Blaise Compaoré, en tant que telle, mais contre le fait qu’elle soit un acte visant à contrer le mandat d’arrêt. Même si notre jurisconsulte du jour assène que cette naturalisation opportune n’a rien à voir avec le mandat d’arrêt de la justice burkinabé ; tout en nous faisant une confidence qui démontre l’inverse : « La Côte d’Ivoire n’a jamais eu l’intention d’extrader le citoyen burkinabé Blaise Compaoré vers le Burkina Faso ». Notons, ici, que la Côte d’Ivoire n’a pas officiellement répondu au mandat ! Notre auteur étant, selon ses propres dires, dans les arcanes du pouvoir ivoirien, il faut prendre au sérieux ce qu’il dit. Point besoin, donc, d’ergoter pour démontrer que la naturalisation est une précaution supplémentaire pour empêcher la justice burkinabé de pouvoir inquiéter l’illustre néo-ivoirien. La Côte d’Ivoire n’extradant pas ses citoyens ! Nous devons, en effet, prendre l’indiscrétion présente de l’auteur comme une révélation d’une manigance avérée. Souvenons-nous de sa réaction réjouie suite au coup d’État de septembre dernier, au Faso. Il avait dit notamment que le Général félon avait tous les soutiens nécessaires et maîtrisait la situation. La suite a montré qu’il était bien au parfum de ce qui se tramait. Même si cela ne l’a pas empêché, il est vrai, de se fourvoyer sur l’issu du putsch. Un vrai camouflet !

La vérité est que : notre auteur et ses mentors ne veulent pas que Blaise Compaoré soit mis devant ses responsabilités. Si ! A la seule condition que le plus grand dictateur sanguinaire burkinabé1, Thomas Sankara, soit d’abord jugé, condamné et exécuté. « Etait-il vraiment, s’interroge-t-il, le doux agneau que ses suppôts aux accents christiques veulent nous présenter, alors que la confiscation massive des libertés publiques fut la marque déposée de son régime ? ». Décidément, ce grand mort hante tellement d’esprits, en ce bas monde, jusqu’à l’aveuglement. Notre auteur et, à travers lui, ses mentors, oublient, en effet, que Sankara, contrairement à Compaoré, n’a pas eu droit à un procès, ni à l’exil, et encore moins à une complaisante naturalisation. Ce n’est d’ailleurs pas dans son tempérament de fuir et de quémander ensuite une nationalité. Alors, qu’on se le dise, une fois pour toutes, Monsieur l’auteur : pour toutes ses fautes, pour sa « confiscation des libertés publiques », pour tous ses crimes de dictateur sanguinaire, pour « les exécutions publiques ouagalaises de juin 1984 », mais aussi pour la dignité qu’il a redonnée à son vaillant peuple, pour son intégrité personnelle, pour son esprit panafricain, le révolutionnaire intransigeant et incorruptible, Thomas Sankara, a payé de sa vie, le 15 octobre 1987 ; date funeste de l’avènement du « vénérable sage et Grand Africain » que vous défendez.

Alors, l’action judiciaire étant éteinte par la mort de Sankara, il va falloir maintenant passer à autre chose et accepter que les criminels actuels passent devant la justice de leur pays de naissance, de règne ou de leur pays d’adoption. Soit dit, en passant, pour un dictateur sanguinaire, Thomas Sankara, est paradoxalement et insolemment populaire dans son pays et en Afrique, et cela 30 ans après son élimination physique. Bien de dirigeants, vivants, voudraient être aussi populaires. A tel point que son successeur a mis 30 ans pour essayer de le rayer de la mémoire des Burkinabè, en vain. M. l’auteur, c’est peut-être cela qui vous chagrine et vous conduit à le réduire au statut de dictateur sanguinaire, sous prétexte que sous son régime, une dizaine de militaires avaient été exécutée2.

