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Confidences du week end : Les oeufs sankaristes dans le même panier ?

Publié le lundi 11 avril 2005 à 06h58min

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Pour aller à la présidentielle du 13 novembre 2005 et aux municipales du 12 février 2006, des sankaristes restent convaincus que l’union sera leur arme fatale contre celui qui a été le tombeur de leur père charismatique.

La division est certes consommée à certains niveaux, mais on apprend que Me Bénéwendé Sankara et son parti, l’UNIR/MS, n’ont jamais désarmé et leur conviction reste entière de réunir les "grands sankaristes". Pour l’homme qui veut mettre tous les oeufs dans le même panier, contrairement à ce que dit le proverbe mossi, son choix par Alternance 2005 ne devrait en rien provoquer la dispersion des sankaristes, mais devrait plutôt renforcer leur union.

Du côté du parti de l’oeuf (UNIR/MS), les démarches seraient prometteuses avec le FDS de Fidèle Kientéga. Les sankaristes, nonobstant les réserves de certains, croient toujours aux vertus du rassemblement et Me Sankara ne cesse de tendre la main au FFS de Norbert Tiendrebéogo. Ce dernier qui avait été accusé dans la tentative de putsch d’octobre 2003 contre le pouvoir de Blaise Compaoré a été acquitté lors du procès qui s’en est suivi.

Fort des retombées politiques de cet événement, Norbert voudra-t-il affronter seul Blaise Compaoré ou acceptera-t-il l’appel à l’union de Me Sankara qui rentre dans les jours à venir d’Afrique du Sud où il se trouve en session parlementaire panafricaine ?

Les pourparlers se poursuivent en tout cas et on parle de certains accords que pourraient signer les formations sankaristes pour la présidentielle et les municipales.


* Des CIB moins chères pour les pauvres

Bien des gens se posent à raison, des questions sur l’apparition qu’ils trouvent tardive des nouvelles cartes d’identité burkinabè informatisées. Ceux dont les anciennes pièces sont arrivées à expiration attendent simplement la nouvelle CIB pour se remettre à jour.

Même si la fabrication en masse n’est pas encore d’actualité, le processus suit son cours normal et le ministre de la Sécurité entend associer au moment opportun tous les acteurs impliqués et notamment les médias. En attendant, la bonne nouvelle est pour les pauvres qui pourront, en principe, avoir la CIB informatisée à 500 F CFA au lieu de 2 500 F CFA.

C’est grâce à une aide financière des Pays-Bas qui offrent plus de 3 milliards de F CFA au gouvernement burkinabè dans ce sens. Ce sera certainement un ouf de soulagement pour les plus démunis mais on se demande comment Djibrill Bassolé, le ministre de la Sécurité, va sélectionner ses "pauvres" sans faire des frustrés.


* Ligue africaine des champions : un commissaire et un trio arbitral burkinabè

Le week-end dernier, on a joué les matchs aller de la ligue des champions CAF. Les retours sont prévus pour les 22, 23 et 24 avril. Et à l’occasion, le trio arbitral burkinabè dirigé par Lassina Paré avec comme assistants Brama Millogo et Losséni Paré officiera à Casablanca pour la rencontre Raja # Africa sports national de Côte d’Ivoire. Pendant ce temps, le président de la Fédération burkinabè de football, Seydou Diakité, sera le commissaire du match ASEC Mimosa # Dolphin FC du Nigeria le dimanche 24 avril au stade Houphouet Boigny sur les bords de la lagune Ebrié.


* Cité universitaire de la Patte d’Oie : la guerre des clans

La cité universitaire de la Patte d’Oie est-elle divisée en clans ? En tout cas, c’est ce que laisse entendre un groupe d’étudiants résidant dans cette cité et qui se disent très inquiets. Dans une lettre adressée au DG du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU), ils attirent son attention sur les comportements belliqueux de deux groupes d’étudiants qui se défient sur le terrain par des "déclarations de défiance, doublées de propos injurieux, signe avant-coureur d’un affrontement imminent...".

L’origine de cette guerre des clans (les deux groupes relèvent d’organisations syndicales différentes), se situerait autour de la légalité ou non d’installer des corporations ou sections au sein des cités universitaires. Les auteurs de la lettre "implorent" le DG du CENOU d’intervenir au plus vite pour éviter que leur cité ne vive les événements douloureux vécus par une cité universitaire d’un pays voisin qui était divisé en plusieurs territoires : le "kuazulu natal", le "Territoire autonome de Jakarta", etc.


Présidentielle 2005 :
et si l’opposition présentait Ki-Zerbo ?

Ceci est le voeu d’un de nos lecteurs : que l’opposition choisisse Joseph Ki-Zerbo comme candidat unique pour la présidentielle du 13 novembre 2005. Une fois élu, celui-ci devrait mettre sur place un gouvernement transitoire dont la mission ne devrait pas excéder 3 ans. Ce gouvernement se chargerait d’élaborer une nouvelle constitution, de convoquer une conférence nationale pour " mettre à plat les problèmes du pays", etc. Ce lecteur estime que de tels objectifs fédéreraient toutes les énergies, chose qui permettrait de "poser les bases solides d’une démocratie".


Un émissaire de l’UNDD interpellé

Le président de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), Me Hermann Yaméogo, est allé protester, le 8 avril, à Titao (province du Lorum) contre l’interpellation par la police, d’un responsable du parti.

Bernard Sawadogo s’y serait rendu dans le cadre de l’installation des structures de l’UNDD. La police aurait trouvé sa présence suspecte. Elle l’aurait alors interpellé et soumis à un interrogatoire. Sa chambre à l’auberge aurait été perquisitionnée, selon un membre du parti, et ses effets "fouillés de fond en comble".

La police lui aurait reproché de n’avoir pas eu l’autorisation d’une autorité administrative avant la mise en place des structures du parti et de porter par devers lui "des spécimens et des textes fondamentaux de l’UNDD".

Me Hermann Yaméogo, accompagné d’une dizaine de responsables et de militants en provenance de Ouagadougou, "a stigmatisé le traitement subi par Bernard Sawadogo" et appelé ses militants "à combattre toute forme de pression et à lutter pour l’alternance". Ils ont par ailleurs été invités à "militer activement" au sein du Collectif pour la défense de la constitution (CODECO). Selon le parti, les militants auraient "souscrit activement" à cette directive


Cacophonie à l’Assemblée nationale

La session de l’Assemblée nationale, le 8 avril, initialement consacrée à la gestion des garderies populaires, n’a pas eu lieu. Après une trentaine de minutes d’attente, le président de séance a annoncé ce qu’il qualifie de "fait inédit depuis le début de la législature".

Le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale qui devait répondre à la question orale du député Malick Sawadogo du groupe parlementaire "Justice et démocratie", était absent de l’hémicycle. Mariam Lamizana était, dit-on, en voyage et aurait envoyé une lettre de demande de report au bureau de l’Assemblée nationale.

Mais selon le président de séance, la sphère dirigeante de l’hémicycle n’a pas reçu cette correspondance. Les députés présents étaient étonnés de cet état de faits. Le président de séance, Soumane Touré, a alors "clos la séance" qui n’avait en réalité pas commencé de façon pratique. En attendant, dit-il, de "demander des éclaircissements au ministre".

Le Pays

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