En termes de crimes sanguinaires, le « monumental » démocrate africain, que vous défendez, bec et ongles, a multiplié le chiffre par 12 et on ne parle que des morts connus, sans évoquer les disparus qui sont eux-mêmes par dizaines. Mieux, votre mentor, étant l’unique survivant des quatre chefs historiques de la Révolution, devra, logiquement, répondre aussi des morts sous la Révolution. C’est lui qui les a éliminés pour devenir l’unique bénéficiaire du pouvoir, donc, de l’héritage moral, politique et judiciaire qui va avec. Il est comptable de tout le passif du CNR.

Que l’accusé, Blaise Compaoré, conteste les charges, brandies contre lui, est son droit inaliénable mais il en va de sa dignité et de son intégrité, que de réclamer un procès juste et équitable pour laver son honneur. C’est la voie royale à suivre s’il veut que « son pays natal le réhabilite pleinement », un jour. S’il considère que la justice du Burkina, qu’il a contribué à instaurer (détruire ?), n’est pas digne de lui, car « brouillonne », comme dirait l’auteur, qu’il demande, au moins, à être jugé par son nouveau pays, qui possède, sans doute, une justice impartiale, ou bien pourrait-il même demander à être jugé par la CPI, qu’il avait promise à Laurent Gbagbo, en 2011.

Autres arguments fallacieux avancés par l’auteur : « La naturalisation ivoirienne du président Compaoré ne répond-elle pas davantage aux nécessités pratiques liées au fait que le Burkina Faso, son pays d’origine, n’a probablement pas daigné respecter depuis octobre 2014, les exigences minimales liées à son statut constitutionnel d’ancien Chef de l’Etat ? ». Et notamment, le fait que « la constitution de son pays3, datant de 1991, lui garantissait une immunité que nul ne daigne respecter aujourd’hui au Burkina ». Rappelez-vous, M. l’auteur, il n’y a aucune immunité contre le chef d’accusation de crime contre l’humanité. Sauf si vous changez la loi internationale.

Notre auteur nous livre même de nouveaux chefs d’accusation de crimes économiques, en plus des crimes de sang : Gbagbo aurait reçu « des centaines de millions et des documents de voyage du Burkina de Blaise Compaoré. » ; d’où proviennent ces fonds ?
Au vrai, cette naturalisation, loin de grandir la Côte d’Ivoire, l’Afrique et ADO, « verse », comme on dit en mooré, la honte sur leur figure respective. La manœuvre conforte même la culpabilité de l’ex PF.

Si la naturalisation est demandée par Blaise Compaoré, elle est tout simplement ubuesque et indécente, vu le statut qui a été le sien : quasi président à vie du Burkina Faso. Comment peut-il, ainsi, juste un an après sa chute, se prévaloir d’une autre nationalité, fut-elle légale et naturelle ? Cela sème un doute sérieux sur l’étoffe de « l’homme fort » du Faso et de l’Afrique, il y a si peu. On a, désormais, du mal à voir, en lui, cet officier intrépide et valeureux, admiré et craint par la troupe. J’avais, du reste, prédit cette situation, dans un article en octobre 2014, à savoir que comme des prédécesseurs illustres, Blaise Compaoré serait, un jour, ou apatride, ou mendiant d’asile. C’est un mendiant de nationalité, également, désormais. Mais, contrairement à lui, aucun de ses prédécesseurs (Idi Amin Dada, Bokassa, Mobutu, Mengustu Haïlé Mariam, Ben Ali, voire, plus loin, un panafricaniste comme N’Krumah) ne s’est prévalu d’une autre nationalité pour échapper à la justice. Pas même Hussein Habré n’a voulu se prévaloir de la nationalité sénégalaise pour se protéger. Car, comme dit l’auteur, un ex dictateur n’a pas besoin d’être naturalisé pour être protégé par des amis du syndicat des chefs d’État.

Si c’est, au contraire, ADO qui a décidé tout seul de naturaliser Blaise Compaoré, espérant, par-là, le sauver de la justice de son pays, il ne se grandit pas non plus, contrairement à ce que croit l’auteur. En effet, lors du conflit électoral de 2011, beaucoup d’Africains, de l’intérieur et de l’extérieur, ont soutenu ADO pour la lutte démocratique héroïque qu’il menait, à l’intérieur de l’Hôtel du Golf. C’était alors le technocrate, l’intellectuel et l’homme politique épris de paix, de justice, de légalité et de démocratie que nous soutenions. Mais depuis qu’il est parvenu au pouvoir, il semble que l’homme voit cette image s’édulcorer : d’abord, parce que la justice implacable pour tous, qu’il avait promise, semble être une justice qui frappe ses adversaires exclusivement, et pas ses partisans. Accusé d’être partial, déjà, par ses adversaires ivoiriens, le voici maintenant perçu comme le fossoyeur des droits des peuples à choisir et à châtier leurs dirigeants. En effet, ce n’est pas à la Côte d’Ivoire, ni à ADO, ni à quelques pseudo-intellectuels, à déterminer, si Blaise Compaoré a commis des crimes contre ses concitoyens et son pays ou spolié financièrement les Burkinabè. Il appartient au seul peuple burkinabè de délibérer en ce qui le concerne. La souveraineté du peuple burkinabé est totale là-dessus.

Notons, aussi, que l’argument, qui veut que, parce qu’il existe des crimes et des spoliations économiques commis, au Burkina, par d’autres, avant Blaise Compaoré, lui serait dispensé de répondre de ses turpitudes devant l’Histoire, est quand même un argument des plus spécieux. Le fait que le mal soit quelque chose de répandu, dans le monde, ne nous dédouane pas de notre propre responsabilité face au mal que nous commettons.

Au demeurant, la tentative de sauvetage, vis-à-vis de la justice burkinabè, est vouée à l’échec, à long terme. Justice sera rendue, un jour, même si Blaise Compaoré résidait en Côte d’Ivoire définitivement. Le Burkina peut, au terme de l’instruction, le juger par contumace et réclamer aux autres États son arrestation dès que c’est possible. D’ailleurs, la situation actuelle oblige Blaise Compaoré à demeurer prisonnier en Côte d’Ivoire. Dès qu’il quittera le territoire ivoirien, il est susceptible d’être arrêté et renvoyé au Faso. Les manigances ne font que, juste, retarder le processus.

En terminant, je dirais qu’ADO peut encore poser des actes qui redoreront son blason et qui lui permettrait de garder l’image, bien qu’écornée, d’un démocrate encore attaché à la légalité, à la justice, à l’éthique, aux droits et à la dignité des peuples africains. En prenant, par exemple, la décision de juger, en Côte d’Ivoire même, les deux illustres prévenus de la justice burkinabé, qu’il ne veut pas livrer parce qu’ils sont, pour l’un, son bienfaiteur, d’hier, et, pour l’autre, celui qui a largement contribué à le faire roi.

Le simple fait de diligenter une enquête, dans le sillage des écoutes téléphoniques sur M. Soro4, afin de déterminer si c’est bien lui qui coachaient les putschistes burkinabé, en septembre dernier, serait un bon début. Qui plus est, la voix attribuée à M. Soro, avoue des meurtres de sang froid de citoyens ivoiriens, en même temps qu’elle projetait, en cas de succès du putsch, rien de moins que la liquidation physique de Shérif Sy, alors chef du Conseil National de la Transition et de Salif Diallo, actuel président de l’assemblée nationale burkinabé. Dans n’importe quelle République digne de ce nom, des enquêtes seraient diligentée pour moins. Sous nos tropiques, cela ne semble déranger personne. Or, être panafricain c’est revendiquer à la fois l’unité politique et culturelle de l’Afrique, mais aussi militer pour des valeurs éthiques, de démocratie, de justice, de l’égalité, défendre la dignité et les droits des peuples africains. Malheureusement dans cette affaire, tout va à l’encontre de ces belles valeurs. A ADO d’agir adéquatement pour nous faire mentir.

David SAWADOGO

1. C’est bien sûr selon le classement très subjectif de notre auteur.

2. Ces exécutions l’ont été suite à des votes des membres influents du CNR. L’auteur peut-il nous dire prochainement quelle a été le vote du grand africain qu’il défend contre le dictateur Sankara. Voici, un lien vers un article à son intention http://lefaso.net/spip.php?article62288 ; l’auteur de cet article y récence tous les crimes commis par les pouvoir successifs de la Haute-Volta au Burkina Faso. Au compte de Blaise Compaoré, il récence une bonne centaine d’exécutés, dont une majorité de civils sans armes, notamment les 24 martyrs de l’authentique insurrection des 30 et 31 octobre 2014, n’en déplaise à notre auteur, qui parle de coup d’Etat. L’auteur de l’article, en question, décrit comment des soldats de l’armée Burkinabè ont été brûlés vifs à Koudougou, en 1987, juste parce qu’ils n’ont pas voulu soutenir la trahison de la révolution. Entre les deux, qui est plus sanguinaires que l’autre, M. Nyamsi ?

3. Taillée sur mesure pour servir ses propres intérêts.

4.Les deux affaires ne peuvent qu’avoir un lien. En effet, on imagine mal que M. Soro aide à la réussite d’un Coup d’État contre la Transition sans l’accord de celui à qui le putsch aurait profité, à savoir M. Blaise Compaoré. La grosse gêne pourrait venir du fait que si M. Soro, le Chef d’État major le l’armée ivoirienne, aujourd’hui, et celui de des FN, hier, étaient partie prenante dans un complot contre le Burkina, comme les écoutes le laissent entendre, bien sur, comment ADO pourrait-il n’en être pas au courant.

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Vos commentaires

  • Le 7 mars 2016 à 18:00, par anj En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Cher frere c’est avec un grand respect que j’ai toujours parcouru
    tes analyses sur la vie politique du Burkina Faso.
    A claque fois je suis emerveille par la pertinence et la grande
    maitrise du sujet traite.
    Bon courage tu es un grand patriote
    un ami de Poitiers(Assane Ouedraogo)

  • Le 7 mars 2016 à 18:00, par bamos En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    On va tout voir en Afrique ici.

  • Le 7 mars 2016 à 18:02, par katya En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Très belle réplique. Mr l’auteur n’est qu’un perroquet qui passe son temps derrière certains chefs d’-États pour arrondir ses angles. Il sera utile pour lui d’inculquer d’autres valeurs à cette jeunesse telle que la vérité, la dignité, la probité que d’être la tête de mensonges au profit de ces criminels.

  • Le 7 mars 2016 à 18:33, par King En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Cette naturalisation est la recette du désastre tant au niveau politique,juridique et de l’Honneur.II y a trois sorte de justice (pour emprunter les mots du Pr Joseph KY ZERBO):celle des Hommes à laquelle on peut échapper ;celle de sa propre conscience dont on peut se soustraire également ;et celle de DIEU à laquelle on ne peut se soustraire.Blaise COMPAORE n’échappera ni à la justice des Hommes (car sa naturalisation est inopérante contre la validité du mandat),ni à celle de sa conscience(car il est conscient qu’il tient désormais entre ses propres mains, les germes de sa propre destruction) ;ni à celle de DIEU (Lui qui est l’Alpha et l’Oméga).Même les dieux ont été vaincus par les titans.

  • Le 7 mars 2016 à 18:50, par deb En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Vous avez juste raison très cher SAWADOGO. Mais de grâce aussi ne donnez pas des justificatifs à ce Nyamsi pour revenir de sitôt sur la place publique du Faso.net. Nous venons à peine de la nettoyer...

  • Le 7 mars 2016 à 19:59, par crocodile En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Mr SAWADOGO, vous avez beaucoup ecri mais vous avez rien dit. Il faut attaquer le problem a la racine .Avant l’insurrection populaire ,qui a fait sortir Blaise Compaore de Ouagadougou bien escorte pour la Cote D’ivoire.? : c’est la France . La france a fait sortir Blaise du Burkina et ADO lui a donne la nationanite ivoirienne .Entre les deux ,qui est fautif ?.Pourquoi nous les Burkinabe, on attaque seulement ADO et pas la France ?.Si on veut gratter serieusement ,est-ce que les autorites Burkinabes veulent arreter Blaise et le juger au Burkina ? .Par le silence plat dont ils reagissent dans cette affaire ,pour moi la reponse est non. Le president de l’assemblee de Cote Divoire Guillaume SORO ne sera jamais juger au Burkina pour sa participation au coup d’état manqué.Pourquoi alors lance un mandate d’arret tout en sachant qu’il aboutira pas ? Quand on est faible ,il est preferable de rester tranquille .

  • Le 7 mars 2016 à 20:02, par vérité no1 En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Merci à David Sawadogo pour sa sagesse ! La philosophie, c’est d’abord la sagesse mais malheureusement, la sagesse a toujours été inversement proportionnelle à la taille de l’enveloppe pour certains "philosophe" !!!!! Oui, il faut le dire clairement, ce monsieur de Franklin n’a jamais été sage dans ses écrits ! Je remercie David Sawadogo d’avoir utilisé le terme "auteur", j’utiliserais le terme "fou" !!!!!!!

  • Le 7 mars 2016 à 20:31, par Yako En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Entre "intellos"le dialogue est-il possible sans injures-mépris ?Le prof Nyamsi défend une certaine idée de l’administration de la démocratie et s’efforce de separer mythe et réalité.En tout cas cher David,l’histoire retiendra que c’est sous le président Thomas Sankara que la H.V celebra ses 1ers martyrs.Comme tous les morts sont égaux et par ordre chronologique il va falloir ouvrir une enquête sur tous les crimes en politique depuis novembre 1982.Ne confondons pas causes et effets.

  • Le 7 mars 2016 à 22:15, par Mme Traore En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Merci Mr Sawadogo pr ta contribution très pertinente ! Quel que soit la longueur de la nuit, le jour paraîtra ! Que Dieu vous bénisse !

  • Le 7 mars 2016 à 22:39, par zak En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Voici quelqu’un qui est entrain de se mêler lui-même !
    Vous ferez mieux de vous prononcer sur la misère qui règne dans ce Burkina post-Compaoré et espérer que Rock fasse mieux !

  • Le 7 mars 2016 à 22:39, par ka En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Il est né fils de Bila a Ziniaré, il reste Burkinabé et justiciable au Burkinabé. GBADBO possède un passeport Burkinabé et Ivoirien, il est en location dans une cellule de la CPI. Monsieur Blaise Compaoré, le nouveau Burkina et sa nouvelle justice sans tabou vous attendent.

  • Le 8 mars 2016 à 08:23, par salou En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Merci Mr Sawadogo pour l’analyse pertinente. Il y aura toujours des idiots payée par le clan Blaise pour écrire des aneries comme ce mendiant de Nyamsi Pr du ridicule.

  • Le 8 mars 2016 à 08:37, par Amen En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    A coup sûr, Sankara n’est pas l’ange qu’on en fait ! A part cela l’analyse de David est pertinente. Par ailleurs, si l’on doit ouvrir le procès du règne de Sankara, Blaise Compaoré devra être premier accompagné de Diendéré, son aide de camp d’alors. Et c’est certainement de la prison qui viendra participer au procès de son propre règne.

  • Le 8 mars 2016 à 09:34, par vérité En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Laissez les parler Mr SAWADOGO. Un jour, son Excellence monsieur Laurant GBAGBO reviendra en cote d’ivoire. Nous assisterons ce jour là à une déchéance de nationalité certaine. Mon cher courtise peut être une togolaise pour qu’en cas de cas, ah on ne sait jamais wo. Donc chère justice burkinabé, patientez simplement...

  • Le 8 mars 2016 à 10:27, par SIBNABA En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Sur l’Ivoirisation de Blaise Compaoré ex Président du Faso, certains Ivoiriens interrogés disent que la Côte d’Ivoire a donné "Papier" mais pas de nationalité Ivoirienne. Alors chers Burkinabè, Laissez affaire Blaise Compaoré là avec les ivoiriens et le temps. A bon entendeur, salut !

  • Le 8 mars 2016 à 11:32, par SAPO En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Les uns et les autres ont oublié que la transition a annulé le passeport diplomatique du Président Blaise COMPAORE ( ce qui est inconcevable ) . Si bien que pour aller se soigner au Maroc , la côte d’ivoire a dû lui établir un passeport diplomatique pour lui permettre de voyager. Quoi de plus normal qu’il prenne la nationalité ivoirienne pour des raisons purement administratives.
    Et puis , cette naturalisation constitue un fardeau de moins dans les histoires de mandats d’arrêts entre les deux pays.

    Quant aux décès liés à l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014, une fausse commission d’enquête a été mise en place , une année après les éventements et sans délai pour déposer leur rapport. Cela montre que les coupables sont à rechercher ailleurs.

    Pour le procès de la mort de SANKARA , le moment venu , Blaise viendra dire sa part de vérité dans cette affaire.

  • Le 8 mars 2016 à 14:30 En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    felicitatiôn a blaise d’avoir trahir diendere,desormais ls militaires reflechiront mile fois avt de tuer pour maintenir un dictateur.si blaise etait reconaissant il viendrais soutenir gilbert qi est tt seule face a son destin

  • Le 8 mars 2016 à 15:54, par Yabiri En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    - Les burkinabè rêvent !! Blaise COMPAORE ne sera jamais jugé par la justice burkinabè, ni par une autre justice, et pour 2 raisons majeures simples :

    Premièrement : Les RSS aujourd’hui au pouvoir et lui ont soupé ensemble et ils se savent. Ils se tiennent par les barbichettes ou "tu dis pour moi, je dis pour toi" comme dit la chanteuse guinéenne en dioula. Donc les RSS n’osent pas et ce n’est pas pour rien qu’ils sont silencieux sur l’affaire et préférant "laissons la justice suivre son cour et nous ne voulons pas nous mêler des affaires de justice" alors que l’autre président ADO, lui s’en mêle bien !

    Deuxièmement : On cite le nom de BLAISE dans beaucoup de sales affaires de la sous-région entre autre, Liberia, Sierra-Léone, Sahel, etc. Et certaines puissances n’accepterons jamais que BLAISE les déshabille devant un tribunal. Ils vont préférer assassiner la pauvre bonhomme qui est même vers le crépuscule de sa vie !

  • Le 8 mars 2016 à 18:47, par NABIIGA En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Merci. Merci de remettre un imposteur du milieux intellectuel à sa place.

  • Le 8 mars 2016 à 19:33, par nedenzine En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    nous n’avons aucun droit de se meler

  • Le 9 mars 2016 à 20:31 En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Vraiment merci pour cette contre analyse à ceux qui s’excite soit-disant que le raté de nationalisation de Blaise était une leçon de panafricanisme. De la duperie qui ne condamne que vous même ni voyant pas au delà de vos nombrils. Où la personne qui le dit a pris du pognon ? est un vendu ? Le panafricanisme ce n’est pas cautionné l’impunité en tentant par des raccourcis. Lui-même Alassane et son disciple Guillaume Soro, ce n’est exclu qu’ils viennent demander l’asile au Burkina Faso un jour. Parce qu’ils auront été chassés, s’ils ne se rendent pas utiles au peuple ivoirien comme leur mystérieux, tristement et drôlement hôte qui n’a pas trouvé mieux qu’en belle famille. Un conseil, Alassane et Soro doivent se ressaisir et œuvrer pour la paix et la cohésion entre nos 2 peuples ; c’est çà le panafricanisme.

  • Le 10 mars 2016 à 10:34, par Markouma Alassane En réponse à : Ivoirisation de Blaise Compaoré : De grâce, ne mêlons pas le panafricanisme à cette mascarade !

    Voila une analyse qui vient vraiment d’un intellectuel contrairement à l’écrit de ce Nyamsi ou quoi encore ? Beaucoup de respects pour vous Mr SAWADOGO, que je ne connais pas d’ailleurs ,mais une analyse bien faites et réaliste sans odeur de griot de qui que ce soit. Merci pour ce apport.

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